mardi 30 juillet 2013

Oltréé !

Sortie annoncée, en fanfare, pour Oltréé, le dernier né des Editions John Doe et du Grumph
Oltréé est un jeu d'aventures et d'exploration qui proposent aux joueurs d'incarner des membres de la Garde des Patrouilleurs, un ordre ancienne chargé d'assurer la garde et la sécurité de l'empire, de ses frontières et de ses voies de communication. Mais l'empire n'est plus et les précieuses cartes ont été perdues, ainsi que maints territoires qu'il va falloir explorer et reconquérir.
L'univers d'Oltrée est très clairement médiéval fantastique et reprend les canons du genre. Le jeu, par ses mécanismes, propose un monde ouvert qui se construit au fur et à mesure et où les joueurs sont invités à enrichir eux-mêmes l'univers de jeu via des cartes de patrouille.
Oltréé se présente plus comme une énorme boîte à outils que comme un univers de jeu classique. Certes on a un canevas défini (celui des Patrouilleurs) mais le reste est généré par les mécaniques de jeu et l'imagination des joueurs (et du meneur de jeu).
Pour plus d'explication, les Editions John Doe ont mis à disposition des internautes une vidéo de présentation du jeu. Il est également possible de télécharger le fiche de perso, très complète. Le Grumph a rassemblé sur le forum John Doe tous les documents utiles pour Oltréé.
La Cellule a consacré un podcast à Oltréé, avec le Grümph himself qui présente son bébé.

lundi 29 juillet 2013

Oblivion

2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui.

Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie "céleste" de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours aux survivants qu’il renferme. Unique rescapée, Julia va déclencher par sa présence une suite d’événements qui vont pousser Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir.

Oblivion est un film de science-fiction comme on voudrait en voir plus souvent. Le pitch de départ est très intriguant; bien entendu, dés la vision de la bande-annonce, on devine qu'il y a anguille sous roche et que quelque chose d'énorme se cache derrière ce que Jack Harper (incarné par Tom Cruise) et sa coéquipière Victoria (incarnée par Andréa Riseborough) croient être la réalité. On devine que Julia (incarnée par Olga Kurylenko) a un lien avec le héros, lien qui sera à l'origine de la révélation finale; on devine également à la vision de la bande-annonce que d'autres humains ont survécu (menés par Morgan Freeman dans le rôle du leader Malcom Beech); on devine plein de choses; on fait des tonnes de suppositions; malgré tout ça, ou peut-être aussi à cause de tout ça, on veut connaître le comment et le pourquoi.
Le film, de deux heures, est assez bien structuré avec une présentation claire de la situation de départ et des protagonistes. On assiste au quotidien du réparateur de drones et on reste bouche-bée devant les paysages désolés et les quelques ruines évoquant la Terre d'avant l'invasion des Rapaces (la race extraterrestre à l'origine de la guerre qui dévasta le monde et conduisit les survivants à l'exil sur Titan).
Puis l'événement déclencheur se produit (le crash d'une capsule de secours contenant des survivants humains) et ce que Jack Harper tenait pour réalité commence à se fissurer.
S'en suit une succession de découvertes qui aboutiront, après quelques scènes d'action bien rythmées, à une affrontement avec le véritable ennemi.
Bien entendu, comme toute histoire à secrets, on finit, indice après indice, par avoir une bonne idée des tenants et des aboutissants de l'intrigue, et cela bien avant la fin du film. On dira que les dernières trente minutes du film ne sont que l'aboutissement logique de toutes les découvertes engrangées par le héros. On n'est pas surpris, ou très peu, par le dénouement final. L'intérêt du film réside plus dans l'intrigue générale et la construction de la réalité biaisée à laquelle croient Jack et Victoria au début de l'histoire.
A noter aussi l'excellent bande sonore composée par le groupe français M83 dont j'ai déjà évoqué le talent sur ce blog.
J'ai également été frappé par certaines phrases récurrentes dont l'origine est expliquée à la fin du film: êtes-vous une équipe efficace? Oui nous sommes une équipe efficace. Intriguant et génial à la fois.

Du point de vue jeu de rôle, l'intrigue d'Oblivion pourrait servir telle quelle pour un one-shot SF angoissant, pour peu que les joueurs n'aient pas vu le film, bien entendu. Les décors sont inspirants, et la bande son pourrait également être réutilisée pour sonoriser une partie.

Un peu de théorie du jeu de rôle

Période estivale oblige, on a un peu de temps pour se ressourcer et pourquoi pas approfondir ses connaissances théoriques sur notre hobby avec quelques conférences sur le jeu de rôle enregistrées à l'Orc'Idée 2013.
Parmi la sélection, du gros calibre avec L'immersion en jeu de rôle sur table par Olivier Caïra, Help mes joueurs décrochent par Gregory PogorzelskiBricolage et ingénierie des mécaniques de jeu par Sebastien Delfino et La souscription dans le JDR, avantages et risques par Jérôme Bianquis. Que des pointures ou des personnalités du jeu de rôle francophone et pas mal de très bons conseils de jeu ou d'écriture à mettre en pratique sans attendre. A écouter absolument !

mercredi 24 juillet 2013

Seconde édition de Dark Heresy, en version bêta

Fantasy Flight Games annonce la seconde édition de Dark Heresy. Pour rappel, ce jeu propose aux joueurs d'incarner des acolytes de l'Inquisition, luttant contre les nombreux ennemis de l'Impérium: mutants et Xénos, hérétiques et suppôts du Chaos, fanatiques et déviants.
Histoire de se faire une idée de la bête et d'apporter sa pierre à l'édifice par des retours de jeu, FFG propose la version bêta... à $20. Comme quoi la fidélité à l'Empereur de l'humanité et le capitalisme ne sont pas incompatibles.

mardi 23 juillet 2013

Radio Rôliste #25

Un petit post malgré les chaleurs estivales pour vous conseiller l'écoute du podcast #25 de Radio Rôliste, et notamment la critique/présentation de SLA Industries, un jeu des années 90 qui vit encore et qui propose un univers extrême entre cyberpunk et horreur cosmique. J'avoue que la présentation de l'univers m'a vraiment donné envie, pour jouer tel quel ou pour s'en inspirer pour un cadre de jeu SF oppressant et horrifique.

vendredi 19 juillet 2013

Le Prisonnier (AMC 2009)

Un ancien agent secret est retenu prisonnier dans un village mystérieux dont nul ne peut s’échapper. Une lutte psychologique et physique s’engage entre le numéro 6 et ses geôliers.

La période estivale m'a toujours paru propice à de longues soirées de rattrapage audiovisuel. J'en ai donc profité pour me regarder la série Le Prisonnier, produite par AMC, remake de la série du même nom diffusée fin des années 60.
Je me souviens, tout gamin, des rediffusions de la série originale que mon père suivait assidûment. Moi, je les suivais d'un œil distrait et je n'y comprenais pas grand chose. Je me souviens juste de deux ou trois trucs: le Village, le numéro 6 et l'espèce de grosse bulle qui poursuivait un pauvre type sur une plage, et le générique trépidant.
C'est donc avec ces quelques souvenirs épars et un petit apriori que j'ai entamé la vision de ce remake en 6 épisodes, avec Jim Caviezel dans le rôle de numéro 6 et Ian McKellen en numéro 2 (oui parce que dans cette série, tous les personnages portent un numéro) 
Je me suis fait les 6 épisodes en 4 soirées, bonjour l'overdose, et pourtant aucun regret même si j'ai dû faire un petit effort pour m'accrocher. Au final c'est bien ficelé, plein de trucs déments qui pose une belle ambiance de paranoïa et de suspicion, un soupçon de bizarrerie qui rappelle le charme de la série originale, et la chute finale qui est tout à fait compréhensible et reste cohérente par rapport à tous les éléments distillés au fur et à mesure des épisodes (pas comme la série originale qui se terminait un peu en eau de boudin si je me souviens bien.

Côté jeu de rôle, on peut reprendre le thème du Prisonnier et du Village pour un scénario d'espionnage où la suspicion et la paranoïa seront les principaux ingrédients; je pense aussi à un jeu comme Lacuna pour le côté onirique, entre rêve et réalité. L'intrigue de la série pourrait directement être adapté en scénarii pour une mini-campagne déstabilisante.

samedi 13 juillet 2013

Chroniques Oubliées*Adamante, compte rendu de partie (suite)

On avait laissé cette campagne de côté depuis un bon moment. A vrai dire, on n'avait plus joué depuis le mois de septembre de l'année passée. Quel soulagement et quelle joie de se retrouver hier soir autour d'une table de jeu pour continuer l'exploration des terres perdues d'Adamante avec, aux commandes, Serge notre meneur de jeu attitré pour Adamante, et co-auteur du setting de jeu, et notre groupe habituel formé par une prêtresse de la Lumière, un magicien ambitieux, un voleur maladroit et un barbare furieux.
Nous avons repris nos aventures à Solham, une des grandes cités du monde d'Adamante, avec pour mission de retrouver les mines naines de la Noria dont les routes se sont perdues pendant la grande guerre contre les armées d'Imbolh le Maudit.
On a eu droit, dans l'ordre, à une attaque sournoise d'assassins expérimentés dans la bibliothèque de Solham, un barbare immobilisé sous des étagères croulantes de grimoires, un magicien découvrant à ses dépens que lancer une boule de feu dans une bibliothèque magiquement protégée contre le feu est une mauvaise idée, un voleur piégeant à outrance une petite auberge d'un village de passage, des nains aimant la bière et la bagarre, encore des assassins ne reculant devant rien pour accomplir leur funeste mission, des nains (encore) narrant leurs légendes et leurs histoires de grandeur du temps jadis, des orques rapidement mis en fuite par quelques boules de feu (décidément une obsession chez le magicien du groupe), une auberge fort accueillante, un fortin fortement gardé, un troll des forêts qui n'avait rien demandé à personne et qui a livré un combat épique avant de succomber, et enfin une cité en ruines peuplée de morts-vivants et un temple, unique refuge pour les PJs en fuite.
Un scénario, certes assez linéaire (mais ça fait partie du genre road-play de ce type de scénario), mais ponctués de combats héroïques et pleins de rebondissements, des PNJs et un background bien travaillés, un cadre de jeu cohérent et qui ne demande qu'à être exploré, une épopée qui se tisse et s'étoffe à chaque épisode. Pour ma part, le contrat est tout à fait rempli et chacun y a trouvé son compte, joueurs comme meneur de jeu.
On attend la suite avec impatience.

Ouverture des Ateliers Imaginaires

Comme annoncé le mois dernier, le nouveau forum des créateurs de jeux indépendants est ouvert; les Ateliers Imaginaires sont nés de la volonté de trois auteurs, Romaric Briand, Frédéric Sintes et Fabian Hildwein de continuer ensemble l'aventure du défunt forum Silendrift. On leur souhaite bonne chance !

lundi 1 juillet 2013

Fumble Zone / Episode 7 : a parte

Le septième épisode de Fumble Zone est disponible depuis peu et aborde cette fois le difficile sujet des moments en a parte dans les jeux de rôle; vous savez, quand le meneur de jeu vous demande d'aller attendre dans la cuisine ou dans le couloir parce que votre personnage est séparé des autres. 
Grand moment de solitude. A voir absolument.