vendredi 28 février 2014

Rubrique jeu de rôle dans l'émission /+ OU - GEEK/

/+OU-GEEK/ est une émission web qui s'intéresse à tous les trucs cultes, fous, nanars, geek, pop, et donc au jeu de rôle. Ci-dessous, une petite compilation jeu de rôle: Patient 13, COPS, l'Appel de Cthulhu et Brain Soda 2. Ce sont de petites vidéos de moins de 5 minutes qui présentent les jeux en question de manière claire et succincte. Elles donnent une idée assez bonne de ce que peut être une partie de jeu de rôle avec des mises en situation simples et compréhensibles, même pour celui qui n'a jamais fait de jeu de rôle. J'ai particulièrement apprécié les présentations de l'Appel de Cthulhu et de Patient 13.




jeudi 27 février 2014

American Gods de Neil Gaiman

En sortant de prison, Ombre apprend la mort de sa femme et de son meilleur ami dans un accident de voiture. 
À bord de l'avion qui le ramène chez lui, il se fait embaucher comme garde du corps par un étrange personnage dénommé Voyageur qui l'entraîne dans un long périple à travers les États-Unis. 
Ombre découvre bientôt que Voyageur n'est autre que l'ancien dieu nordique Odin qui tente de rallier à sa cause les autres anciens dieux et quelques personnages folkloriques afin de mener une guerre sans merci aux divinités plus récentes de l'Amérique que sont la voiture, internet, la télévision et les médias.

On ne présente plus Neil Gaiman, écrivain britannique prolifique et polyvalent. Romans, nouvelles, comics et romans graphiques, c'est un touche-à-tout talentueux et reconnu. Il vit actuellement aux Etats-Unis.
Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer l'inégalable Neverwhere (adapté en série par la BBC), De bons présages (en collaboration avec Terry Pratchett), Stardust (adapté au cinéma), Coraline (film d'animation assez sombre)...

J'avais découvert Neil Gaiman avec Neverwhere et De bons présages et ça faisait longtemps que je lorgnais du côté d'American Gods et que j'en envisageais la lecture. C'est maintenant chose faite et je ne suis pas déçu.

Comme son titre l'indique, il est question de divinités dans ce roman.
On y suit le parcours chaotique d'Ombre qui, à peine sorti de prison, se retrouve embrigadé malgré lui dans une lutte opposant les dieux issus des panthéons et du folklore de l'ancien monde aux nouvelles divinités de l'Amérique moderne que sont le consumérisme et la technologie.
L'auteur nous décrit une Amérique baroque peuplée d'êtres immortels, divinités oubliées ne survivant que grâce à l'adoration d'une poignée de fervents discrets ou en ayant trouvé refuge dans des lieux retirés. Les dieux égyptiens des morts sont devenus fossoyeur et croque-mort. La Reine de Sabbat est une prostituée qui trouvent ses clients sur Internet. Les êtres féeriques du folklore celtique, les dieux anciens de l'Inde, les dieux nordiques, tous survivent tant bien que mal dans un monde moderne où ils n'ont plus leur place.
Les éléments du récit se mettent en place au fil des pages; on ne sait pas très bien où on va. L'auteur nous délivre des pièces de  puzzle. Un plan général semble se dessiner petit à petit. Les fils des intrigues se nouent et se dénouent. La révélation finale n'en est que plus surprenante.
Un roman à lire tranquillement et qui réserve quelques bonnes surprises.

Rôlistiquement, on est fort proche de jeux occultes contemporains comme Unknown Armies ou Changelin, jeux où la magie est décrite comme subtile mais puissante. Les histoires occultes évoluent en marge de la société des non initiés et des mortels. A côté de notre monde normal et régi par le rationnel, on découvre un monde de magie cachée, d'antiques croyances et disparitions programmées. On découvre un monde peuplé d'êtres incroyablement puissants mais dont l'existence dépend de la foi qu'ont en eux les hommes. Les dieux oubliés de l'humanité, ceux qu'on ne prie plus sont voués à disparaître, sombrant lentement dans l'inconscience collectif. Ce crépuscule des divinités est un thème inspirant, à explorer en jeu de rôle, que les joueurs incarnent des dieux en danger de disparition ou, pourquoi pas, des humains désirant sauver leur dieu.

samedi 15 février 2014

Gravity: bluffant, flippant

Au programme de ce petit rattrapage cinématographique, l'étonnant Gravity d'Alfonso Cuaron, avec Sandra Bullock et George Clooney. Les premiers mots qui me sont venus à l'esprit après la vision de ce film sont bluffant et flippant.
Bluffant parce que c'est de très loin le film d'aventure spatial le plus réaliste que j'ai eu l'occasion de voir depuis longtemps. Les prises de vue sont à couper le souffle; l'environnement dans lequel évoluent les protagonistes est précis et terriblement réel. On s'y croirait. Rien que pour la prouesse technique, ce film mérite toutes les éloges.
Flippant parce qu'il faut vraiment en avoir une sacrée paire pour aller se promener là haut. Le simple fait de n'entendre que la respiration des astronautes et leur conversation radio, et aussi un fond sonore particulièrement bien trouvé, rend ce film d'une heure trente stressant à souhait. On reste tendu du début jusqu'à la fin, en attente de la prochaine catastrophe (et il y en a pas mal, des trucs qui tournent mal dans cette histoire). Je crois même que j'ai dû retenir mon souffle plusieurs fois tant les séquences sont prenantes et immersives.
D'un point de vue du récit en lui-même, c'est une histoire de survie, alors que tout semble perdu et que les chances de s'en sortir vivant sont très minces. J'ai été agréablement surpris par l'excellente prestation de Sandra Bullock
Pour moi, ce film est une vraie réussite, et je vous le recommande vivement.

D'un point de vue rôlistique, ça reste une bonne inspiration pour tout jeu de rôle de science-fiction réaliste ou pour un jeu contemporain spatial où la tension et le suspense ont leur importance.
Bien entendu, difficile d'utiliser tel quel le scénario de Gravity mais on peut allègrement puiser dans les éléments visuels et techniques pour pondre une histoire.