samedi 18 mai 2024

Sombrerie, seconde séance

Ce vendredi, c'était notre soirée mensuelle de jeu de rôle, dans le cadre des ateliers du Centre Culturel de Braives Burdinne. Nous avons entamé la seconde session autour du jeu de rôle Sombrerie, d'Alan Tabury, avec un périlleux voyage de la grande cité de Griserie jusqu'à un petit village isolé; notre mission: retrouver l'instituteur du village, disparu dans des circonstances mystérieuses.

Mais avant de fouler les rues de cette lointaine bourgade, nous avons dû traverser une région inhospitalière et inconnue, et braver maints dangers. Au programme de cette formidable séance: une rencontre surprenante, la découverte d'un endroit insolite, une embuscade qui a tourné court et la triste réalité de ceux et celles qui ont tout perdu.

Une fois de plus, le jeu tient ses promesses: de l'aventure, de l'épique même mais aussi des rencontres déconcertantes et des mécaniques de jeu bien trouvées, au service de la narration.

Nous avons pu expérimenter les règles du voyage et celles qui régissent la médecine; un jeu dans le jeu, demandant astuce et rapidité. C'était incroyable, même si pour mon premier voyage, les choses n'ont pas tout à fait tourné comme prévu, mais cela aurait pu être pire. 

Trop impatient de jouer la suite dans un mois.

Encore merci à notre meneur de jeu et animateur Alan Tabury pour son engagement et aussi aux autres participant.e.s. On passe toujours un moment magique, hors du temps.

jeudi 16 mai 2024

Bois Dormant (jeu de rôle, Melville)

Dans un futur proche, un étrange mal a frappé l'humanité; appelé syndrome du Bois Dormant, ou plus communément narcose, cet étrange mal a plongé 90% de la population de la mégapole dans un sommeil catatonique. Les victimes restent vivantes mais n'ont plus besoin de manger ou de boire. Elles reposent, telles des Belles au Bois Dormant, dans un sommeil qui semble les figer dans le temps. 

Face à l'épidémie, le gouvernement a confiné la ville, y emprisonnant les quelques immunisé.e.s, survivants d'une étrange apocalypse, contraints de s'organiser pour survivre.

Dans cette enclave où la végétation a commencé à tout envahir, vous incarnez les membres d'une communauté et allez devoir faire face aux défis de la survie, des pénuries, des menaces externes comme internes, et aussi vaincre vos démons intérieurs.

Bois Dormant est un jeu de rôle de Melville, joliment illustré par JE SUIS UNE LÉGUME, édité chez Dystopia. J'ai acquis la version numérique, un PDF de 145 pages, mise en page claire et aérée, que j'ai dévoré en quelques jours.

Bois Dormant s'inscrit dans la mouvance des jeux Belonging Outside Belonging (BoB) lancée par l'auteure Avery Alder avec Dream Askew. C'est un jeu de rôle sans dé et sans meneur.euse de jeu, les participant.e.s se partageant entre l'interprétation de leur personnage respectif et des domaines, éléments de décor du jeu, personnages non joueurs et autres, autour d'une économie de jetons permettant d'alterner les scènes critiques et les moments plus contemplatifs ou narratifs.

J'avais découvert le jeu il y a un moment déjà via l'actual play de 2d6+Cool; la vidéo est d'ailleurs toujours accessible et donne une bonne idée du jeu, en plus de proposer une vraie partie en se basant sur le cadre de jeu proposé dans le livre.

Le jeu propose donc d'incarner des personnages importants d'une communauté à priori non-violente, qui tente de survivre dans l'enclave. Les profils proposés sont l'Antenne, la Bricole, le Cataplasme, l'Encyclo, le Graff, la Main Verte et le M.C. Les domaines, c'est-à-dire les éléments de décor constitutifs du cadre de jeu sont les Gangs en guerre, la nature foisonnante, les divers pénuries, la ville qui s'éveille, le blocus gouvernemental, les narcosés si nombreux. Tout en interprétant son personnage, un.e joueur.euse pourra inviter dans la fiction un domaine spécifique, y placer des PNJ, des dangers, autant d'éléments qui viendront s'ajouter à la narration et qui pourront être repris par les autres joueur.euse.s pour faire évoluer l'histoire.

Ici, pas de dés mais des jetons qui permettent d'acheter des issues bénéfiques aux scènes joués, ou qu'on peut gagner en plaçant son personnage dans une situation de vulnérabilité, ou encore en aidant les autres protagonistes. Ici l'accent est mis clairement sur l'entraide, même si dès le départ, les personnages sont tiraillés par des envies ou des pulsions pouvant entrer en contradiction avec les autres membres du groupe. Trouver des solutions ensemble et faire communauté est LE défi du jeu.

Largement inspiré par les PbtA (Propulsé par l'Apocalypse), le livre propose des livrets pour chaque profil et chaque domaine, une fiche de communauté, un cadre de jeu prêt à jouer (le Caire, trois ans après le début de la catastrophe), et un maximum d'explications et d'exemples pour aider les joueur.euse.s débutant.e.s à se lancer.

Qu'en ai-je pensé et vais-je y jouer? J'étais déjà fortement intrigué par les BoB et je me souviens à l'époque avoir suivi avec beaucoup d'intérêt l'actual play du jeu. Dream Askew me semblait peut-être un peu trop extrême (désolé pour la formulation mais je n'ai pas trouvé d'autre mot) pour se lancer mais avec Bois Dormant, Melville nous offre une belle occasion de découvrir un BoB en français et de voir comment il peut tourner. De ce point de vue, l'objectif est atteint. Au-delà du jeu lui-même, je parle ici de l'univers, des personnages, des thèmes, Meville prend le temps de bien cadrer les aspects méta du jeu, comment organiser une partie, les rôles de chacun.e, la question de la sécurité émotionnelle, la mise en place pour permettre à chacun.e de profiter au mieux de l'expérience ludique et narrative, dans les meilleures conditions, de passer un moment fun. C'est un aspect qui est particulièrement soigné dans Bois Dormant.

Vais-je y jouer? Difficile à dire en l'état. Je n'ai pas de groupe de joueur.euse.s attitré.e.s pour l'instant; actuellement je ne suis que joueur à une table. Le mode no dice no master est assez particulier et bouscule pas mal mes habitudes de joueur et de meneur de jeu, il faut le reconnaître. Et il faut trouver des participant.e.s intéressé.e.s à construire et vivre une expérience narrative bien particulière. Cela étant, ce n'est pas impossible et avec l'approche très didactique de Bois Dormant, c'est même tout à fait abordable. L'occasion fera sans doute le larron comme on dit. Et quoi qu'il en soit, il y a plein d'éléments d'univers et de jeu qu'on peut prendre et adapter à ses propres tablées de jeu de rôle ou à d'autres jeux, l'accent sur la collaboration et l'entraide n'étant qu'un point parmi tant d'autres. Même sans y jouer, Bois Dormant reste une expérience intéressante et pleine d'enseignements.

dimanche 12 mai 2024

Scavengers Reign

Lorsque le cargo Demeter 227 est endommagé par une éruption solaire, son équipage survivant se retrouve bloqué sur une planète magnifique et impitoyable. Ils commencent à apprendre la vraie nature (impitoyable) de cette planète alors qu'ils tentent de survivre assez longtemps pour s'échapper ou être secourus.

Douze épisodes de 25 minutes pour suivre le parcours des survivants du Demeter 227, échoués sur la lointaine planète Vesta. Une planète foisonnante de vie, une vie sauvage, magnifique mais impitoyable, prédatrice. Des survivants au profil très varié, au prise avec cette nature difficile; pour chacun d'eux, un voyage quasi initiatique face à la sauvagerie de la planète. Une esthétique et une animation élégante (on sent l'inspiration Moebius). Une épopée prenante, haletante, très humaine aussi. Des émotions, des drames, de l'émerveillement. Une pépite. Une chef d'oeuvre. Une série à découvrir absolument.

Côté jeu de rôle, une mine d'inspirations à recycler pour vos environnements extraterrestres, et vos intrigues autour de la survie en milieu hostile.

samedi 11 mai 2024

Dragonbane, guide de démarrage

Ces derniers jours, j'ai eu l'occasion de lire et de tester le guide de démarrage de Dragonbane, disponible gratuitement à l'occasion du financement participatif de la traduction française.

Au-delà d'une simple lecture, je me suis amusé à jouer en mode solo l'aventure proposée dans le guide: quatre sessions de jeu en solitaire qui m'ont permis de tester les mécaniques de jeu. J'ai compilé mes notes dans un PDF, reprenant le personnage choisi parmi les cinq prétirés, les mises en situation, les tests et les jets de dés, le résultat et les conséquences sur l'aventure.

Ce que j'en ai pensé? Dragonbane est le pendant scandinave de Donjons & Dragons mais il se démarque de son grand frère par une approche plus gritty et un ton un tantinet plus horrifique. L'identité graphique du jeu participe à le doter une certaine cohérence qui manque parfois à D&D. 

Côté mécaniques, on reste sur du très classique mais efficace. On retrouve les notions d'avantages et désavantages, rebaptisées ici faveurs et fléaux, et on est sur du d20 roll under. On garde six caractéristiques et une petite liste de compétences, deux jauges pour la santé et la volonté (pour utiliser la magie). Les combats sont toujours risqués, avec un haut taux de létalité. Les monstres sont redoutables et on a une mécanique pour gérer la peur, voire la terreur. Autre règle spéciale: la possibilité de relancer un jet raté mais avec une contrepartie (très inspiré du Zero Year Engine).

Au final, un jeu qui propose une alternative intéressante à D&D, en se démarquant un peu, avec une vraie identité notamment. Son côté horrifique plaira peut-être moins à ceux.celles qui recherchent la high fantasy flamboyante.

Cerise sur le gâteau, le guide de démarrage et l'aventure proposée, le Tertre du Chevalier, sont vraiment utilisables pour initier au jeu et donner une vraie expérience ludique, là où trop souvent les kits de démo ne permettent de se faire qu'une vague idée du jeu final. Du beau matériel qui, espérons le, augure de la qualité du reste de la gamme.

samedi 4 mai 2024

Sombrerie, jeu de rôle de capes et d'épées

Il y a deux mois, nous terminions une grande campagne D&D5 à l'atelier de jeu de rôle. Le mois dernier, j'ai eu l'opportunité et le plaisir d'animer un one-shot Alien. Ce mois-ci (avril), place à un nouveau jeu de rôle, une nouvelle ambiance, un nouvel univers: Sombrerie est un jeu de capes et d'épées créé par notre animateur et MJ Alan Tabury.

Au programme, un univers original très inspiré de l'époque des mousquetaires dans la France de Louis XIII, une ambiance à la Alexandre Dumas, des bretteur.euse.s haute.s. en couleurs et des alchimistes mystérieux.

Le jeu propose un matériel original, avec des plateaux de jeu pour gérer l'alchimie, la médecine et les voyages, des jetons pour matérialiser les conditions favorables et les situations défavorables - comprenez les bonus et malus - des cartes pour les phases de combat.

Le monde du jeu, inspiré de la France du XVe siècle, est dirigé par des barons. Point très original de l'univers: le bonheur est matérialisé par des pièces de bonheur dont le cours est lui-même régi par les barons. L'aventure prend place dans la cité de Griserie, une grande ville semblable au Paris des mousquetaires, dans les rues de laquelle s'opposent les bretteurs de la Garde du Seuil (les PJ) et les Manteaux Rouges (équivalents des gardes du Cardinal de Richelieu).

Côté système de jeu, on est sur une base de roll under sur un dé à vingt faces. Un personnage est défini par un ensemble de compétences et devra choisir trois compétences talentueuses pour lesquelles le.la joueur.euse pourra lancer deux dés au lieu d'un seul. Viennent s'ajouter des facultés, agissant comme des bonus dans certaines circonstances, et surtout les bottes, manoeuvres de combat enseignées dans les nombreuses écoles d'escrime proposées dans le jeu, car oui, un des choix déterminant pour un bretteur sera celui de son école qui déterminera en partie sa façon d'agir et sa manière de combattre. Certaines écoles sont plus offensives; d'autres misent sur la rapidité ou la discipline; d'autres encore encouragent l'opportunisme au combat - en gros tous les moyens sont bons pour vaincre son adversaire. Un personnage possède également une faille: un trait de caractère ou un élément de sa personnalité que le MJ pourra exploiter pour pimenter l'aventure.

Avant d'oublier, car je me suis un peu emballé: le premier choix que le.la joueur.euse devra poser, c'est de choisir de jouer un bretteur ou un alchimiste. Ce sont en gros les deux classes proposées pour l'instant. Je dis "pour l'instant" car le jeu est encore en cours d'écriture pour certains aspects et d'autres possibilités seront proposés plus tard.

Là où le bretteur aura tendance à résoudre ses problèmes l'épée à la main, l'alchimiste utilisera les secrets des arcanes et de la magie pour produire certains effets. Jouant un bretteur, je n'ai pas eu accès aux règles secrètes de l'alchimie, dont les principes sont basées sur les principes historiques de la vraie alchimie, à la différence que dans Sombrerie, l'alchimie marche vraiment.

Quelques mots sur le système de combat. Le bretteur va utiliser principalement sa compétence d'Escrime, bien que certaines bottes permettent d'utiliser d'autres compétences. Selon la situation, le joueur pourra lancer un ou deux dés ou bénéficiera d'un bonus. La réussite du jeu, opposé à celui de son adversaire, lui permettra de tirer une ou deux cartes sur lesquelles sont dessinés des coups d'escrime visant l'une ou l'autre partie du corps. Le but étant de toucher son adversaire là où il ne s'est pas mis en garde, il faudra choisir judicieusement ses coups. Une fois les cartes choisies, on les dévoile simultanément et on voit si les attaques ont porté ou non. Les dégâts occasionnés sont tirés sur un dé à six faces explosif, c'est-à-dire qu'un 6 est comptabilisé et permet de relancer le dé, ce qui peut donner des blessures graves voire mortelles avec un simple coup d'épée.

J'ai beaucoup aimé ce mélange entre jet de dés sous une compétence et choix des cartes pour les coups portés, alliant élégamment les capacités du personnage et l'astuce du joueur, le player skill. Même avec des dés défavorables, on peut s'en tirer et parfois même renverser totalement une situation. Avec un tel système de combat, les duels ne durent pas longtemps, une blessure grave ou mortelle pouvant très vite survenir.

A la table, nous avons trois bretteurs et deux alchimistes, un groupe assez équilibré; lors de notre première partie, après quelques ajustements et des explications supplémentaires sur les règles, nous nous sommes lancés dans l'aventure, avec déjà deux affrontements à notre actif, un duel amical puis un autre moins amical, et une mission qui nous a été confiée par le maître de la Garde du Seuil. Déjà nous avons été confrontés à la félonie des Manteaux Rouges - même si les gardes du Marquis ne semblent pas tous perfides  - et aux jeux de pouvoir dont nous ne devinons encore que la surface. Une première session qui nous a permis de nous familiariser avec les règles et les mécaniques de jeu, en plus de découvrir la cité de Griserie et certains PNJ déjà très attachants.

Une très agréable session de jeu qui augure d'une belle campagne.

Mon avis perso: Sombrerie promet de beaux moments de bravoure et d'aventure. J'aime l'univers et j'ai beaucoup apprécié le système de combat avec les cartes, mettant en avant l'astuce du joueur, même si les dés sont défavorables. Le jeu, librement inspiré de l'époque des mousquetaires, est plus réaliste et pour l'instant moins merveilleux que D&D, et je pense que c'est très bien. Même si j'ai pris du plaisir à notre longue campagne de D&D, je me réjouissais de découvrir d'autres choses, et quoi de mieux pour cela que LE jeu de notre animateur et MJ.

Comme pour D&D, notre MJ nous encourage à développer nos personnages et favorise le roleplay mais là où cela était peut-être moins aisé à D&D qui reste quand même un jeu d'optimisation avec une grosse tendance stratégique, on sent que Sombrerie a été conçu pour permettre le déploiement d'intrigues et une vraie évolution des personnages, mettant l'accent sur l'histoire. Et ça j'aime assez.

Un jeu à l'univers original, au système de jeu plein de bonnes idées, une campagne qui sera je l'espère flamboyante, et des compagnons d'aventure plaisants et pittoresques, que demander de plus.

A noter que l'auteur du jeu, Alan, est également son illustrateur. Quel talent !

vendredi 3 mai 2024

Shogun (série, saison 1)

Au XVIIe siècle, un navigateur anglais, John Blackthorne, dérive et échoue sur les plages japonaises. Le britannique devient le protégé du seigneur Toranaga mais très vite et malgré lui, il se retrouve impliqué au cœur d'intrigues politiques et d'une lutte sans merci pour le pouvoir.

Malade (pneumonie bien vénère), rien d'autre à faire que de comater dans le divan et ouvrir un œil de temps en temps pour regarder une série. Du coup, j'ai regardé Shogun, la nouvelle série Netflix, remake d'une mini-série sortie dans les années 80, avec Richard Chamberlain dans le rôle principal (les plus vieux s'en souviendront)

On est donc au XVIIe siècle, dans un Japon déchiré par une guerre de successions où tous les coups semblent permis. Conspirations, alliances, ruses et trahisons ponctuent les dix épisodes de cette excellente série. Même si je trouve le jeu de Cosmo Jarvis un peu aléatoire, rien à redire pour le reste du casting, mention spéciale pour Tadanobu Asano qui interprète Kashigi Yabushige, vassal de Toranaga, dont la loyauté est un peu à géométrie variable. J'ai beaucoup aimé ce personnage.

Côté réalisation, je ne suis pas un spécialiste de la culture nippone mais j'ai vraiment été impressionné par la reconstitution du Japon des samouraïs, les costumes, les décors, les armes et l'ensemble des traditions, coutumes et règles auxquelles femmes et hommes doivent se plier.

L'intrigue tourne autour d'une succession, alors que l'héritier n'est pas encore en âge de gouverner et que les royaumes du Japon sont sous la coupe d'un conseil de régents où chacun tente de tirer la couverture à soi, ne se préoccupant que peu des intérêts du jeune héritier. Une lutte de pouvoir impitoyable. Un régal de félonie, de faux-semblants, de révolutions de palais avortées, de défis et de soumissions. Un nœud de vipères.

Côté inspiration jeux de rôle, on pourra allègrement piocher dans la série pour le Livre des Cinq Anneaux, L'Empire des Cerisiers, Sengoku, Tenga ou les Errants d'Ukiyo.

jeudi 2 mai 2024

Imagine Ton Aventure (chaîne Youtube)

Petit coup de pub pour la chaîne Youtube Imagine Ton Aventure, une chaîne consacrée au jeu de rôle solo.

Lisa, l'animatrice et créatrice de la chaîne, nous partage ses découvertes, créations, outils et expériences de jeu de rôle solo, sur D&D5 mais pas que. Un contenu des plus intéressants si comme moi vous êtes novice en matière de jeu de rôle solo et que vous aimeriez des conseils et astuces pour vous lancer. Une belle découverte, en plus d'une communauté assez active. A regarder sans modération et sans MJ, c'est le cas de le dire.

mercredi 24 avril 2024

Fallout (série, saison 1)

Une terrible catastrophe nucléaire contraint les survivants à se réfugier dans les abris de Vault-Tec, des bunkers anti-atomiques construits pour préserver l'humanité en cas d'apocalypse. Deux cents ans plus tard, le jeune Lucy quitte l'Abri 33 et s'aventure à la surface, dans la surface, à la recherche de son père, dans un monde dévasté et violent.

Malade depuis quelques jours, pas grand chose à faire sinon dormir, prendre mes médocs et binge-watcher quelques séries.

D'abord adaptation du jeu vidéo éponyme, la série Fallout va bien plus loin en nous proposant un voyage au cœur de l'apocalypse et des Terres Dévastées où s'affrontent plusieurs factions. Le destin de plusieurs personnages se croisent; d'abord celui de Lucy qui cherche à retrouver son père enlevé par des pillards, celui de Maximus, écuyer de la Confrérie de l'Acier, en quête de reconnaissance et d'un sens à sa vie, et enfin celui d'une goule pistolero, sorte de mort-vivant, chasseur de primes qui suit sa propre quête personnelle.

La série a l'intelligence de proposer une histoire originale et de la développer non seulement au travers des trajectoires des trois protagonistes - Lucy, Maximus et la Goule - mais aussi via une foultitude de personnages secondaires bien trouvés et qui ne se contentent pas d'être un élément de décor. On sent que chaque détail, chaque épisode apporte des choses au récit, dessinant petit à petit le tableau glaçant de la révélation de l'épisode final.

L'univers dépeint est riche et original, les décors fabuleux, une ambiance post-apocalyptique décalée avec des situations parfois assez grotesques mais qui sont bien raccord avec le côté foutraque de Fallout. Les montres sont bien bizarres, les habitants d'abri vraiment trop bizarres - pas bon de rester enfermés sous terre pendant deux siècles - et le reste du monde quelque part entre le gars peinard qui élève ses poules sans rien demander à personne et le cannibale féroce.

J'ai pris beaucoup de plaisir à regarder cette série, que je recommande. Attention: certaines scènes et bestioles sont franchement dégueu et pourraient choquer les plus sensibles.

Grosse source d'inspiration pour tous vos jeux de rôle post-apo, de l'officiel Fallout à Apocalypse World en passant par Mutant Future.

mardi 23 avril 2024

L'île au trésor (Robert Louis Stevenson)

La vie du jeune Jim Hawkins bascule le jour où un marin ivrogne et balafré s'installe dans l'auberge tenue par ses parents. Qui est réellement celui que l'on surnomme le "capitaine" ? Pourquoi se cache t-il ? Une nuit, des pirates attaquent l'auberge. Jim n'a que le temps de s'enfuir, emportant avec lui le secret du vieux forban : la carte d'une île abritant un fabuleux trésor.

(je profite d'un arrêt maladie pour terminer une lecture)

Grand classique de la littérature, récit archétypal des histoire de pirates, lecture scolaire il y a fort longtemps, redécouverte aujourd'hui. Une oeuvre qui mérite qu'on s'y replonge de temps en temps, pour retrouver les origines de l'aventure, bien avant Pirates des Caraïbes. Un must et une formidable inspiration pour vos jeux de rôle de piraterie, Capitaine Vaudou et autre Pavillon Noir.

samedi 20 avril 2024

Rebel Moon, Part Two - The Scargiver

Kora et les guerriers survivants se préparent à défendre Veldt, leur nouveau foyer, ainsi que son peuple contre le général Atticus Noble.

Seconde partie de la saga Rebel Moon de Zack Snyder, on retrouve Kora et les guerriers survivants du premier opus, prêts à défendre la planète Veldt et le village contre le général Atticus Noble, ressuscité par la science du Monde-Mère.

Un village menacé, un groupe de combattants déterminés à le défendre, et des paysans apeurés, ça ne vous rappelle rien. On est clairement dans un schéma narratif usé jusqu'à la corde. Cela étant, la recette fonctionne assez bien. Le film est divisé en deux parties; dans la première heure, on retrouve Kora et ses acolytes, on en découvre un peu plus sur chacun.e d'eux.elles et on assiste aux préparatifs pour la défense du village. Parallèlement, on assiste à la résurrection du méchant, qui revient encore plus énervé. La seconde heure de film, c'est un affrontement épique, à grands renforts de combats au ralenti, d'explosifs et de moments de bravoure.

Sans être original, ce film reste divertissant et propose une esthétique plutôt inspirante, entre les sept samouraïs et Warhammer 40.000. Quelques inspirations sympas à replacer dans un scénario space-opéra.

L'Artisanat du roman (Thomas Lavachery)

Les académies existent pour la peinture, la sculpture, la musique. S’agissant du roman, l’inspiration serait seule à l’oeuvre. Tout viendrait des Muses et rien de la technique. C’est du moins l’idée qui a longtemps prévalu dans les milieux littéraires francophones. Une évolution se dessine cependant, et les cours d’écriture créative, ateliers et autres workshops commencent à fleurir en France et en Belgique.

Thomas Lavachery, romancier, chargé d’un cours de pratique de l’écriture pour la jeunesse à l’Université de Lille, livre ici ses idées sur l’art de la fiction. Ses réflexions sur les grands ressorts du roman - l’intrigue, les personnages, les descriptions, les dialogues - sont illustrées de maints exemples et prolongées par des exercices d’écriture. L’Artisanat du roman propose une initiation personnelle et passionnée à ce métier si beau : romancier.

« Écrire n’est pas différent des autres activités humaines, assure l’auteur. La maîtrise technique est source de bonheur. »

Un ouvrage des plus intéressants; l'auteur nous livre et nous partage son expérience en tant que romancier, plus spécifiquement dans le domaine de la littérature jeunesse, avec des exemples, des anecdotes, des exercices pratiques; on est ni plus ni moins face à un cours de littérature, proposé de manière claire et ludique, illustré par l'auteur lui-même.

Tous les grands thèmes et sujets liés à la littérature sont abordés: le point de départ d'un roman, la construction du récit, les éléments de dramaturgie et l'ironie dramatique, une réflexion sur l'originalité, les personnages, les descriptions, les dialogues, le roman historique, les débuts et les fins des histoires, le style, jusqu'à des conseils sur la mise en page, le choix d'un.e illustrateur.trice, comment gérer (ou pas) les critiques, les éditeurs et le choix de la couverture. Ca ratisse large, c'est très bien écrit, ça se lit aisément et c'est passionnant. Ca donne envie d'écrire. Un ouvrage à mettre littéralement entre toutes les mains, romancier.ière accompli.e.s comme écrivrain.e.s débutant.e.s.

lundi 15 avril 2024

Dryante Zan (musique)

Petit coup de pub pour un artiste que j'apprécie beaucoup: Dryante  nous propose des covers de jeux vidéo et de séries, en plus de petites mises en scènes très immersives; idéal pour sonoriser vos sessions de jeux de rôle.

vendredi 12 avril 2024

Nell Rebelle

Nell est une jeune femme rusée et courageuse qui devient malgré elle le plus célèbre bandit de l’Angleterre du XVIIIe siècle après avoir été injustement accusée de meurtre. Aidée par un esprit courageux du nom de Billy Blind, elle se rend compte que le sort ne l’a pas dévoyée par hasard.

Une mini-série somme tout assez sympathique, pleines de péripéties et de rebondissements, un soupçon de magie, pas mal de bons sentiments, et le tour est joué. Un divertissement familiale. A regarder sans trop se prendre la tête. Plaisant sans être exceptionnel.

Vaesen, lecture commentée #4

On attaque vraiment le gras du jeu avec le chapitre consacré aux Vaesen; attention, si vous comptez jouer au jeu, le contenu de ce chapitre vous est interdit. On y découvre la nature des Vaesen, leurs secrets, leurs faiblesses et leurs relations paradoxales avec les humains. Autant d'informations que les PJ découvriront au cours de leurs aventures et des mystères auxquels ils seront confrontés. Joueurs, joueuses, passez votre chemin (mais vous pouvez continuer à lire cet article sans danger de spoiler)

Après une rapide tentative de classification des Vaesen, on découvre quelques endroits où on peut les trouver, on évoque leurs magies, enchantements, malédictions, sortilèges.

Sont ensuite expliquées les règles de jeu spécifiques aux Vaesen, le combat et le bannissement. On a également une liste d'objets magiques permettant de se prémunir des Vaesen.

Chaque Vaesen bénéficie d'une fiche avec description, caractéristiques, illustration (très jolie), ses pouvoirs magiques, son secret et des exemples de conflits comme autant d'accroches d'aventures. L'ensemble forme un bestiaire riche et original, chaque créature pouvant faire l'objet d'un ou plusieurs mystères.

Le chapitre suivant intitulé Le mystère aborde la construction d'une aventure: comment créer et diriger une aventure: choix d'un Vaesen, conflits, lieux de l'aventure, atmosphère, indices, compte à rebours des catastrophes à venir (un peu comme les horloges des PbtA); la structure d'un mystère avec son prologue, l'invitation, les préparatifs et le voyage, l'arrivée sur le lieu principal du mystère, les lieux à visiter, les défis à proposer aux personnages, la confrontation avec le Vaesen, le mode campagne, des techniques et des conseils pour la meneuse de jeu, bref, un chapitre massif vous donnant les clés pour construire et mener vos aventures.

Le dernier chapitre est une aventure intitulée La danse des songes. Les dernières pages du livre de jeu reprenne une série de tableaux, des tables d'historiques, très utiles lors de la création d'un personnage.

L'ensemble se conclue par la fiche de personnage et la fiche du quartier général.

Qu'ai-je pensé de Vaesen? Je me suis intéressé à Vaesen suite au visionnage de l'ouverture critique de Rôliste TV. L'univers de Vaesen - la Scandinavie mythique du XIXe siècle, peuplée de créatures mystérieuses issues du folklore - est intrigant et original. On est sur un jeu de découverte et d'exploration, de l'horreur aussi mais pas uniquement car pour moi les Vaesen ont aussi un part d'émerveillement. On flirte un peu avec une folie proche de celle proposée par le mythe lovecraftien, mais avec une approche et un contexte tout à fait original, et à la différence qu'ici les Vaesen ne sont pas foncièrement mauvais ou malfaisants, contrairement aux entités du Mythe.

Le moteur de jeu, le Year Zero Engine, se décline parfaitement bien avec le thème. J'ai retrouvé certaines mécaniques et éléments que j'avais vus dans Alien, ce qui aide grandement à la compréhension des règles, sans tomber dans le système générique qui dénature l'univers.

Les illustrations sont somptueuses et les chapitres consacrés au monde du jeu, les histoires, les lieux, les créatures, sont passionnants et donnent envie d'écrire des mystères et de les faire jouer.

L'idée du quartier général est brillante et permettra de rassembler aisément les personnages autour d'un pôle commun.

Un jeu qui peut à mon avis fonctionner en one-shot mais qui déploiera toute sa puissance en mode campagne. Il mérite qu'on prenne du temps pour l'explorer et en distiller les éléments petit à petit.

jeudi 11 avril 2024

Vaesen, lecture commentée #3

Je continue ma lecture de Vaesen, le jeu de rôle d'horreur scandinave avec le cinquième chapitre consacré aux conflits et blessures, en gros les règles de combat.

La structure de ce chapitre est assez classique et fort similaire à ce qu'on peut trouver dans les autres jeux de rôle édités chez Fria Ligan; on aborde l'initiative, les rounds, les zones et les distances, le combat rapproché et le combat à distance, les possibilités d'actions au cours d'un combat, actions lentes et actions rapides, déplacements, esquive et parade, la fuite, des règles pour les embuscades, la gestion des blessures avec une table des lésions physiques et mentales (même principe que la table des blessures critiques d'Alien), l'octroi de défauts ou de dons selon la criticité des lésions, les règles pour la terreur ainsi que les habituelles règles sur les explosions et les dégâts provoqués par le feu, le poison, les chutes, la faim, la soif, la fatigue. Ici pas de points de santé mais des états qu'on peut soigner de différentes manières.

Le chapitre est complété par un descriptif de l'équipement, accessible selon sa disponibilité et les ressources des PJ.

Avec le chapitre six, on aborde enfin un peu plus l'univers du jeu. Jusqu'ici, on était sur des chapitres de règles et de mécaniques et même si l'univers de Vaesen était évoqué, les cinq premiers chapitres contiennent principalement des règles de jeu.

Le chapitre intitulé La Société et le quartier général nous en dit un peu plus sur la société secrète des Clairvoyants dont font partie les PJ. On nous raconte ses origines, les péripéties qui ont marqué son histoire, les grands événements et les grands personnages qui ont émaillé sa vie, et son déclin jusqu'à l'époque du jeu.

On est clairement sur du fluff et du très bon. L'histoire de l'ordre d'Artémis, devenu la Société, est riche et passionnante.

Viennent ensuite la description du château de Gyllencreutz, quartier général de la Société, en ruines au moment où l'aventure débute. Ce château n'est pas qu'un lieu où les PJ pourront se reposer; c'est véritablement un personnage à part entière du groupe, qui va se développer au fur et à mesure des aventures, que les PJ pourront explorer, découvrir et enrichir. Ce quartier général disposera d'un personnel que les PJ pourront engager, de dépendances qui pourront s'ajouter, être débloquées un peu comme dans un jeu vidéo, venant petit à petit étoffer l'ensemble.

Le quartier général sera le point de départ et le point de chute des PJ entre chaque mystère. Une belle trouvaille ludique en plus d'être un bon moyen pour fédérer les personnages.

Le chapitre 7, Le nord mythique et Uppsala, s'attarde sur la contrée où se déroule les aventures, et plus spécifiquement la ville d'Uppsala.

Là encore, on est sur du fluff, avec une description par le menu de la Scandinavie mythique. La vie quotidienne à la ville et à la campagne, les grandes villes d'Europe du nord, la technologie, une visite guidée d'Uppsala ponctuée de lieux peu communs. De quoi d'écrire de manière vivante la ville de départ de toutes les aventures.

mercredi 10 avril 2024

Vaesen, lecture commentée #2

Suite de ma lecture commentée du jeu de rôle d'horreur scandinave Vaesen, avec les chapitres 3 et 4 consacrés respectivement aux compétences et aux talents.

Comme son nom l'indique, le troisième chapitre aborde les compétences et les règles d'utilisation de celles-ci. On y explique comment tester les compétences: on additionne le score de compétence et le score de la caractéristique associée; chaque 6 est un succès. On peut appliquer des bonus, qui sont autant de dés à ajouter au groupe de dés à lancer lors du test. En cas d'échec ou si le nombre de succès n'est pas suffisant, on peut forcer le dé c'est-à-dire relancer tous les dés qui n'ont pas fait un 6 mais on doit accepter un Etat en contrepartie, chaque état donnant lieu à un malus d'un dé. Viennent ensuite les règles d'entraide, d'actions en parallèle et de jets opposés, sans compter le bonus lié à l'Avantage glané par les personnages au cours de l'aventure.

L'équipement peut aussi donner lieu à des bonus ou des malus selon sa qualité.

Le chapitre se termine par la description des douze compétences et des effets supplémentaires possibles en cas de succès supplémentaires.

Le quatrième chapitre présente les Talents; ce sont des bonus qui viennent enrichir l'usage des compétences et permettent de customiser les Personnages Joueurs. Chaque archétype vient avec trois talents, en plus d'une vingtaine de talents généraux.

A la création, un personnage devra choisir un Talent parmi ceux liés à son archétype. Par la suite, le joueur pourra acheter n'importe quel autre Talent, y compris un talent lié à un autre archétype.

mardi 9 avril 2024

Vaesen, lecture commentée #1

En ce mois d'avril de l'an de grâce 2024, j'ai entamé la lecture de Vaesen, le jeu de rôle d'horreur scandinave édité chez Fria Ligan et traduit chez Arkhane Asylum Publishing. Cet article est le premier d'une petite série de lectures commentées.

La chose se présente sous la forme d'un PDF de 234 pages, richement illustré, à la mise en page élégante et à la lecture très agréable.

De quoi ça parle? Vaesen est un jeu d'horreur dont l'action déroule dans la Scandinavie mythique du XIXe siècle. Les joueur.euse.s incarnent des Clairvoyants capables de voir la vraie nature des choses, en l’occurrence les Vaesens, équivalent nordique du Petit Peuple; trolls, gnomes, lutins, esprits forestiers, géants sont réels. Ils vivent et évoluent en marge de la société des hommes, tantôt bienveillants tantôt farceurs, voire carrément mortels.

Avec la modernité et l'industrialisation, les Vaesens ont été peu à peu oubliés; les hommes ont empiété sur leur habitat au point de menacer leur existence et de provoquer la fuite ou l'ire des plus belliqueux d'entre eux. Jadis respectés, aujourd'hui mal aimés, les Vaesens sont à l'origine de faits mystérieux qui ont attiré l'attention des Personnages-Joueurs, tou.te.s membres d'une société secrète aux desseins mystérieux.

Le premier chapitre de Vaesen pose le décor et nous introduit au monde magique et sombre des mythiques et légendes de Scandinavie. L'univers de jeu est posé ainsi que les principes du jeu de rôle, le format des parties, les enjeux et une première explication du système de résolution; on retrouve ici le Year Zero Engine déjà décliné dans plusieurs autres jeux de la maison d'édition suédois, notamment pour Alien. La version ici présentée est une itération très simple et élégante du système de jeu.

Le second chapitre aborde le personnage joueur: archétype, âge, nom, motivation, traumatisme, sinistre secret, caractéristiques, compétences, talents, relations, ressources, équipement et objet fétiche, états. On retrouve tous les éléments constitutifs des alter ego des joueur.euse.s.

Le jeu propose dix archétypes qui viennent chacun avec un petit texte introductif et inspirant, des suggestions de noms, des motivations possibles, des traumatismes et des sinistres secrets au choix; des relations potentielles avec les autres membres du groupe. Chaque archétype a un attribut et une compétence principale, des talents, un score de ressources (mesure de la richesse et de l'aisance financière du personnage) et un équipement. Les archétypes sont le chasseur, le détective privé, le domestique, l'écrivain, le médecin, l'occultiste, l'officier, le prêtre, l'universitaire et le vagabond. Chaque archétype est joliment illustré.

vendredi 5 avril 2024

Foundation (saison 2)

Seconde saison de cette monumentale adaptation des nouvelles d'Isaac Asimov. Alors que l'Empire perd peu à peu son pouvoir et son emprise sur les spires extérieures, la Fondation grandit. Hari Seldon, Gaal et Salvor continuent leur périple à travers la galaxie, tentant de prévenir une seconde crise à venir, celle de la guerre entre la Fondation et l'Empire.

Une seconde saison intéressante mais qui s'éloigne assez fort il me semble des nouvelles d'Isaac Asimov. Intrigues et manoeuvres politiques, assassinats et traîtrises, technologies éblouissantes et mystères quantiques, télépathes mystérieux et alliances hasardeuses, le tout sur fond de technologie et de pseudo-magie. J'ai un peu de mal à voir où tout ça nous mène, d'autant que l'histoire narrée s'étire sur plusieurs siècles. Une série bien réalisée pour les amateurs de high SF, et fan d'Asimov, malgré le décalage croissant d'avec l'oeuvre originale.

dimanche 31 mars 2024

La constance du prédateur (Maxime Chattam)

Ils l'ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d'oiseau. Il n'a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu'il a laissées derrière lui. Jusqu'à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d'une mine abandonnée.


Dans ce roman, on suit la quatrième aventure de Ludivine Vancker, devenue profileuse pour le Département des Sciences du Comportement. Lorsque j'ai acheté ce pocket en librarie, je ne savais pas que c'était un tome 4; qu'à cela ne tienne, chaque tome proposant une nouvelle enquête, hormis quelques rappels aux affaires traitées dans les tomes précédents, la constance du prédateur se lit aussi comme un roman indépendant.

Un thriller haletant, une affaire à la fois sordide et fascinante de part son ampleur. Une héroïne attachante et profondément humaine, une grande connaissance des procédures policières et médico-légales, une ambiance réaliste et pesante, sans concession. J'ai été scotché jusqu'à la dernière page. Âmes sensibles s'abstenir; certaines scènes, même sous-entendues ou hors champs, sont assez dures. On se demande jusqu'où l'horreur peut aller, et quand on croit que c'est fini, il y en a encore. Maxime Chattam me fait peur quelques fois.

vendredi 29 mars 2024

Bardes

J'aime bien imaginé des personnages, comme ça, sans vraiment savoir si je vais les utiliser en tant que PNJ ou personnages prétirés, sans savoir dans quel jeu ils pourraient s'incarner. Voici donc deux personnages de bardes, pour votre jeu de rôle fantasy favori. Bon amusement.


jeudi 21 mars 2024

Le combattant de l'autoroute

Xav et Fred du Podcast Dont Vous Êtes Le Héros nous propose une escapade dans un monde post-apocalyptique à la Mad Max avec Le combattant de l'autoroute, un des rares Défis Fantastiques abordant un thème autre que la fantasy.

A noter qu'en 2018, je m'étais amusé à reprendre les règles de cet ouvrage pour motoriser Les survivants du grand froid, un post-apo dans un monde plongé dans une nouvelle ère glaciaire.

dimanche 17 mars 2024

Lux (Maxime Chattam)

Les scientifiques comme les religieux ne peuvent expliquer ce qu’elle est ni d’où elle vient. Elle va transformer pour toujours le quotidien du monde entier, en particulier l’existence d’une mère et de sa fille. Tout en posant la question qui nous obsède tous... Nos vies ont-elles un sens ?

Je referme à l'instant Lux, le dernier roman de Maxime Chattam. Lu en deux semaines, ou plutôt dévoré. Une fois n'est pas coutume, pas de tueur en série ou d'affreux maniaque assassin sadique. Dans Lux, l'humanité en perdition - le réchauffement climatique est sur le point de faire basculer le monde dans une apocalypse de tempêtes - se trouve confrontée à un phénomène inconnu, inexplicable.

Difficile d'en dire plus sans divulgâcher les secrets de Lux, en commençant pas la nature du phénomène. Maxime Chattam réussit le pari, une fois de plus, de nous tenir en haleine sur près de 500 pages. Avis 100% subjectif: le meilleur Maxime Chattam que j'ai lu jusqu'ici. Une belle surprise. Je recommande chaudement.

samedi 16 mars 2024

Où je vous parle encore d'ALIEN

Hier soir c'était ALIEN à l'atelier jeu de rôle; une fois n'est pas coutume, j'étais derrière le paravent pour animer cette partie et faire découvrir cet excellent jeu de science-fiction et d'horreur avec mon scénario La jeune fille et la mort

J'avais placé beaucoup d'espérance et d'attentes dans cette partie et je n'ai pas été déçu. L'aventure fut incroyable, la tension permanente et la dénouement aussi surprenant que dramatique. J'ai pris beaucoup de plaisir à animer la partie et à emmener les joueur.euse.s sur la sinistre planète LV-7324 à la recherche de l'infortunée Gabriella Parsh.

L'exercice du one-shot en quatre heures était une gageure. On a un peu dépassé le temps imparti, avec un rush pour finir l'histoire. Toutes les options du scénario n'ont pas été explorées mais ça fait partie des règles du jeu de rôle. Aucun regret.

dimanche 10 mars 2024

The First Slam Dunk

Dernier dessin animé pour clôturer le festival Anima. The First Slam Dunk est un animé sur le basket-ball.


Suivant les traces de son frère aîné, qui était un joueur local célèbre dès son plus jeune âge, Ryota est également devenu accro au basket-ball et joue dans l’équipe de son lycée, Shohoku. Lors du deuxième tour du championnat interlycéen, Ryota, porté par le rêve de son défunt frère, affronte avec son équipe les champions en titre, le lycée Sannoh.

Encore une fois une découverte pour moi qui ne suit pas vraiment versé dans les animés et encore moins les animés sportifs. Une histoire poignante, qui va bien au-delà du basket, une animation élégante, fluide et rapide, des phases de match qu'on suit avec passion, même si on n'est pas amateur de basket-ball.

La Nuit Animée

Samedi soir, c'était la Nuit Animée: trois heures de dessins animés et de films d'animation dans la cadre du festival Anima. Ca se passait au cinéma Caméo à Namur et au Parc à Liège.

Comme les années précédentes, un foisonnement de productions, des formats et des durées variées, plusieurs nationalités représentées, pour tous les goûts; quelques belles pépites, de l'humour mais aussi du sentiment, encore une fois l'occasion de belles découvertes. Cette fois j'y était avec mon fils aîné, ma fille et une amie de ma fille. Un chouette moment de partage.

jeudi 7 mars 2024

Blue Giant

La vie de Dai Miyamoto change lorsqu'il découvre le jazz. Il se met alors au saxophone et s'entraîne tous les jours. Il quitte Sendai, sa ville natale, pour poursuivre sa carrière musicale à Tokyo avec l'aide de son ami Shunji. Jouant avec passion, Dai arrive un jour à convaincre le talentueux pianiste Yukinori de monter un groupe avec lui. Accompagné de Shunji qui débute à la batterie, ils forment le trio JASS. Au fil des concerts, ils se rapprochent de leur but : se produire au So Blue, le club de jazz le plus célèbre du Japon, avec l'espoir de changer à jamais le monde du jazz.

Jeudi soir, c'était Blue Giant, dans la cadre du festival Anima. Il y a des animés sur tous les sujets et donc un animé sur le jazz; Japon oblige, l'approche du jazz est ici très épique, avec le parcours parfois douloureux d'un héros qui ambitionne de devenir le meilleur jazzman du monde, rien que ça. Il y a du drama, des personnages certes stéréotypés mais très attachants, de l'épique à chaque note de musique et bien entendu du jazz. On a droit à quelques splendides morceaux, du jazz abordable et plaisant même si vous n'êtes pas amateur de ce style de musique. J'ai beaucoup aimé, et la BO tourne déjà dans ma voiture. 

A découvrir, pour tout public.

lundi 4 mars 2024

Knit's Island

Quelque part sur internet existe un espace de 250 km2 dans lequel des individus se regroupent en communauté pour simuler une fiction survivaliste. Sous les traits d’avatars, une équipe de tournage pénètre ce lieu et entre en contact avec des joueurs. Qui sont ces habitants ? Sont-ils réellement en train de jouer ?

Knit's Island est un ovni, une singularité: un documentaire façon reportage de guerre mais réalisé dans un jeu vidéo en ligne massivement multijoueur (MMORPG), ici DAYZ.

Une équipe de trois documentalistes se sont lancés dans ce défi fou d'aller à la rencontre des joueur.euse.s et des communautés qui se sont créés dans ce monde virtuel, reconstitution numérique d'une république soviétique fictive en proie à une invasion de zombies. On comprend très vite que les zombies ne sont pas la menace majeure dans ce jeu mais bien les joueurs et les communautés, les uns agissant comme des prédateurs, les autres tentant d'instaurer un semblant d'ordre avec des refuges sécurisés, en mode survie.

On découvre un véritable univers régi par ses propres règles, des habitants atypiques, des questionnements et une vrai envie de partager entre les joueur.euse.s, de vraies communautés comme on les voit dans les films et les séries, je pense par exemple à la série The Walking Dead. Au-delà de l'aspect ludique, on découvre des personnes qui ont tissé de vrais liens dans l'univers virtuel, sans jamais s'être rencontré. Personnellement, je n'ai pas été surpris par le contenu, ayant moi-même déjà joué très brièvement dans ce genre de jeu et ayant des personnes proches qui y jouent encore mais l'approche documentaire m'a semblé très intéressante.

Une surprise et une découverte; si le sujet vous intéresse, il existe une vidéo making-off où les trois auteurs expliquent, à l'occasion d'une conférence, leur démarche, leur processus de création et les difficultés rencontrées lors du tournage. Ca donne encore un autre regard sur Knit's Island.

dimanche 3 mars 2024

Dune, deuxième partie

Hasard du calendrier, à peine la Jam sur Dune terminée, j'ai enfin vu la seconde partie de Dune.

Paul Atreides s’unit à Chani et aux Fremen pour mener la révolte contre ceux qui ont anéanti sa famille. Hanté par de sombres prémonitions, il se trouve confronté au plus grand des dilemmes : choisir entre l’amour de sa vie et le destin de l’univers.

Une masterclass de presque trois heures. Denis Villeneuve nous propose une adaptation magistrale de l'oeuvre de Frank Herbert. Le parcours initiatique du jeune Paul Atreides, propulsé malgré lui messie d'un peuple opprimé, une trajectoire faite de choix difficiles et de défis mortels, jusqu'à l'apogée de la révolte fremen, la défaite des cruels Harkonnens et le début d'une conquête qui s'annonce épique. On est clairement sur une oeuvre majeure qui marquera le cinéma et la science-fiction au même titre que Starwars en son temps ou le Seigneur des Anneaux.

Sans aucun doute une mine d'inspiration pour le jeu de rôle officiel Dune, ou le jeu amateur Imperium.

Cluedo Dune

Dans le cadre de la JAM de la communauté de Linou Major Zero, du mois de février sur le thème de Dune, je me suis amusé à reprendre le classique du jeu d'enquête Cluedo et d'en proposer une variante dans l'univers de Frank Herbert.

Le résultat est un PDF à imprimer et découper, reprenant les règles de jeu adaptées à l'univers de Dune, des cartes Suspects, Lieux et Armes du crime, un petit plateau de jeu et les fiches d'enquête.

Parmi les autres créations présentées lors de la soirée JAM on a une adaptation de UNO sur le thème de Dune, une illustration avec des références cachées, un jeu d'exploration solo, un modèle de slip du futur Dune, un hack de Lasers & Feelings baptisé Slips & Manigances, de la musique, un jeu de cartes, des gommes (à mâcher) Jäbbär, un jeu de rôle Les pirates de Dune (hack de Honey Heist). Juste incroyable, ce foisonnement d'imagination et de créativité.

samedi 2 mars 2024

Mars Express

En l’an 2200, Aline Ruby, détective privée obstinée, et Carlos Rivera, réplique androïde de son partenaire décédé voilà cinq ans, se lancent dans une course contre la montre dans les rues de Noctis, la capitale martienne. Leur mission : retrouver Jun Chow, une étudiante en cybernétique portée disparue.

Ce soir, c'était Mars Express. Un polar SF servi par une animation élégante. On y retrouve tous les éléments du polar avec des flics se débattant autant avec les éléments de l'enquête qu'avec leurs propres démons personnels, une alternance de séquences d'investigation et d'action, une belle brochette de personnages, un intrigue qui tient en haleine malgré quelques petites faiblesses scénaristiques, et surtout de la science-fiction / cyberpunk comme on l'aime avec des robots, des implants et des humaines augmentés ou sauvegardés numériquement, une vision d'un futur possible de l'humanité, et le constat que malgré la technologie, les enjeux et les motivations des criminels restent les mêmes qu'aujourd'hui.

Un film d'animation polar SF à voir sans aucun doute, une belle source d'inspiration pour vos jeux de rôle cyberpunk et policier.

La sirène

1980. Abadan, Iran. Les habitants résistent à un siège irakien. Parmi eux, Omid, 14 ans, choisit de rester dans la ville avec son grand-père en attendant le retour de son frère aîné, qui se bat au front. Omid trouve un bateau abandonné dans le port d’Abadan. Et si c’était une solution pour sauver sa famille et ses amis ?

Second film de ce vendredi, La Sirène nous place en 1980, au début de la guerre Iran-Irak dans la ville d'Abadan. Alors que la guerre fait ses premières victimes, le jeune Omid va tenter de remettre en état un vieux bateau pour évacuer les derniers habitants de la ville. Au travers des tribulations du jeune homme, on découvre l'Iran de 1980, les quartiers de la ville, pour certains dévastés par les bombes, les habitants, atypiques et cachant des secrets d'avant la révolution islamique, une certaine vision de la guerre (Omid tente de rallier le front pour retrouver son frère), une histoire d'amour naissante, le tout servi par un graphisme coloré et une bande son efficace.

Un film d'animation qui nous montre une autre facette d'un conflit qui a duré presque huit ans et qui, pour nous européens, n'était visible qu'au JT; j'avais sept ans quand cette guerre à débuter et quinze quand elle s'est terminée, et je dois dire qu'à part quelques images fugaces, je n'en ai pas retenu grand chose. Preuve qu'il faut des films tels que La Sirène pour nous rappeler cet épisode de l'histoire du Moyen-Orient, et surtout nous montrer une vision différente de la version officielle proposée par les belligérants.

J'ai beaucoup aimé ce film d'animation. Comme mentionné plus haut pour ses qualités graphiques et sonores, mais aussi pour son aspect historique. D'emblée il m'a rappelé les Hirondelles de Kaboul que j'avais vu à Anima en 2020.

Linda veut du poulet

Paulette se rend compte qu’elle a injustement puni sa fille Linda et elle ferait tout pour se faire pardonner. Même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale ? De poulailler en camion de pastèques, de flicaille zélée en routier allergique, mère et fille partiront en quête du poulet.

Seconde journée Anima ce vendredi 1e mars avec Linda veut du poulet

C'est inventif, joyeux, émouvant, chaotique, réjouissant, dynamique, drôle; et une patte graphique originale, chaque personnage ayant sa couleur spécifique. Une pépite de 75 minutes. A voir à partir de 6 ans mais les adultes se régaleront aussi. J'ai adoré.

vendredi 1 mars 2024

The peasants

Au XIXe siècle, dans un village polonais, la jeune Jagna, promise à un riche propriétaire terrien, se révolte. Elle prend son destin en main, rejette les traditions et bouleverse l’ordre établi. Commencent alors les saisons de la colère.

Second film de la journée de jeudi, The Peasants nous place en Pologne, au XIXe siècle. La jeune paysanne Jagna, promise en mariage à un riche paysan, va refuser son destin. 

Un film utilisant de la même technique que Loving Vincent: des acteurs filmés en live action et des peintures à l'huile faites à la main. L'effet est étonnant. Les paysages polonais explosent de couleurs tout au long des quatre saisons évoquées dans l'histoire. Un récit tragique autour du personnage de Jagna, entre traditions et envie de liberté, d'intrigues de village et de révoltes, un fabuleux portrait de la vie paysanne, à la fois magnifique et terrifiant. Des femmes et des hommes qui se déchirent dans des querelles familiales qui n'ont rien à envier à Game of Thrones. Une violence latente qui explose soudainement, par contraste avec des moments de fête et de joie, des danses effrénées et des polkas enivrantes. 

Un petit chef d'oeuvre à voir absolument. 

Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci

Bienvenue dans la Renaissance ! Une époque où artistes, savants, rois et reines inventent un monde nouveau. Parmi eux, un curieux personnage passe ses journées à dessiner d’étranges machines et à explorer les idées les plus folles. Observer la lune, voler comme un oiseau, découvrir les secrets de la médecine. Il rêve de changer le monde. Embarquez pour un voyage avec le plus grand des génies, Léonard de Vinci !

J'ai ouvert mon festival Anima hier avec Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci. Un film d'animation alliant la technique du stop-motion et du dessin animé pour nous raconter la vie de Léonard de Vinci, enfin surtout la dernière partie de sa vie avec son départ pour la France de François Ier.

J'avais découvert ce dessin animé il y a quelques semaines dans une vidéo de Nota Bene consacré à Léonard de Vinci, avec notamment un gros travail de modélisation autour des très nombreux croquis des machines imaginées par le génie florentin.

La projection était suivie par une petit quiz très amusant et instructif. Un chouette moment de découverte, même si le film d'animation s'adressait aux plus jeunes. Une belle initiation des Grignoux comme toujours.

Un film d'animation à voir dès 6 ans.

mardi 27 février 2024

Labyrinth (1986)

Sarah, une jeune fille romantique se sentant mal à l'aise dans sa famille, s'évade en lisant des contes fantastiques. Son livre favori, Le Labyrinthe, lui ouvre une nuit les portes d'un autre monde. Sarah voit son jeune frère, Toby, enlevé par une troupe de gobelins aux ordres du magnétique et cruel Jareth. Elle part au secours de l'enfant et pénètre dans le labyrinthe qui mène au palais du ravisseur.

Pourquoi je vous reparle une fois de plus de Labyrinthe? Parce que c'est mon film préféré de tous les temps et que j'adore le jeu d'aventure édité par River Horse et traduit chez Black Book Editions. Oui sans doute mais c'est surtout parce que j'ai eu la chance de le voir sur grand écran dans le cadre des classiques du cinéma à l'initiative des Grignoux. Cerise sur le gâteau, la séance était précédée par une présentation de  Dick Tomasovic, professeur en théories et pratiques du cinéma à ULiège.

C'était l'occasion pour moi et ma fille de redécouvrir ce film culte sur grand écran, d'en apprendre un peu plus sur la genèse et l'histoire de ce film, et aussi de partager un chouette moment de partage générationnel (le film date quand même de 1986), loin de la morosité de cet hiver trop pluvieux.