Les Trois Mousquetaires, D'artagnan | Milady

Cette nuit, je me suis fait un marathon cinéma Les Trois Mousquetaires; j'ai revu la partie Une D'Artagnan que j'avais vu à sa sortie, et j'ai vu la partie Deux Milady, que j'avais raté à sa sortie cinéma. Un diptyque inspiré bien entendu de l'oeuvre de Dumas, du moins pour sa première partie qui malgré quelques libertés, reprend l'essentiel de l'affaire des ferrets de la reine. Une première partie dont j'avais gardé de bons souvenirs et que j'ai revue avec plaisir.

J'avais bien des attentes sur la seconde partie qui devait mettre Milady à l'honneur, ainsi que les péripéties du siège de La Rochelle, la traque de Milady et le destin tragique de Constance Bonacieux.

Hélas cette seconde partie souffre d'une errance scénaristique qui finit par perdre complètement le spectateur. Là où l'oeuvre d'origine fournissait largement assez de matière à histoire, les scénaristes ont ajouté voire remplacé des pans entiers de l'intrigue originale par un assemblage maladroit d'historiettes malvenues, n'hésitant pas à changer totalement certains passages dramatiques importants. Mon avis: un beau gâchis. C'est vraiment dommage.

Cela étant, la qualité de la production, costumes, décors, musique, combats, tout était pourtant là pour une adaptation réussie. Hélas, trois fois hélas, les scénaristes se sont crus plus fort que Dumas.

La Maison de la Viande de Moe (actual play, Coup Critique)

Vu récemment, La Maison de la Viande de Moe est un actual play Horreur Liminale proposé par la chaîne Coup Critique; une petite bourgade québécoise, des disparitions inexpliquées et La Maison de la Viande, un diner un peu suspect tenu par Moe.

J'ai beaucoup aimé le ton et l'ambiance de la partie, le mélange d'horreur et de teen movie, très proche de Stranger Things. La preuve, s'il en faut, de la polyvalence du jeu de rôle Horreur Liminale. Une mini-campagne en cinq épisodes qui mènera les deux ados protagonistes dans les sous-sols malsains du restaurant, pour une aventure qui ne manque pas de viande crue.

Submersion

Alors que l'apocalypse menace la Terre, une lutte désespérée dans un appartement submergé par les eaux devient rapidement le seul espoir de survie pour l'humanité.

Submersion se présente d'abord comme un film catastrophe. Des pluies torrentielles et une succession de tsunamis submergent un centre ville. L'eau monte inexorablement, poussant une mère et son fils à progresser dans les étages pour se frayer un chemin jusqu'au toit, ultime espoir de survie. Puis l'intrigue prend une tournure tout à fait inattendue, poussant plus loin le curseur vers un questionnement et une lutte pour la survie de l'humanité. Pas possible d'en dire plus sans risquer de divulgâcher l'histoire. Retenez simplement que chaque détail a son importance, tenant le spectateur en haleine jusqu'à la dernière minute. Une réalisation impeccable, des images impressionnantes et un scénario très bien ficelé.

Mémé Araignée, un scénario pour Mausritter

Sans doute ma dernière production pour 2025, quelque chose de plus léger que d'habitude avec un scénario jouable avec Mausritter intitulé Mémé Araignée.

De jeunes souriceaux du village de Vert-Buisson ont été effrayés par une énorme araignée dans les bois près de la rivière. Les PJ, membres de la Garde, de passage à Vert-Buisson, vont être sollicités par le chef du village pour mettre un terme à cette “menace”.

Une aventure inspirée par la bande dessinée Légendes de la Garde, de David Petersen; jouable avec les règles de Mausritter. Le scénario est fourni avec 4 personnages prétirés et une fiche vierge.

Troll (2022)

Délogé de sa prison souterraine par le creusement d'un tunnel sous la montagne, un troll millénaire commence à dévaster le pays et se dirige vers Oslo.

Mélange de film catastrophe et de légende fantastique, Troll propose un divertissement sympathique sur fond de contes et mythes scandinaves. L'histoire, sans surprise, occupera votre dimanche soir mais sans plus.

The Damned

XIXe siècle. Une pêcherie en Islande, très au nord. Les pêcheurs et la jeune veuve Eva Magnusson, propriétaire de la pêcherie, sont témoins du naufrage d'un navire mais, confrontés à l'hiver arctique et à un possible manque de ressources, principalement de nourritures, ils se résignent à ne pas porter secours aux naufragés. Plus tard, les corps des malheureuses victimes sont retrouvées sur la plage. Les corps sont inhumés mais la nuit suivante, une étrange présence malveillante semble rôder autour du village.

Un lieu isolé et très inhospitalier, une tragédie, un choix cornélien, des consciences torturées et un peu de superstition, tels sont les ingrédients de ce drame horrifique, subtilement distillés tout au long des une heure et vingt-neuf minutes que dure le film. Et c'est assez efficacement. On se prend à croire au Draugr, mort-vivant revenu d'entre les morts pour réclamer vengeance.

L'intrigue est prenante, la peur rampante, en crescendo jusqu'à la révélation finale, effroyable et glaçante. Un film qui m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière minute et une formidable inspiration pour un scénario d'horreur dans le grand nord. A jouer avec Vaesen.

Rétrospective 2025

Décembre et déjà la fin d'une année bien remplie et clairement plus productive en terme d'écriture avec du Shadowdark et un scénario La tombe du dieu oublié, une initiation au jeu de rôle avec mon scénario La prophétie des ombres joué avec Old School Essentials et sa suite Le retour de l'ombre sous Shadowdark, du Cthulhu avec Aventures à Arkham: la forêt obscure et sa remise en page quelques mois plus tard, la traduction du kit de découverte de Space 1999 et son aventure d'introduction, un survival horreur avec l'île du cauchemar pour Horreur Liminale, de l'horreur spatiale avec la chute du Cassandre pour Mothership, un peu de matériel de jeu pour Mythic Bastionland avec un chevalier et un mythe à découvrir, un petite incursion en fantasy avec le secret des trois nornes, Muderous Pets pour Delta Green (motorisé par Cthulhu Dark), la Cité Sans Nom en hommage à la nouvelle de Lovecraft, et Ceux d'en-dessous pour Delta Green. Je suis content. L'inspiration était au rendez-vous.

Côté lecture, quelques découvertes sympas avec le diptyque Excaliber qui revisite le mythe arthurien, Mickey7 et son adaptation au cinéma, les Yeux du Dragon de Stephen King, Légendes & Lattes ou comment revisiter la fantasy en douceur, un peu de Sorceleur avec la croisée des corbeaux, le choc de Vermis de Plastiboo.

Côté découverte jeu de rôle, la belle surprise de fin d'année avec la traduction prochaine en français de Mork Borg, une lecture commentée de Cyberpunk RED, Mothership, Horreur Liminale, Shadowdark découvert en 2024 mais que j'ai vraiment utilisé en 2025, Mythic Bastionland, sans oublier une pléthore d'actual plays.

Peut-être un peu moins de séries et de films que les années précédentes, même si je me suis refait récemment quelques classiques de John Carpenter. Une série marquante pour moi cette année, même si elle était disponible depuis un moment, c'est Severance, qui a lourdement nourri mon obsession pour les backrooms.

En conclusion, si je prends un peu de recul, l'année était assez orientée horreur, qu'elle soit lovecraftienne, spatiale ou autres. Il est vrai que j'ai toujours et je reste un grand fan du maître de Providence. De belles bouffées de nostalgie aussi avec quelques lectures fantasy raffraichissantes - je pense surtout à Légendes & Lattes - mais aussi plusieurs tentatives de retour aux sources avec Loup Solitaire notamment, même si je n'en ai pas vraiment parlé sur le blog.

Que faire l'année prochaine? Je n'en sais foutrement rien. On va se laisser la surprise de la découverte ludique et rôliste. Il est vrai que j'ai parfois l'impression d'avoir fait le tour du hobby. Mais très souvent, dès que cette pensée pointe le bout de son nez, un nouveau jeu apparait, une nouvelle thématique surgit, ou je me replonge avec délectation sur d'anciens jeux que je n'ai plus pratiqués ou lus depuis longtemps - la grande force de la nostalgie - et ma passion pour les jeux de rôle reprend de plus belle. Tout ça pour dire qu'on verra bien ce que 2026 nous réserve.

The Astronaut

Conséquence du crash de sa capsule au moment du retour sur Terre, l'astronaute Sam Walker est placée en quarantaine. Tout semble aller au mieux mais suite à d'étranges événements, la jeune femme commence à soupçonner une présence extraterrestre qui l'aurait suivie jusque sur Terre.

J'ai vu The Astronaut et franchement ce n'est pas très bon. Pourtant l'histoire avait de quoi intriguer et les ingrédients étaient présents pour nous offrir un suspense fantastique; l'astronaute Sam Walker revient sur Terre après une longue mission dans l'espace mais sa capsule est percutée par quelque chose au moment de la rentrée dans l'atmosphère. La capsule est percée et le casque de l'astronaute endommagé. Pourtant, Sam Walker semble aller bien. Elle est placée en quarantaine et subit des tests. Après quelques jours, elle commence à se plaindre de douloureux maux de tête et d'acouphènes mais rien d'alarmant. Pourtant la jeune femme soupçonne une présence proche, quelque chose qui semble l'avoir suivi depuis l'espace et qu'elle semble être la seule à voir.

Jusque là, tout était ok mais ça dérape sur les vingt dernières minutes avec une révélation tarabiscotée qui casse toute l'intrigue. J'étais pourtant bien embarqué dans cette histoire mais ma suspension d'incrédulité a des limites que ce film a clairement dépassé. Je ne vais pas aller plus loin pour ne pas vous divulgacher l'histoire mais ça tombe à plat. J'ai coupé le générique de fin en me soufflant de dépit: "tout ça pour ça". Un film d'abord intrigant puis très décevant.

Mörk Borg, bientôt en VF

Vous voulez en savoir plus que Mork Borg, le jeu de rôle scandinave mêlant fantasy et heavy metal ? A l'approche d'une traduction en français de cet excellent jeu, je vous propose trois vidéos/interviews de Batro, menées par Fred alias Manithou, de la chaîne Dice Story.

Rien de mieux pour se faire une idée du jeu qu'un petit actual play sur la chaîne de Coup Critique, avec l'aventure The Goblin Grinder. Une aventure intense dans les sombres ruelles de Galgenbeek, avec plein de gobelins.