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mardi 4 novembre 2025

Saga, au seuil de l'aventure

Petit coup de projecteur sur Saga, un jeu de rôle narratif proposé gratuitement sur le site Imagine Ton Aventure.

Saga se présente sous la forme d'un livret PDF de 22 pages, mise en page aérée et joliment illustré, lecture agréable et rapide; une feuille de personnage est également disponible en différents formats: A4 ou A5, couleur ou noir et blanc, avec les indications des règles de jeu ou non.

Au-delà de la jolie présentation, Saga c'est quoi? Saga se veut un jeu de rôle narratif orienté spécifiquement pour le solo. Il a pour ambition de vous permettre de vivre une aventure dans n'importe quel univers fantasy, qu'il s'agisse d'un univers de jeu de rôle existant, d'un film, d'une série ou d'un roman. L'idée est de permettre de prolonger une lecture ou le visionnage d'un film en se projetant de l'univers pour y jouer d'autres aventures.

Les règles sont très simples, sans prise de tête et apprises en quelques minutes. Le personnage est défini par quatre compétences: Social, Physique, Émotionnel et Magie. A la création, la joueuse doit répartir 4 points entre ces compétences. Pas de score maximal. Libre à vous de créer un personnage équilibré ou non. Pas de prise de tête. On est là pour imaginer une aventure.

A partir d'un point en Magie, le personnage maîtrise la magie. Trois types de magie sont prévus, avec l'idée d'un crescendo, la magie de type I étant légère et relativement inoffensive, les magies de type II et III étant plus redoutables. Côté magie, on est sur du freeform total. Allez donc puiser dans les manuels des autres jeux de rôle ou imaginer vos propres capacités magiques.

Le jeu vous encourage à imaginer un passé pour votre personnage, le décrire physiquement et définir sa situation de départ. Mais si vous manquez d'idée à ce stade, pas de panique. Certains éléments viendront au gré de la partie solo. Là encore, on est très libre.

Côté règles, Saga s'inspire du d20 cher à D&D. Pour tenter une action risquée, lancez 1d20 et ajoutez le score de la compétence adéquate. Si vous dépassez ou égalez un seuil de difficulté, c'est réussi. Pour les combats, on reste sur la même mécanique, le seuil de difficulté étant égal à 10 + Physique ou Magie de votre adversaire. La règle d'Avantage / Désavantage permet d'ajouter un peu de subtilité dans la résolution des actions tout en restant simple.

Les combats sont très nerveux; l'initiative est gérée de manière narrative. Pour attaquer, lancez 1d20 + Physique ou Magie. Si vous égalez ou dépassez 10 + Physique ou Magie de votre adversaire, ça touche. Il faut trois touches pour mettre son adversaire hors combat, ce qui ne veut pas nécessairement dire qu'il est mort; libre à vous d'adapter la victoire à votre contexte narratif. Le truc malin, c'est que tant que vous touchez, vous gardez l'avantage et continuez à frapper, jusqu'à ce que vous ratiez et c'est alors au tour de l'adversaire qui va suivre la même règle de combat. On se rend vite compte qu'un combat peut très rapidement tourner au désavantage d'un des deux combattants. C'est nerveux et terriblement efficace. J'adore.

Dernière point: la magie utilise des jetons; on en a autant que de points en Magie. On récupère ses jetons en se reposant. Pas de jet de dés. La magie fonctionne si vous avez assez de jetons pour payer. Simple.

Saga s'appuie sur le jeu de cartes Solotaisie, disponible à la vente sur le site de l'autrice. Après, je pense qu'on peut aussi se débrouiller avec des livres comme The Solo Adventurer's Toolbox ou les oracles d'Ironsworn.

Pour conclure, Saga, c'est simple, rapide et très joli. Lu en dix minutes, prêt à jouer. Une très belle initiative pour vous lancer dans le jeu de rôle solo gratuitement et très simplement. Je ne l'ai pas encore testé mais je compte bien l'essayer prochainement. Il faut juste que je décide dans quel univers de fantasy je vais le tester.

samedi 1 novembre 2025

La Cité sans nom (scénario Cthulhu Dark)

La Cité sans nom est une de mes nouvelles préférées d'Howard Phillips Lovecraft; l'ayant relue récemment, j'ai voulu écrire un scénario mettant à l'honneur cette funeste cité.

Je vous propose le scénario La Cité sans nom, une aventure qui conduira vos investigateurs de l'université Miskatonic d'Arkham jusqu'aux confins du désert d'Arabie, en passant par le British Museum de Londres.

Téléchargez ici le scénario La cité sans nom.

mardi 28 octobre 2025

A House of Dynamite

Je viens de voir A House of Dynamite.

Une matinée comme les autres à Washington jusqu'à ce qu'un tir de missile soit détecté par les radars en Alaska, avec une forte probabilité d'un impact sur le sol américain. La machine s'enclenche, implacable. Des rouages entraînant d'autres rouages, vérifications et possibilités de ripostes analysées, évacuation des personnes clés, questionnements, hésitations, angoisse, jusqu'au dénouement final.

Un film tout en tension, trois points de vue sur le même événement, le poids et la responsabilité d'un possible holocauste nucléaire et l'anéantissement de la civilisation. Autant d'ingrédients qui m'ont tenu en haleine pendant les presque deux heures de cet excellent film. Ca m'a rappelé l'autre excellent film Wargames (1983). Avec Rebecca Fergusson, Idris Elba et Jared Harris pour ne citer que les acteur.trice.s les plus connu.e.s.

Le Silence des Agneaux

Ce soir au cinéma Churchill à Liège, c'était Le Silence des Agneaux, dans le cadre des Classiques des Grignoux, avec une présentation de Dick Tomasovic, professeur en études cinématographiques à l'ULiège. L'occasion de voir ou de revoir ce chef d'oeuvre du thriller. Ma fille ne l'avait jamais vu. Pour ma part, j'en avais quelques souvenirs mais c'était quand même une redécouverte.

dimanche 26 octobre 2025

Marche ou crève (The Long Walk, 2025)

Dans une Amérique dystopique, frappée par une crise économique sans précédent suite à une grande guerre, un groupe de 50 jeunes s'engagent dans "la grande marche", une épreuve d'endurance promettant la richesse pour l'unique gagnant, la mort pour les autres. Le principe: marcher à une vitesse minimum de 5 km/h, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.

Adaptation du roman éponyme de Stephen King "Marche ou crève". Un road-movie sanglant et fatal où les corps et les âmes sont mises à rude épreuve, les participants tombant les uns après les autres, malgré les efforts, les amitiés improbable, les bassesses aussi, le tout sous le regard mortifère d'un major incarné par un Mark Hamill en roue libre. Pas un mauvais film mais pas un chef d'oeuvre non plus. Peu de surprises dans un scénario dont on pressent très vite l'issue.

mercredi 22 octobre 2025

Murderous Pets (scénario pour Cthulhu Dark / Delta Green)

Je vous propose un petit scénario d'horreur pour Cthulhu Dark et Delta Green. Ca s'intitule Murderous Pets et ça se passe à Salem, la veille d'Halloween. Suite à un appel du contact Delta Green sur place, une équipe est envoyée sur place pour aider la police locale à élucider un étrange cas de meurtres, en fait trois morts très suspectes qui requièrent l'expertise de l'agence.

Téléchargez le scénario Murderous Pets ici.

mardi 21 octobre 2025

Dangerous Animals

Une jeune surfeuse est capturée par un tueur en série fan de requins. 

C'est sans doute l'approche d'Halloween qui me pousse à regarder des films d'horreur et des thrillers. Le pitch de Dangerous Animals tient sur une ligne, simple et efficace. On a un tueur en série qui voue un culte aux requins et s'amuse à balancer ses victimes aux squales. On a une jeune surfeuse, ixième victime, qui est enlevée et séquestrée sur le bateau du dit tueur en attendant de servir de festin aux poissons. Et c'est à peu près tout. Et c'est terriblement efficace. Tension et terreur sont au rendez-vous, et on s'aperçoit vite que les requins ne sont pas LE truc dangereux de cette histoire. Tucker, le tueur, est infiniment plus dangereux et dérangé. Après, ça reste du slasher sur l'eau avec une petite dimension Dents de la Mer. Je suis peut-être trop bon public mais moi j'ai aimé. Seul petit bémol: l'histoire d'amour un peu cul-cul entre Zéphir la surfeuse et Moïse, un gars qu'elle rencontre à peine douze heures avant d'être kidnappée.

J'ai bien aimé le côté culte des requins du tueur. Je rapproche ça d'un culte des profondeurs à la Cthulhu et je me dis que des adorateurs du Grand Ancien pourraient très bien sacrifier des victimes aux divinités marines par l'entremise des requins. A un moment donné du film, le tueur tient d'ailleurs un monologue qui pourrait aller dans ce sens. Une idée à creuser.

lundi 20 octobre 2025

Longlegs

L'agent du FBI Lee Harker est chargée d'une affaire de tueur en série non résolue qui prend des tournures inattendues, révélant des preuves d'occultisme.

Je n'ai que peu d'expérience des films de tueurs en série, aussi mon avis sur Longlegs risque d'être un peu... disons naïf si on peut utiliser un tel mot pour une critique cinéma.

D'abord l'ambiance général du film: très particulier, avec une lumière qui pose tout de suite une atmosphère étrange et oppressante. Une manière de cadrer l'image qui prépare le spectateur à quelque chose, sans qu'on sache quoi, ou plutôt on devine mais on préférerait ne pas le deviner. La lumière et les couleurs, un peu "à l'ancienne", mettent le spectateur dans une disposition d'esprit favorable pour ce qui va suivre.

On a ensuite la bande son, présence mais juste assez pour accentuer le malaise; discordante parfois.

Parlons des protagonistes. Le tueur, incarné par Nicolas Cage, est dérangeant, malsain; on l'identifie tout de suite comme le méchant de l'histoire, et c'est ça qui brouille encore plus les cartes pour la suite. L'agent Lee Harker est elle aussi très particulière. Taiseuse, discrète, stoïque, clairement sous le choc d'une blessure d'enfance qu'on découvre au fur et à mesure de l'histoire. L'exposition à certains faits de l'enquête ne vont rien arranger. On pressent dés le début un lien bizarre avec le tueur. Et on est loin du compte, clairement. Reste l'agent Carter, le supérieur de Lee, l'agent qui en a vu, le vieux de la vieille; il sonne juste et n'est absolument pas préparé au dénouement final. Et n'oublions pas la mère de Lee, là on touche au truc le plus barré de l'intrigue.

Le scénario: à tiroirs et bien ficelé. En tout cas, moi je me suis laissé prendre au piège. Comme j'ai dit plus haut, je n'ai pas une grande expérience des histoires de tueurs en série; je suis plutôt bon spectateur et je ne suis pas très fort pour détecter les ficelles des intrigues, jusqu'à la révélation finale qui me laisse souvent sur un wow désemparé. Avec Longlegs, ça a été un peu le cas. On devine petit à petit les liens étranges entre Lee et Longlegs, liens qu'on commence déjà à entrevoir dés le début du film. Mais la révélation sur le dernier quart d'heure m'a quand même bien choqué, d'autant que tout s'enchaîne très vite, sans que l"héroïne puisse rien faire.

Pour conclure: j'ai plutôt apprécié ce film, bonne intrigue, personnages intéressants, ambiance bien glauque, un film qui arrive en une heure quarante à poser son histoire, la développer et la mener jusqu'à son terme. Efficace je dirais.

Côté jeu de rôle, on est clairement sur du Delta Green, surtout avec la touche d'occultisme de l'intrigue. Peut-être aussi du Kult vu le côté malsain et dérangeant.

dimanche 19 octobre 2025

Le Secret des Trois Nornes

En 2019, j’avais publié sur mon blog Hexenjäger, un petit jeu de rôle en 3 pages, inspiré de Into the Odd pour ses mécaniques, et proposant de jouer des chasseurs de sorcières dans un univers à la Warhammer, ZWEIHÄNDER et The Witcher; en plus des mécaniques de jeu, j’avais proposé plusieurs synopsis d’aventures à développer, autour de la thématique des sorcières.

A l’approche d’Halloween, il m’a semblé amusant de ressortir ce PDF et d’essayer de développer une de ses aventures, le Secret des trois Nornes, une histoire de sorcières.

Le Secret des Trois Nornes est une aventure Old School médiévale horrifique. Le PDF contient les règles de jeu, quatre héros prêts pour l'aventure et un scénario.

Téléchargez le scénario ici.

samedi 18 octobre 2025

Identify

Une équipe de soldats d'élite est envoyée sur un site d'entrainement et se retrouve assaillie par des robots belliqueux.

Encore un nanar opposant des marines et des robots autonomes dirigés par une IA hostile. Un scénario attendu, des scènes de combat sans surprise, un peu plus d'une heure trente du même décor forêt-bunker, des robots joliment animés; on sent d'ailleurs que tout le budget est parti dans la CGI. Bref, un bon nanar des familles. Dispensable.

lundi 13 octobre 2025

Guillaume Tell

Dans la Suisse du XIVe siècle, un chasseur autrefois pacifique mène son peuple à la rébellion après que sa famille et son pays ont été menacés par un roi autrichien tyrannique.


Un énième film narrant la légende de Guillaume Tell. On oublie la vraisemblance historique et on passe un bon moment devant un nanar pseudo-médiéval avec au menu un roi tyrannique, des sbires aussi vils que cruels, des moments de bravoure, des trahisons, quelques batailles, un soupçon de miséricorde parce que les gentils de l'histoire doivent rester dignes, voilà la recette de ce Guillaume Tell. Pas un mauvais film mais loin d'être un chef d'oeuvre.

dimanche 12 octobre 2025

The Witcher, la croisée des corbeaux (Andrzej Sapkowski)

On ne naît pas sorceleur. On le devient. Avant d’être connu sous le nom du Loup Blanc ou du Boucher de Blaviken, Geralt de Riv était un jeune sorceleur formé à Kaer Morhen, faisant ses premiers pas dans un monde incapable de comprendre ni d’accepter ceux de son espèce. Lorsqu’un acte d’héroïsme naïf tourne mal, Geralt n’est sauvé de la corde que par Preston Holt, un sorceleur au mystérieux passé et aux motivations secrètes. Sous son aile, Geralt apprend peu à peu ce que signifie réellement s’engager sur la Voie, protéger les humains qui le craignent et survivre dans un environnement hostile en adoptant ses propres règles. Mais alors que la frontière entre le bien et le mal s’estompe, Geralt doit faire un choix : devenir le monstre que tous imaginent, ou un être totalement différent.

Voici comment naît une légende, et le prix à payer pour la forger.

J'ai retrouvé avec plaisir Geralt, jeune sorceleur sans expérience, sur les routes du nord; plusieurs récits retraçant le parcours de Geralt, sa rencontre avec Preston Holt, sorceleur d'expérience, qui lui enseignera ses secrets (mais pas tous), un puzzle de péripéties qui dessinent au fur et à mesure des pages une histoire plus vaste où se croisent vengeance, histoire d'amour, trahisons et amitiés improbables.

On retrouve la plume aiguisée de Andrzej Sapkowski et son univers fascinant, tout en teinte de gris; chaque personnage est un petit univers à lui seul, au passé parfois tortueux, aux motivations complexes.

Une plaisante lecture.

vendredi 10 octobre 2025

Deux soeurs perdues dans les bois (actual play horreur Halloween)

Halloween approche doucement. Histoire de se mettre déjà un peu dans l'ambiance, perdons-nous dans les bois avec Anna Green et sa petite sœur Sarah, sous la houlette tantôt cocasse, tantôt inquiétante du MJ Maskim. Encore un actual play GlobiGame. Très chouette histoire, pleine de surprises, de créatures magiques et d'étranges contrées.


lundi 6 octobre 2025

La Forêt (Mythic Bastionland)

Suite de mon périple dans Mythic Bastionland, j'ai tiré un Mythe au hasard que j'ai traduit.

Ensuite j'ai testé la création d'un petit royaume en suivant la procédure décrite dans le livret de règles et j'ai peuplé ce petit royaume, hexagone par hexagone. Le résultat: un document de 7 pages prêt à jouer.

Téléchargez le mythe de la Forêt et son royaume ici.

dimanche 5 octobre 2025

Excalibur (1981)

En quête d'inspiration pour Mythic Bastionland, j'ai revu l'inimitable Excalibur, de John Boorman. Le film narre l'épopée arthurienne, de la mort d'Uther Pendragon à l'avènement d'Arthur en tant que roi, l'unification du royaume, l'idylle maudite entre Guenièvre et Lancelot, la perfidie de Morgane jusqu'à l'ultime bataille de Camlann et la mort d'Arthur et de son fils maudit Mordred. Une formidable épopée inspiré de la Morte d'Arthur de Thomas Malory. Le tout servi par une mise en scène flamboyante et les musiques de Trevor Jones ainsi que plusieurs extraits de Richard Wagner (Perceval, Tristan et Iseult, L'Anneau des Nibelungen), et Carl Orff (Carmina Burana).

Un immense moment de cinéma, des scènes inspirantes, mémorables.

samedi 4 octobre 2025

Les Sentinelles (série)

Au début de la Première Guerre mondiale, le soldat Gabriel Ferraud, grièvement blessé, est sélectionné pour participer à un programme de recherche ultra-secret de l’armée française qui vise à créer des combattants d’un genre nouveau. Après qu’on lui a inoculé un sérum à l’origine mystérieuse, Gabriel se voit doté de capacités inédites. Désormais plus fort, plus rapide, plus résistant qu’un être humain normal, il intègre une unité d’élite composée de soldats augmentés : les Sentinelles. Mais il est très vite confronté à une réalité terrifiante qui risque de faire basculer le sort de la guerre.

Excellente série, à mi-chemin entre une histoire de guerre et du super-héros; cette histoire de sérum fait tout de suite penser à Captain America. Une production impeccable et de qualité, huit épisodes à l'intrigue bien ficelé, des décors et une reconstitution historique qui mettent dans l'ambiance, et une fin ouverte pour une suite probable. Inspirée d'une bande dessinée (que je ne connaissais pas), cette série est une bonne surprise dans le paysage des séries françaises actuelles. J'ai beaucoup aimé. Grosse inspiration pour du Cthulhu orienté action ou la Bridage Chimérique.

vendredi 3 octobre 2025

Le Chevalier au Saule (Mythic Bastionland)

Suite à ma lecture du Quickstart de Mythic Bastionland, j'ai eu envie de me créer un chevalier. Je vous présente Tristan, le Chevalier au Saule.

J'ai suivi pas à pas la procédure de création de personnage; j'ai pris un peu de temps pour m'imprégner de l'archétype proposé dans le livret et imaginer l'histoire de ce jeune chevalier mais en ce qui concerne la création mécanique du personnage, ça se fait en cinq minutes. Un processus de création simple et rapide, et inspirant grâce à la page décrivant l'archétype du Chevalier au Saule. Rappelons que le livre de jeu propose 72 archétype de chevaliers, de quoi faire travailler notre imaginaire. L'histoire de Tristan tient en 2 pages et j'ai bricolé une petite fiche de personnage. Tristan est prêt à partir en quête.

Téléchargez ici la feuille de personnage et l'histoire de Tristan, le Chevalier au Saule

mercredi 1 octobre 2025

Mythic Bastionland

Ma dernière petite obsession du moment, c'est Mythic Bastionland, un jeu de rôle de Chris McDowall, à qui on doit déjà Into the Odd et Electric Bastionland. Le meilleur moyen que j'ai trouvé pour me libérer de cette obsession, c'est d'en parler ici.

Mythic Bastionland, c'est un mélange des thématiques arthuriennes, du jeu de rôle Pendragon et du film The Green Knight, avec un soupçon d'Excalibur de John Boorman (1981), le tout motorisé par le système de Into the Odd, avec quelques petites règles additionnelles bien trouvées, le tout servi par une mise en page élégante et efficace, et de très jolies illustrations.

Mythic Bastionland nous propose d'incarner des chevaliers (au sens large, homme ou femme, en armure ou pas) en quête de gloire, se confrontant aux Mythes et légendes du royaume, dans une optique d'exploration très old school, avec carte à hexagones et tables de rencontres aléatoires.

Pour cet article, je me suis basé sur le Quickstart disponible gratuitement sur itch.io; le livre de base est plus complet mais ce guide de découverte d'une cinquantaine de pages donne déjà une très bonne idée du jeu et des règles, avec déjà la possibilité de créer un personnage et de se lancer dans une aventure.

Le chevalier - je vais parler ici au masculin mais on peut très bien jouer un personnage de sexe féminin ou autre, le jeu ne le précise pas en fait - se caractérise par trois Vertus: la Vigueur, la Clarté et l'Esprit. Comme dans ItO, ce sont des Sauvegardes qui seront mises à l'épreuve à travers un jet d'un d20 roll under. Un résultat inférieur ou égal au score de la Sauvegarde est un succès.

Le personnage possède un score de Garde, qui lui permet de résister aux dégâts et d'éviter les blessures. C'est une espère de tampon avant de subir une Cicatrice ou une Blessure.

Le joueur doit ensuite choisir son Chevalier parmi les 72 proposés dans le livre (12 dans le Quickstart); et c'est là une des originalités de Mythic Bastionland. Le jeu propose 72 archétypes de chevaliers, comme le Chevalier au Bouclier, ou le chevalier de l'Anneau, ou encore le chevalier Miroir. Autant de dénominations qui sonnent comme un nom légendaire et mystérieux. Avec ces archétypes viennent de l'équipement, une Capacité spéciale, une Passion, un Prophète (celui ou celle qui a désigné le personnage comme étant un chevalier; on pense par exemple à Merlin). Autant d'ingrédients narratifs qui vont permettre au joueur de construire son personnage. Selon le cas, on peut aussi créer un ou plusieurs écuyers.

Côté mécanique, on est sur du roll under assez classique, les dommages faisant d'abord baisser le score de Garde, puis de Vigueur, avec d'éventuelles Cicatrices ou Blessures. Tout est clairement expliqué dans le livret, de manière très directe et efficace, généralement sur une page dédiée. On a une page pour la création du personnage, une page pour les règles de base, une page pour les blessures et les cicatrices, une page sur le combat qui offre certaines options tactiques plutôt bien trouvées, une page sur la guerre et le combat de masse, une page sur les armes, l'équipement et le commerce, une page sur le peuple et les royaumes, une page pour créer un royaume avec une approche très pragmatique (en gros, si vous suivez les étapes, vous avez un petit royaume prêt à être explorer), une méthode pour décrire le contenu d'un hexagone sur la carte, une page avec des conseils pour arbitrer la partie, une page sur la passage du temps (on peut jouer sur plusieurs générations, comme dans Pendragon), une page sur le voyage, une page sur l'exploration, une page concernant la gestion d'un domaine, une page sur l’autorité dans le jeu, quatre pages proposant des tables aléatoires par thèmes; viennent ensuite les pages de description des chevaliers et des Mythes.

Les Mythes sont les quêtes et les mystères auxquels les chevaliers seront confrontés. Une page par Mythe. Chaque mythe porte un nom mystérieux et évocateur comme la Peste, le Mur, la Forêt, le Gobelin, et est assorti de 6 présages qui se révéleront petit à petit aux chevaliers. Chaque mythe est assorti d'un casting de PNJ et d'une petite table aléatoire dont le contenu dépend directement de la nature du Mythe. Un Mythe est une sorte de quête, de péripétie que le MJ devra développer pour mettre à l'épreuve les chevaliers. On est vraiment dans cette ambiance de quête et d'errance, propre au monde arthurien, dans un monde désespéré et assez sombre. Les illustrations aident très clairement à l'immersion.

Et c'est à peu près tout. Comme mentionné plus haut, les règles de jeu sont simples, l'univers est à explorer et à construire soit en amont de la partie en s'aidant des tables aléatoires, soit en cours de partie. Le jeu laisse une grande part à l'improvisation et ne s'adresse clairement pas à un MJ débutant. Côté joueurs, le jeu se prête assez bien à mon avis à de premières expériences, l'univers et le visuel étant relativement connu et faisant partie de l'imagerie classique des histoires de chevaliers et de contes de fées, avec un côté un peu horrifique/fantastique.

Il y a pléthore de matériels gratuits pour ce jeu; j'ai trouvé un nombre incalculable de feuilles de personnage, certaines vraiment très belles. Le jeu n'existe hélas qu'en anglais mais un anglais très académique et facile à traduire à la volée.

Je pense que si je voulais proposer du mythe arthurien à une table, j'irai très certainement vers Mythic Bastionland qui me semble bien plus abordable et moins intimidant qu'un Pendragon. Il faut par contre accepter le destin possiblement tragique de son chevalier et que la mort puisse l'attendre à l'orée d'un bois ou au détour d'un chemin creux. On reste sur du old school assez létal.

L'approche très pragmatique et l'organisation du livre, avec une règle, une page, aide beaucoup à la prise en main et à la lecture/compréhension. L'auteur va droit au but dans un style littéraire directe et efficace.

Un bel exemple de variante réussie de Into the Odd. Une découverte intéressante, inattendue aussi.

Pour info, le jeu complet est disponible en PDF sur DriveThruRPG.

samedi 27 septembre 2025

Le crime de la momie (Christian Jacq)

J'ai terminé hier après-midi Le crime de la momie, de Christian Jacq, une enquête de l'inspecteur Higgins.

La belle et riche Frances Mortimer a tout pour être heureuse. N’est-elle pas l’épouse d’un brillant égyptologue, promis à de hautes fonctions ? Encore fallait-il éviter de croiser le chemin d’une momie particulièrement dangereuse. Cette fois, le crime parfait.

Je connaissais Christian Jacq pour ses romans se déroulant dans l'Egypte Antique mais je ne savais pas qu'il avait également écrit des romans policiers. Ce premier tome intitulé Le crime de la momie fait partie du cycle des enquêtes de l'inspecteur Higgins, ex-flic de Scotland Yard. C'est donc motivé par une certaine curiosité que j'ai emprunté ce roman à ma bibliothèque communal.

L'intrigue se déroule à notre époque mais s'inspire de la structure classique du roman policier à la Agatha Christie. L'inspecteur Higgins est l'archétype du Hercule Poirot. Rien d'original mais une intrigue plutôt bien ficelé, des personnages intéressants et une révélation finale classique avec Higgins au centre, exposant ses conclusions à l'assemblée des suspects pour finir par les coupables. Comme je l'ai dit: très à la Hercule Poirot.

Un roman policier qui se lit presque d'une traite. Des chapitres courts et donc une lecture dynamique. Et on reste ici dans le milieu de l'égyptologie chère à l'auteur. Une petite lecture agréable, sans prétention.

La chute du Cassandre (Mothership)

Je vous propose La chute du Cassandre, un scénario pour le jeu de rôle Mothership.

Les PJ sont réveillés par l'ordinateur de bord. Procédure d'urgence: un signal de détresse a été capté. Il provient du Cassandre, une vaisseau d'exploration. Le vaisseau ne répond pas aux appels et se trouve sur une orbite instable autour d'une géante gazeuse. Dans 3 heures, il entrera dans la haute atmosphère de la planète et s'y désintégrera.

Téléchargez le scénario La chute du Cassandre ici.

jeudi 25 septembre 2025

Alien Earth

Je viens de voir le dernier épisode de la série Alien Earth

L'action se déroule avant les événements tragiques du Nostromo; un vaisseau de la Weyland-Yutani transportant des spécimens collectés un peu partout dans la galaxie s'écrase sur Terre. Une groupe de jeunes gens, des synthétiques hybrides, robots humanoïdes dotés d'une conscience humaine issus de la technologie Prodigy, sont envoyés sur place. S'en suit un enchaînement d'événements improbables...

On attendait cette série avec une certaine fébrilité et pas mal d'attentes. Certaines ont été rencontrées, d'autres beaucoup moins. Pour ma part, j'ai eu un peu de mal avec cette série dont les épisodes sont de qualité variable. Si le pitch de départ semblait intéressant, certains faits restent inexplicables. J'ai été ravi de retrouver le xénomorphe et également surpris de découvrir les autres monstres ramenés sur Terre par le Weyland-Yutani. La bestiole-oeil est particulièrement dégueu.

Parmi les trucs qui m'énervent et m'amusent en même temps, c'est la stupidité de certains personnages apparemment destinés à servir de chair à canon aux créatures. Mais bon, on est dans du Alien, donc il faut des victimes pour les facehuggers et autres bestioles.

Les hybrides ayant des consciences d'enfant, leur manière de réagir peut paraître étrange mais finalement assez logique. Ca m'a un peu perturbé au début. Et puis ils gagnent en maturité au fur et à mesure de l'intrigue, pas tou.te.s de manière égale d'ailleurs.

Le parallèle entre l'intrigue et le conte de Peter Pan est plutôt bien trouvé.

J'entends que la série est autant adorée que détestée. Sans crier au chef-d'oeuvre, on en est loin, je ne jetterais pas le bébé avec l'eau du bain. Il y a pas mal de gaffes scénaristiques, une mise en scène parfois un peu hasardeuse, un scénario un peu tiré par les cheveux par moment, mais il y a de bonnes idées à recycler en jeu de rôle par exemple.

La série ne révolutionne pas le monde d'Alien, et j'ai d'ailleurs eu un peu de mal à la placer dans la timeline. Je comprends que ça se passe avant le Nostromo mais quid de Prometheus et Covenant ?

La fin est ouverte mais ne m'a pas plus que ça donné envie de voir la suite. On verra.

Pour conclure: un sentiment mitigé, de la curiosité, quelques déceptions aussi. Alien Earth n'est pas ma série de l'année, clairement, mais je ne vais pas non plus hurler au scandale et à la fraude. A voir mais sans plus.

vendredi 19 septembre 2025

Foundation (saison 3)

Une troisième saison qui voit l'apparition d'un nouvel ennemi, un puissant télépathe qui se fait surnommé "le Mulet", chef pirate revendiquant la galaxie et pliant ses ennemis à sa volonté par la force de sa pensée. Alors que les planètes tombent sous son emprise les unes après les autres, l'Empire perd peu à peu de sa puissance. De son côté, Gaal Dornick se prépare à affronter le Mulet.

Une production toujours aussi soignée: designs et paysages superbes, une science-fiction très élaboré, grandiose. Pourtant cette troisième saison m'a semblé un peu brouillonne, proposant un scénario hésitant et parfois difficile à suivre. Plusieurs fois je me suis demandé si les scénaristes ne s'étaient pas perdus en chemin. De très bonnes idées mais une narration labyrinthique à l'excès. On est d'ailleurs très loin des romans dont on ne retrouve que la trame générale. Et une fin ouverte sur l'opportunité d'un quatrième chapitre... pour raconter quoi, je ne sais pas.

Une troisième saison qui m'a un peu laissé sur ma faim et que j'ai eu du mal à boucler je l'avoue.

jeudi 11 septembre 2025

Cyberpunk RED, kit de démarrage: livret d'univers

Suite de mon article sur le livret de règles du kit de démarrage Cyberpunk, je vous parle ici du second livret, celui concernant l'univers de jeu.

Un livret de 54 pages pour esquisser votre terrain de jeu.

Le premier chapitre intitulé Bienvenue à l'ère du Rouge brosse un rapide portrait de l'univers et l'époque de jeu. On évoque les troubles qui ont secoué la fin du XXe siècle et vu l'avènement du Cyberpunk, avec un gros focus sur la quatrième guerre corporatiste et sa conclusion dramatique avec l'explosion d'une mini charge nucléaire en plein cœur de Night City. On en apprend également un peu plus sur l'état du monde au-delà des frontières américaines, et ce n'est pas folichon, loin de là.

Le second chapitre, Vers de sombres horizons, propose la classique chronologie des événements, de 1990 à 2045, époque du jeu. Une série de faits historiques qui permettent de poser le cadre et de comprendre le déroulé des cinquante dernières années. Chapitre un peu fastidieux selon moi mais tout de même utile pour placer les personnages dans leur époque.

Le troisième chapitre, Night City 2.0, donne une vue d'ensemble de la ville qui sert de cadre à la plupart des aventures de Cyberpunk. Un chapitre qui aurait gagner à être illustré par une carte de la ville. Cela étant, on peut facilement compenser ce manque en utilisant la carte du livret Mode Facile ou en cherchant un peu sur le Internet. On y découvre la genèse de la ville, le rêve de Richard Night, comment ça a dérapé, comment les corpos ont pris le contrôle de la ville, la quatrième guerre corporatiste, la bombe et ses conséquences, la renaissance et la reconstruction contre toute attente, quelques lieues emblématiques, la politique, les services publics encore disponibles, les différents services de police, les solutions de transport. Ce chapitre est complété par le quatrième chapitre intitulé Au quotidien qui, comme son titre l'indique, donne un peu plus d'informations sur la vie quotidienne à Night City.

Première chose à savoir à Night City: se tenir à carreaux. Les flics ne sont pas des enfants de cœur, et même si la légitime défense est devenue une norme à géométrie variable et que la drogue est plus que tolérée à Night City, la justice ne rigole pas et le système pénal impitoyable; la peine de mort est devenue la peine minimale dans de nombreux cas.

Deuxième chose à savoir: rester en contact. Plus de portable mais un Agent IA qui communique et planifie, qui s'adapte à son utilisateur, qui optimise l'agenda et pas mal d'autres fonctionnalités (la liste est longue) qui facilitent la vie du PJ. L'Agent deviendrait presque un personnage à part entière, un genre de majordome cybernétique existant en plusieurs modèles: basique, professionnel et de luxe.

Troisième chose: être toujours prêt, ce qui veut dire avoir l'équipement adéquat dans son sac. On parle surtout d'armes ici.

Le quotidien à Night City, c'est aussi pas mal bouger. Les PJ seront amenés à parcourir la ville de long en large et pour ça, il y a plusieurs solutions: voiture (cyber ou non), moto, aérogyro (un genre d'hélicoptère), véhicule blindé (moins discret mais pratique quand les balles fusent).

L'information, c'est le pouvoir. A Night City, il est indispensable de se tenir au courant, et pour ça, il y a les terminaux de données pour se connecter au puits de données, équivalent d'Internet à l'échelle de la ville. Les technologies de l'information ont évolué et l'holonumérique est partout. Les screamsheets sont des dépêches, des news très ciblées qu'on peut paramétrer et recevoir pour une somme modique. Le livret Univers en propose quelques-uns en chapitre 7.

Le quotidien à Night City, c'est aussi les habits, les boutiques, le manger (de la nourriture synthétique aux aliments frais en passant par la croquette), les médias et les chaines de télévision, la musique et les divertissements. Autant d'éléments qui peuvent paraître assez terre à terre mais qui, mis en scène, ajouteront de la profondeur et du réalisme lors des parties, et favoriseront l'immersion des joueur.euse.s.

Ainsi se conclue le quatrième chapitre de ce livret Univers.

Le chapitre cinq se concentre sur comment jouer dans un tel univers; Cyberpunk dépeint un monde relativement anxiogène et dangereux. Le sentiment de paranoïa domine mais y survivre seul est illusoire. On est donc sur un subtil mélange ludique où les joueur.euse.s devront faire équipe pour survivre, un univers complexe, à explorer, un univers impitoyable mais qui offre pléthore de possibilités.

Plusieurs pistes pour la mise en place du groupe de PJ sont proposés: équipe de corporatistes, groupe de musique, néo-colons, membres de la Trauma, mercenaires louant ses services au plus offrant, gangs, nomades, flics ou justiciers, journalistes. Les possibilités sont multiples. Les aventures aussi: cambriolage, infiltration, récupération, protection, assaut, enquête.

Le chapitre cinq dispense quelques conseils de jeu mais la règle à bien garder en tête, c'est que Cyberpunk RED est votre jeu, qu'il n'est pas gravé dans le marbre et que vous êtes libre de l'adapter, de le déformer, de donner naissante avec vos joueur.euse.s à votre propre Night City, qui sera différent de celui des autres tables de jeu.

Le chapitre se conclue sur une espère de table de rencontres possibles à Night City, de quoi démarrer une aventure ou pimenter un scénario.

L'avant dernier chapitre est une aventure complète, prête à jouer, intitulée L'appartement. Je ne vais pas détailler son contenu ici. Tout ce que je peux vous dire, sans divulgacher, c'est que l'histoire prend place dans un immeuble de Night City, immeuble dont les PJ sont co-propriétaires, et qu'il va arriver des bricoles. Vient ensuite une galerie de PNJ peuplant le dit immeuble et une série de péripéties possibles, selon la constitution du groupe de PJ. Ce scénario demandera un peu de travail de préparation de la part du MJ; le plan fourni est sommaire et on est plus sur un assemblage de synopsis que sur un véritable scénario; un peu décevant pour une boîte qui se veut kit de démarrage. C'est pour moi le raté de ce kit qui était jusqu'à présent plutôt bien foutu. Je me serais attendu à un peu plus de guidance et de conseils intégrés au scénario. Là, on n'a que 6 pages, plan inclus. Et ce ne sont pas les screamsheets du dernier chapitre qui rattrape le coup.

Que penser de ce livret Univers? Globalement une réussite avec pas mal d'informations sur l'univers, suffisamment pour commencer à jouer. Hélas le scénario proposé rate son objectif et demandera du travail de la part du MJ pour être jouable, là où le Chariot des Dieux pour ALIEN remplissait haut la main l'objectif de démarrer le jeu.

Rappelons que le kit de démarrage contient également des aides de jeu: des cartes qui compenseront peut-être un peu la frugalité du scénario, des fiches de PNJ et des feuilles de référence reprenant les règles de jeu (ça peut faire office d'écran) et six personnages prétirés.

En conclusion, on a un kit de démarrage satisfaisant en ce qui concerne les règles de jeu et l'univers, même si une carte de Night City aurait été la bienvenue, et un scénario qui n'est qu'un synopsis un peu épais et qui demandera une préparation pour être joué. Le kit de démarrage reste néanmoins intéressant dans le sens où en deux livrets d'une cinquantaine de pages, on a une assez bonne idée du jeu, moins intimidant que les 456 pages du livre de jeu complet. Mais je suis nettement moins enthousiaste que lorsque j'ai ouvert le kit de démarrage d'ALIEN par exemple. Autre exemple: le livret de découverte de Dragonbane, pourtant gratuit, était plus satisfaisant en terme de découverte que ce kit pour Cyberpunk. Une conclusion mi-figue, mi-raisin.

mardi 9 septembre 2025

Cyberpunk RED, kit de démarrage: livret de règles

Après le livret Mode Facile, je continue mon parcours Cyberpunk RED avec le livret de règles proposé dans le kit de démarrage. Mais avant d'aller plus loin, quelques mots sur le kit de démarrage et son contenu: un livret de règles de 46 pages, un livret d'univers de 54 pages avec une aventure complète prête à jouer,  6 personnages prétirés, des plans et des aides de jeu. Comme son nom l'indique, de quoi démarrer.

Revenons maintenant sur le livret de règles. 46 pages, un condensé des règles essentielles pour commencer le jeu, les rôles proposés, l'explication de la fiche de personnage, les Caractéristiques et les Compétences, les Points de Santé, le Parcours (ou comment construire un historique intéressant pour votre personnage), le cyberpunk et la cybertechnologie, les règles de jeu, les actions possibles, les jets de dés, la mécanique de base Caractéristique + Compétence + 1d10 vs. un Seuil de Difficulté, les subtilités du rôle de Netrunner, les règles de combat.

Mon avis: côté règles, Cyberpunk reste un jeu assez classique dans ses mécaniques de jeu; on est sur du Caractéristique + Compétence + 1d10 à comparer avec un Seuil de Difficulté ou le résultat d'un adversaire. On a des points de vie ici appelés Points de Santé et même une sauvegarde contre la mort, ce qui m'a tout de suite pensé à D&D. Et pour cause, les mécanismes de jeu sont similaires. Il faut dire que Cyberpunk est un jeu plutôt ancien dont la première occurrence date des années 80, et il a gardé pas mal de traits de son ancêtre, avec néanmoins des touches de modernité. Après lecture de ce livret de règles, je dirais que l'ensemble est tout à fait jouable et abordable, même pour des joueurs et un MJ débutants. Le vrai défi de Cyberpunk réside ailleurs: réussir à créer l'ambiance Cyberpunk, le monde de Night City et son atmosphère si particulière. Certes les règles sont importantes et contribuent à la personnalité du jeu, précis et tranchant comme le chrome, mais sans le style Cyberpunk à la table de jeu, alors la session de jeu sera ratée, plate et sans intérêt. Car le Cyberpunk, c'est quelque chose à la fois crade et sombre, coupant comme une lame de rasoir, une tension permanente, une ligne très fine entre la vie et la mort, des confrontations et des punchlines mémorables, des intrigues à tiroirs, des coups foireux, des hackings tordus, des fusillades et une bonne dose de violence, le tout sous la clarté des néons de Night City.

Pour l'heure, ce livret de règles fait le taf: fournir les règles de jeu pour pouvoir jouer le scénario proposé dans le livret d'univers, que je dois encore lire. Je vous en dis plus très bientôt.

dimanche 7 septembre 2025

Cyberpunk RED Mode Facile

Suite au visionnage de l'excellent actual play Cyberpunk RED | Cyberpunk 2077 : Distorsion mercredi dernier, j'ai eu envie d'enfin plonger dans le cyberpunk, un genre que je n'ai jamais vraiment pratiqué en jeu de rôle. J'ai donc ressorti le kit de découverte Cyberpunk RED Mode Facile que je me propose de détailler ici.

On est sur un livret d'introduction, ce qui veut dire peu de pages, les règles de base, quelques infos sur l'univers de jeu, des personnages prêts à jouer et un petit scénario histoire de tester un peu la bête. Et c'est exactement ça que ce Mode Facile vous propose.

Le livret s'ouvre sur une présentation de l'univers de jeu, ce qui fait la personnalité du jeu Cyberpunk - le style et l'attitude Cyberpunk, et une vie sur le fil du rasoir - un topo général sur le futur sombre dépeins par le jeu, l'histoire depuis les années 1980 jusqu'à l'époque du jeu, l'effondrement des nations, la domination des corporations, l'avènement de la cybernétique, les guerres et les crises successives, une ligne du temps jusqu'en 2045; un peu fastidieux à lire mais ça pose le cadre. On a droit à une présentation de Night City avec ses quartiers emblématiques et une petite carte. Un peu d'argot de la Cité Nocturne. Et on attaque ensuite le gros du livret avec les caractéristiques et les compétences d'un personnage, les règles de jeu - Caractéristique + Compétence + 1d10 - les actions, le combat, de quoi se faire une première idée des mécaniques de jeu et pouvoir jouer le scénario proposé en fin de livret.

Ensuite on détaille le parcours du personnage. Cela permet de lui créer une histoire avant le début de ses aventures: ses origines culturelles, son caractère, son style vestimentaire, ses valeurs, ce qu'il.elle pense des gens, son origine sociale, l'environnement où il.elle a grandi, son histoire familiale, ses relations avec les autres, ses éventuels ennemis, sa vie amoureuse, ses objectifs. Bref de quoi étoffer un peu le personnage au-delà des chiffres. J'ai vraiment trouvé ce concept de parcours très intéressant. Là où on a parfois l'impression de toujours ressortir un background sans réel surprise, la mécanique de parcours aide à faire émerger un personnage original ou à minima à stimuler l'imagination pour sortir des sentiers battus.

Le livret propose ensuite un petit scénario de mise en jambe, très simple, avec plans et personnages prêts à jouer: une rockeuse, un solo, un techie, un medtech, un média.

En conclusion, un livret qui remplit bien son objectif de découverte, de quoi jouer une petite séance et tester le jeu et l'ambiance cyberpunk.

Et si vous manquez d'idées pour de futurs scénarios, je vous conseille CYBERPUNK 2077 fr - FILM JEU COMPLET, un vidéo de presque 9 heures, les séquences du jeu vidéo CYBERPUNK 2077 mises bout à bout pour former une longue histoire à regarder comme un film. En parallèle, j'ai ressorti Neuromancien, de William Gibson, un roman fondateur qui a posé les bases du genre, une référence.

jeudi 4 septembre 2025

Regicide

Retour sur mon dernier achat ludique: Regicide, un jeu de cartes coopératif, pour 1 à 4 joueur.euse.s, sorti en français chez IELLO, illustré par Sketchgoblin.

Regicide, qu'est-ce que c'est? C'est un jeu de cartes coopératif où les joueurs devront affronter et vaincre successivement les douze figures du jeu: Valets, Dames et enfin Rois, d'où le nom du jeu. Mais attention, ils devront faire preuve de finesse et de stratégie afin de porter les coups les plus puissants au bon moment, recruter des combattants et brandir leurs boucliers au moment opportun, sous peine de succomber aux impitoyables ripostes de leurs ennemis.

Au départ, quelques règles simples, quatre phases de jeu simples, des pouvoirs à activer selon la couleur jouée. A l'arrivée, un jeu très stratégique où il est indispensable de coopérer si on veut avoir une chance de vaincre les douze figures dont les forces vont crescendo

On l'a testé et franchement, après une ou deux parties un peu bancales, le temps de se familiariser avec les règles et d'apprivoiser les subtilités du jeu, l'expérience prend une dimension épique. Bon, on n'a pas encore réussi à vaincre le dernier roi mais on y était presque. Un jeu rapide, impitoyable et franchement très amusant. Une belle trouvaille.

Côté matériel, les cartes sont de bonne facture et joliment illustrées. Et comme au final, c'est un jeu classique de 54 cartes, on peut les utiliser aussi pour jouer à d'autres jeux.

mercredi 3 septembre 2025

Cyberpunk RED | Cyberpunk 2077 : Distorsion (actual play)

Petite découverte de la soirée avec un actual play Cyberpunk RED, sur la chaîne Critical Play.

Cinquante minutes d’adrénaline et de chrome pour un premier épisode qui se termine sur les chapeaux de roue. C'est nerveux, drôle et très immersif grâce des mises en scène et en images bien réalisées, sans oublier une ambiance sonore de circonstance. Et l'aventure ne fait que commencer.

samedi 30 août 2025

Sagas & Sable d'Os (Travis Baldree)

20 ans avant Légendes & Lattes, l’aventure commence ici. 

Ça y est : la vie de mercenaire commence enfin pour Viv et avec elle, la gloire, la fortune... et le danger. Mais les choses ne se passent pas comme prévu pour la jeune orc, confiante à l’excès. À la suite d’un terrible accident, son équipe l’abandonne à Grise, une ville (bien trop) paisible. Morose et désœuvrée, Viv rentre par hasard dans une librairie... qui va changer à jamais le cours de son existence. Et lorsqu’un mystérieux homme grisâtre fait son apparition en ville, et met en danger ses nouveaux amis, la jeune femme va devoir prendre des décisions bien difficiles.

Un petit bijou de Cosy Fantasy, cette fois autour d'une librairie. Blessée suite à une bataille, Viv est obligée de prendre du repos dans la petite ville portuaire de Grise. Elle va y rencontrer Salvinia, la libraire rateline et son étrange animal de compagnie, ainsi que la naine boulangère Méli.

Comme dans Légendes & Lattes, l'auteur nous invite dans son monde de fantasy loin du fracas des armes et des tunnels obscurs. Entre livres et patisseries, le tout servi par une brochette de personnages aussi  atypiques et qu'attachants, loin des clichés du genre. Un régal littéraire qui se savoure tranquillement au fond d'un fauteuil, en sirotant un thé ou un café, mais aussi dans une brasserie avec une bonne bière brune.

Amateur de fantasy depuis toujours, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette série et à découvrir la Cosy Fantasy, sous-genre (je n'aime pas dire "sous-genre"; il y a toujours comme une note péjorative à dire ça, alors que clairement ici ce n'est pas le cas) que je ne connaissais pas. La belle découverte de cet été.

mardi 26 août 2025

Mothership, Player's Survival Guide

Avec la sortie de la série Alien Earth, je me suis réintéressé aux jeux de rôle proposant de mourir atrocement dans l'espace, là où personne ne vous entend crier. J'ai donc ressorti un jeu de rôle auquel je m'étais assez peu intéressé à l'époque de son apparition dans le paysage ludique, j'ai nommé Mothership.

Mothership c'est quoi ? Mothership est un jeu de rôle édité chez Tuesday Knight Games en 2018 sous la forme d'un petit livret d'une quarantaine de pages, format fanzine, et proposant de vivre des aventures horrifiques dans l'espace à la Alien mais pas que. Depuis, pas mal d'eau a coulé sous les ponts et la game Mothership s'est largement étoffé, à l'initiative de son éditeur mais aussi grâce à une large communauté très active.

Cet article est écrit suite à ma relecture du Player's Survival Guide dans sa version 1.2, très similaire au livret d'origine mais bénéficiant de d'illustrations intérieures différentes.

En seulement 44 pages, Mothership propose un système de jeu complet basé sur la mécanique très simple du d100 roll under.

Un personnage est défini par quatre caractéristiques, Force, Vitesse, Intellect et Combat, dont les scores sont exprimés en pourcentage, un score moyen étant à 36. Viennent ensuite s'ajouter trois scores de SauvegardeSanté Mentale, Peur et Corps, permettant au personnage de résister à la folie, la peur ou les dommages corporels. Le personnage possède un score de Santé, ses points de vie, de Blessures et de Stress. Selon sa Classe, le personnage aura des Compétences qui agiront comme des bonus lors des tests de Caractéristiques ou de Sauvegarde. Les Classes de base proposés dans le livret de jeu sont le Marine, l'Androïde, le Scientifique et le Membre d'Equipage.

Et c'est tout. Créer un personnage ne prend que quelques minutes, notamment grâce à une fiche de personnage bien pensée et qui se présente comme un schéma à suivre, les étapes de création étant clairement identifiées.

Comme mentionné plus haut, le système de jeu est extrêmement simple, basé sur le jet d'un d100, un résultat inférieur au score de la Caractéristique ou de Sauvegarde indiquant un succès.

Le jeu proposant de jouer l'horreur dans l'espace, on a une jauge de points de Stress et une mécanique de test de Panique basé sur 1d20. Plus votre score de Stress est haut, et il augmente d'un point à chaque fois que vous ratez un jet de dés, plus vous avez des choses que votre personnage ne bascule dans la Panique.

Le jet a également un haut taux de létalité, avec un score de Santé relativement bas, des armes qui font beaucoup de dégâts et une mécanique de Blessures qui peut vite handicaper votre personnage. On est clairement sur un jeu où la moindre erreur peut coûter très cher.

Qu'est-ce qu'on joue à Mothership? On joue des scénarios à la Alien mais pas uniquement; en fait le jeu vient sans univers prédéfini et même si les références sont évidentes, on est libre de créer et développer son propre univers. L'horreur dans l'espace peut prendre différentes formes et pas uniquement celle de xénomorphes gorgés d'acide. Explorer des vestiges extraterrestres, piller des épaves de vaisseaux, aller à la découverte de mondes inconnus, se confronter à des aliens hostiles ou simplement différents, faire face à des intelligences non-humaines, contrecarrer les plans d'une IA devenue folle ou d'une armée de robots tueurs incontrôlables, se confronter à sa propre folie... autant de thèmes horrifiques qui peuvent être joués avec Mothership.

Cerise sur le gâteau, le Player's Survival Guide est disponible en Pay What You Want sur DrivethruRPG; vous n'avez donc plus aucune excuse pour y jeter un oeil. Le site officiel du jeu propose également du matériel gratuit. Le reste de la gamme reste assez abordable.

Mothership se place donc comme une alternative à de gros jeux à licence tels que Alien, certes avec une proposition graphique peut-être moins élaborée mais néanmoins de qualité, avec un système de jeu simple et rapide à apprendre et à mettre en place, avec une petite touche d'OSR.

Et si vous n'êtes pas encore convaincu, je vous invite à revoir la vidéo de la chaîne Coup Critique sur les 10 éléments intéressants dans Mothership. Je l'ai revue juste avant d'écrire ce post. Une vidéo très pertinente et qui résume bien les atouts de Mothership.

dimanche 24 août 2025

Inside the Labyrinth

Je vous ai déjà dit à quel point j'aimais Labyrinth, le film de 1986, produit par Jim Henson, avec Jennifer Connelly et David Bowie. Je suis tombé sur un petit documentaire, un making-off du tournage, des anecdotes, quelques interviews, la magie des marionnettes de Jim Henson. Mon film préféré ever.

vendredi 22 août 2025

L'Île du Cauchemar, un scénario survival-horreur

Suite à une violente tempête, un voilier s’échoue sur une île inconnue.

C'est le début de ce survival-horreur que je vous propose, à jouer avec les règles d'Horreur Liminale. Le PDF inclue une approche simplifiée des règles de jeu et cinq personnages prétirés pour démarrer tout de suite l'aventure, ainsi qu'une carte de l'île. Un scénario quelque peu cruel et qui je l'espère malmènera les personnages naufragés mais on est dans un survival-horreur après tout.

Téléchargez le scénario L'Île du Cauchemar ici.

Odyssée au centre de la Terre

Vous aimez l'aventure avec un grand A et la musique classique. Alors il y a des chances que vous aimiez Odyssée au centre de la Terre, une narration inspirée de l'oeuvre de Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, le tout mis en musique par l'Orchestre National de France. Un concert-fiction qui vous transportera dans les profondeurs de notre Terre à la découverte d'un monde étrange et merveilleux.

Ca dure trois fois vingt minutes, évidemment plus court que l'oeuvre originale, mais c'est très prenant. L'occasion peut-être aussi de se replonger dans l'oeuvre originale. En tout cas, moi, ça m'a donné envie.

vendredi 15 août 2025

Des héros et des livres: un spécial Loup Solitaire

Si comme moi vous avez commencé avec les Livres Dont Vous Êtes Le Héros et que vous êtes fan de Loup Solitaire, je vous recommande le visionnage du numéro Des Héros et des Livres, chez Rôliste TV, consacré à l'oeuvre de Joe Dever, avec Vincent Lazzari en invité spécial. 

Un peu plus d'une heure vingts sur l'aventure Loup Solitaire, avec moulte anecdotes de Vincent Lazzari sur l'édition Loup Solitaire en France (et en Belgique) et l'héritage que laisse feu Joe Dever. Ca m'a donné envie de me replonger dans Les Maîtres des Ténèbres et d'arpenter à nouveau les chemins du Sommerlund.

lundi 11 août 2025

Space 1999, scénario Breakaway

Seconde traduction pour Space 1999 avec le scénario du guide de découverte; ce scénario revient sur les événements dramatiques qui ont conduit à l'expulsion de la Lune de son orbite et marque le début de l'épopée de la base Alpha. Idéal pour tester les règles et point de départ possible pour une campagne.

Téléchargez le scénario Breakaway ici.

dimanche 10 août 2025

Jurassic World: Rebirth

Plusieurs années se sont écoulées depuis l'époque du parc Jurassic World; l’environnement de la planète s’est révélé hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales isolées, aux conditions proches de celles de leur ère d’origine. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens renferment peut-être la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité. Une équipe est montée clandestinement pour se rendre sur l'île y prélever les précieux échantillons.

Si on fait fi des précédents opus de la franchise, ce Jurassic World: Rebirth coche toutes les cases du film d'aventure et d'action classique, un peu nanar mais avec une histoire qui se tient et une panoplie de personnages certes stéréotypés mais tout à fait dans le cadre et le ton attendu pour ce genre de divertissement. On a une mission extrêmement dangereuse, une commanditaire qu'on déteste à la première image et qui s'avère effectivement être un vrai salopard, un groupe de mercenaires menée par une chef charismatique, un scientifique un peu naïf mais plus courageux qu'on ne pensait et une petite famille qui n'a rien demandé, qui se retrouve en très fâcheuse posture mais qui s'en sort finalement assez bien, et bien entendu des dinosaures de toutes tailles, plus féroces les uns que les autres; de l'action trépidante, des scènes attendues mais qui marchent, des moments de bravoure ou de lâcheté, et un happy end. Que demander de plus. Après, j'avoue être plutôt bon public et je n'avais pas vraiment suivi l'évolution de la licence. Donc pour moi, ce film fait le taf pour une petite soirée du dimanche soir.

Côté jeu de rôle, on peut reprendre presque intégralement l'histoire et la faire jouer avec Escape from Dino Island. Ou alors, transposer l'histoire dans ALIEN en replaçant les dinosaures par des xénomorphes. Ca marche aussi.

samedi 9 août 2025

La légende de Podkin le Brave, tome 1 : naissance d'un chef (Kieran Larwood)

Je referme à l'instant le tome 1 de La légende de Podkin le Brave, sous-titré naissance d'un chef, de Kieran Larwood. L'histoire d'une jeune lapereau, fils de chef, qui voit son destin bouleversé le soir de la fête des Ronces par la destruction de son terrier par les terrifiants Gorms. S'en suit pour le jeune Podkin, sa grand sœur Paz et son petit frère Pook, une formidable aventure pleine de dangers mais aussi de formidables rencontres qui le conduiront à devenir le meneur d'une rébellion contre la tyrannie des Gorms.

On est sur de la littérature jeunesse à partir de 8 ans, lecture certes aisée mais pas simpliste; on retrouve dans ce récit du parcours initiatique du héros toute la magie des grandes épopées comme Le Seigneur des Anneaux, mais transposée dans un monde peuplé de lapins.

Côté jeu de rôle, cette histoire m'a très vite fait penser à Mausritter, le jeu d'Isaac Williams, traduit par Gulix et disponible gratuitement sur Drivethrurpg. On y incarne des souris, un peu à la manière de la Légende de la Garde ou de Redwall, dans des aventures fantasy qui n'ont rien à envier à celles vécues par des humains, des elfes et des nains. Maints dangers guettent les petites souris: insectes agressifs, serpents rusés et chats affamés remplacent ici les classiques gobelins, trolls et autres dragons. Pour jouer dans l'univers de Podkin, il suffit de remplacer les souris par des lapins et le tour est joué.

Le jeu se présente sous la forme d'un PDF d'une vingtaine de pages, mise en page sobre et claire, et propose un système de jeu OSR, adaptation de Into the Odd, Knave et autre Mice & Mystics.

Une manière de renouveler un peu la fantasy classique en y collant un peu de mignonitude. Mais ne vous y trompez pas: sous ses atours velus, Mausritter est un jeu d'exploration, de dangers et de sombres tunnels, où la magie est puissante mais peut faire perdre la raison, où les crocs peuvent déchiqueter un rongeur malchanceux, car le monde n'est pas tendre pour les petites souris.