jeudi 30 octobre 2014

The Salvation, un western noir, sans concession

Le western, ça peut être noir, puer la pisse et la sueur, être maculé de sang et plein de vilaines plaies. The Salvation, film (danois) de Kristian Levring, est ce genre de western.
Autour d'une intrigue assez classique (une sordide histoire de vengeance), on nous propose une virée dans un ouest américain sombre et sans concession. 
Le film est servi par une esthétique efficace qui pose tout de suite l'ambiance. 
La distribution n'a rien à envier aux productions hollywoodiennes: on y croise Eva Green sinistre et énigmatique, Jonathan Pryce en fossoyeur dégoulinant de lâcheté et même Eric Cantonna campant un porte-flingue corse. Mais c'est surtout Mads Mikkelsen et sa gueule cassée qui donne à ce film toute son style.

Côté jeu de rôle, ce film est une parfaite source d'inspiration pour qui veut proposer à ses joueurs un western sombre et mortellement réaliste. On est loin de l'ambiance loufoque de Deadlands. Je pencherais plutôt pour Dust Devils, Aces & Eights ou encore D20 Sidewinder.

jeudi 23 octobre 2014

Quand Cthulhu rencontre OD&D

Qui n'a pas rêvé de botter les fesses des Grands Anciens et de leurs viles serviteurs à grands coups d'épée? La troisième édition de Donjons & Dragons proposait déjà en son temps les caractéristiques de Cthulhu, histoire de permettre aux plus bourrins d'entre nous de friter le Grand Poulpe. Avant lui, la première édition de Donjons & Dragons proposait dans son deities and demigods la description d'une pléthore de divinités à éventuellement affronter. Bref, l'idée n'est pas neuve. Ici, je vous propose d'une énième approche de ce rêve de grosbills Cthuloid Bestiary de Leonaru. Il s'agit d'un bestiaire d'une trentaine de pages reprenant des créatures du mythe Lovecraftien, le tout compatible avec la majorité des clones et rétroclones de Donjons & Dragons. C'est dans la langue de Shakespeare mais ça reste très lisible même pour les moins anglophones parmi nous.
Un petit livret qui pourrait s'avérer pratique si vous voulez inclure un peu de tentacules dans vos aventures donjonesques.

Les carnets ludographiques #3 : le développement ludique

Wenlock continue tranquillement ses carnets ludographiques sur Radio Rôliste avec un troisième opus consacré au développement ludique. Un peu de théorie du jeu de rôle ne fait jamais de mal; c'est toujours l'occasion de prendre un peu de recul sur notre hobby et de décortiquer les mécanismes à l'oeuvre autour d'une table de jeu de rôle. Un excellent podcast, à écouter absolument !

mercredi 22 octobre 2014

Les Gardiens de la Galaxie (film et jeu de rôle)

Depuis le temps qu'on l'attendait, je dois reconnaître que je n'ai pas été déçu.
Les Gardiens de la Galaxie est le meilleur Marvel que j'ai vu depuis longtemps.
On est loin des histoires de super-héros Marvel qu'on nous sert depuis quelques années. Là, c'est du space-opéra dans toute sa splendeur, avec des héros hors normes et une quête simple: sauver la galaxie, rien que ça. Et c'est  justement là que réside la réussite de ce film. On a une mission à priori impossible à remplir, une équipe de héros que tout oppose et qui vont devoir faire équipe et bien entendu un méchant bien méchant (qui a dit manichéen?).
Les codes du genre sont bien respectés, et là où la trilogie préquelle de Starwars avait raté le coche (à mon humble avis qui n'engage que moi mais que je partage, avis 100% subjectif), on retrouve dans ces Gardiens de la Galaxie de l'humour et des héros qui ne se prennent pas au sérieux. Certes ils sont balaises mais ils ne sont pas cul serrés comme les chevaliers jedi des trois premiers épisodes de la saga de Lucas.
Pourquoi je parle de Starwars, et bien justement parce qu'avec les Gardiens, j'ai retrouvé le plaisir que j'avais eu en découvrant la saga Starwars dans les épisodes 4, 5 et 6, plaisir que je n'avais pas retrouvé avec la trilogie préquelle et que je désespérais de jamais retrouver dans un space-op.
Au-delà de la comparaison avec la saga spatiale de Lucas, Les Gardiens de la Galaxie ont une vraie identité et développent un univers qu'on devine très vaste et largement exploitable en jeu de rôle.
On attend la suite, prévue d'après ce qui circule sur le web, pour 2017. Il faudra donc s'armer de patience pour revoir Starlord et de son équipe de Gardiens sur grand écran.

Et en parlant de jeu de rôle, je me suis fait une petite adaptation Open D6 MiniSix des Gardiens de la Galaxie. Vous pouvez la télécharger ici.
Ce fichier ZIP d'un peu plus de 6 Mo contient un livret de règles, une fiche de personnage et un court scénario d'introduction.

Comme je le précise en introduction du livret de règles, ce petit jeu a été compilé dans le but de faire jouer mes deux gamins de 12 et 9 ans. J'ai donc essayé de garder une approche simple et de ne reprendre que les règles de base du système de jeu, quitte à enrichir le jeu au fur et à mesure des parties suivant les demandes et les réactions de mes jeunes joueurs. Vos commentaires, remarques et suggestions sont bien entendu les bienvenus pour améliorer le jeu. En espérant que cela vous plaira et vous divertira.
Le jeu est également téléchargeable dans la section Téléchargement.

dimanche 5 octobre 2014

Une petite LAN en famille, ou pas !

Profitant d'une après-midi pluvieuse, j'ai proposé une petite LAN Torchlight II à mon fils aîné. Il jouait depuis un moment à ce jeu en mode solo et je me suis dit que ça serait une bonne idée que de parcourir les donjons de cet excellent hack and slash en famille. 
Et bien non, pas tant que ça. Après la surprise de voir évoluer nos alter ego respectifs dans les donjons numériques du monde de Torchlight, nous avons été confrontés à la difficulté de jouer ensemble et de synchroniser nos actions à grands coups de "Où t'es?" et de "Attends-moi j'arrive". 
Pas évident de jouer de concert et de s'organiser sans se marcher sur les pieds, et de lutter contre nos instincts de gamers individualistes qui nous poussent à combattre chacun de notre côté pour engranger des points. Au bout d'une heure de jeu, il m'a demandé s'il pouvait continuer à jouer son perso solo habituel, concluant "En LAN, c'est chiant..."; un jugement sans appel.
Dieu merci, j'ai déjà essayé le jeu de rôle avec lui (Chroniques Oubliées de Black Book Editions) et la conclusion a été nettement plus positive. Ça a quelque chose de rassurant !