Au rayon des reprises, prenez un film des années 90, lui même adaptation d'un
comics. Remplacez
Stallone (qui commence à se faire vieux) par
Karl Urban (vous savez, celui qui joue
Eomer dans le
Seigneur des Anneaux). Vissez lui un casque sur la tête, donnez lui un gros flingue et vous aurez un
Judge Dredd plus vrai que nature.
Je ne m'attendais pas un un chef d'oeuvre et franchement j'ai abordé ce film sans a priori aucun. Et je n'ai finalement pas été déçu. L'esthétique du film est très inspirante et nettement moins comics que la version des années 90. On a un monde en décrépitude, cruel et sans pitié, où les uniques représentants de la loi et de l'ordre sont des gars en cuir, casqués, surarmés et intransigeants, voire nazillants. On a des tours où survivent vaille que vaille près d'un million d'individus. On a des gangs qui se font la guerre. On a une drogue sympa et un peu originale baptisée SloMo à cause de ses effets particuliers sur le cerveau de ceux qui la consomment. Bref, plein d'ingrédients qui une fois mélangés donne une soupe assez digeste et divertissante. L'unique écueil du film reste le jeu d'acteur imparable de Karl Urban qui ne quitte jamais son casque et est moins expressif qu'une brique.
Côté inspiration rôlistique, on pense au jeu de rôle
Judge Dredd édité par
Games Workshop (vieux jeu introuvable), à
Necromunda (jeu d'escarmouche aussi chez
Games Workshop) ou encore
Paranoïa (on peut aisément transposer la cité de
Megacity One au
complexe Alpha); les plus hardis pourraient même tenter une adaptation de
Dredd dans l'univers de
Dark Heresy,
Dredd ayant tout d'un inquisiteur de l'
Imperium.