vendredi 26 février 2021

Monster Hunter

Notre monde en cache un autre, dominé par de puissants et dangereux monstres. Lorsque le Lieutenant Artemis et son unité d’élite traversent un portail qui les transporte dans cet univers parallèle, ils subissent le choc de leur vie. Au cours d’une tentative désespérée pour rentrer chez elle, l’intrépide lieutenant rencontre un chasseur mystérieux, qui a survécu dans ce monde hostile grâce à ses aptitudes uniques. Faisant face à de terrifiantes et incessantes attaques de monstres, ces guerriers vont devoir faire équipe pour se défendre et espérer trouver un moyen de retourner chez eux.

Monster Hunter, c'est l'adaptation à l'écran d'un jeu Capcom, un gros nanar plein d'effets spéciaux et de combats épiques, une Milla Jovovich insipide (elle est vraiment actrice?) mais finalement, une heure quarante trois de vidange de cerveau, juste de quoi se détendre avec le week-end. Un film très dispensable, à regarder au second, voire au troisième degré. Certains visuels sont néanmoins bien foutus.

jeudi 25 février 2021

L'espace d'un an (Becky Chambers)

Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l’espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la galaxie: des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d’autres humains. La pilote, couverte d’écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables; le médecin et cuistot occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort; le capitaine humain, pacifiste, aime une alien dont le vaisseau approvisionne les militaires en zone de combat; l’IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang...

L'espace d'un an, de Becky Chambers, est de loin l'un des meilleurs romans de science-fiction que j'ai lus depuis longtemps. Ici, pas de grandes sagas à travers l'espace et le temps, de combats spatiaux épiques, de conquêtes ou de grands empires en pleine expansion, encore moins de prodiges technologiques. L'espace d'un an s'attache à suivre le destin d'un petite groupe de personnages, les membres de l'équipage d'un vaisseau, leur vie quotidienne, leurs préoccupations, leurs histoires respectives, leurs amours, leurs espérances, les difficultés au jour le jour, leurs peines aussi. On est sur ce que je pourrais appeler de la science fiction intime, proche et pleine d'émotions. Une approche un peu à contre-courant et très rafraîchissante, une approche douce et lente, qui prend son temps pour détailler les personnages et leurs histoires par petites touches, au gré d'un récit de vie quotidienne à bord d'un vaisseau. On devine un univers plus vaste, des mondes lointains et des planètes mais toujours au travers du prisme de la vie des protagonistes et de leur rapport à cet univers et ses contraintes.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman et à partager la vie de l'équipage du Voyageur. Un roman que je conseille, même si la science-fiction n'est pas votre tasse de thé. Certes c'est de la science-fiction mais l'intérêt de ce récit réside surtout dans le développement des personnages.

Feuille de personnage (fan-made) pour les Survivants du Grand Froid

Petite actualité pour les Survivants du Grand Froid avec une feuille de personnage proposée par Angus Anderson. Une version A4, claire et plus détaillée que la version A5 du jeu de base. Merci à Angus pour cette très belle contribution au jeu.

mardi 23 février 2021

Le Fléau (The Stand, série)

The Stand est la vision apocalyptique de Stephen King d’un monde décimé par la peste et engagé dans une lutte élémentaire entre le bien et le mal. Le destin de l’humanité repose sur les frêles épaules de Mère Abagail, 108 ans, et d’une poignée de survivants. Leurs pires cauchemars sont incarnés par un homme au sourire mortel et aux pouvoirs indescriptibles : Randall Flagg, l’homme noir.

The Stand est la dernière adaptation en date du roman Le Fléau de Stephen King. Je me souviens d'une autre adaptation dans les années 90, excellente elle aussi. Je connaissais l'histoire, même si je n'ai jamais lu le roman; j'ai suivi avec intérêt cette nouvelle adaptation à l'écran, très soignée et fidèle à mes souvenirs.

Une vision de désastre planétaire qui, vu la situation actuelle, ne manque pas d'ironie et de cynisme. Il faut avouer qu'il fallait une certaine dose d'humour noir pour sortir une telle série en 2020. Cela dit, cette série reste très qualitative et vaut certainement le détour. Âmes sensibles s'abstenir; certaines scènes sont assez dures. On est quand même sur une histoire où un virus tue 99% de la population mondiale. Ca fait un tas de cadavres.

samedi 20 février 2021

Jeu de rôle en table virtuelle, ça continue

On a continué le jeu de rôle en table virtuelle depuis novembre, pandémie oblige, et on s'achemine tout doucement vers la fin de la campagne, dans l'univers original d'Astrevaux, un monde médiéval fantastique imaginé par notre meneur de jeu, le tout motorisé par une version adaptée de Dragon de Poche.

L'aventure a pas mal avancé depuis le dernier billet posté en décembre. La prochaine partie prévue pour le 20 mars devrait conclure la campagne. 

On a fini la séance d'aujourd'hui avec un petit debriefing et les souhaits des joueur.euse.s pour la suite. L'atelier continuant jusqu'en mai, on a décide que les deux autres parties, celles d'avril et mai, seront des aventures plus courtes dans le même univers, histoire d'approfondir les personnages et d'en découvrir un peu plus sur les secrets de l'univers de jeu. Pour l'année prochaine - on parle ici de septembre 2021 - on changera très certainement de jeu avec sans doute de la science-fiction, possiblement du STARS, et ça c'est très bien.

Personnellement, et même si je me réjouis du retour des séances en véritable présentiel et sans mesure restrictive, je commence à bien apprécier ces moments de jeu et notamment l'utilisation du tchat qui permet des discussions entre joueur.euse.s en parallèle des actions menées en jeu, une sorte de discussion en aparté mais sans perdre l'action de vue. Roll20 offre pas mal de facilités aussi pour les lancers de dés et les calculs, ce qui fluidifie pas mal le jeu. Seul bémol, l'impression que je monopolise un peu le temps de parole et que certain.e.s joueur.euse.s ne participent pas à la partie avec la même intensité. Cela dit, tout le monde semblait assez satisfait en fin de séance. Je m'inquiète peut-être trop.

HyperspaceD6, compte rendu de lecture

HyperspaceD6 de Matt Click est un hack du système D6 de West End Games. C'est une version adaptée, modernisée et simplifiée, le tout condensé en à peine une trentaine de pages. Après une brève introduction, Matt Click aborde les bases du système de jeu. On retrouve les poignées de dés à six faces, les attributs (au nombre de 6, en plus de la Force pour les personnages sensibles à la Force) et les compétences associées (5 pour chaque attribut). Le dé libre devient le dé de Destin et les jets de parade, d'armure et d'encaissement sont remplacés par des scores fixes (une règle optionnelle permet aussi de jouer à l'ancienne, comme dans le système d'origine). Autre gros changement: les modificateurs associés aux scores des attributs et compétences ont disparu. On a des caractéristiques définies en nombre de dés tout simplement.

On a conservé les Points de Personnage - équivalent des XP - et les Points de Force permettant de relancer les dés ou d'activer certains pouvoirs de la Force.

La création d'un personnage est très simple avec un choix d'une race qui détermine le nombre de dés dans les attributs et compétences. Les scores de Défense (esquive, parade, blocage et encaissement) sont calculés à partir des scores de certaines compétences. Avantage et désavantage donne plus de profondeur au personnage et sont autant d'éléments que le meneur de jeu pourra utiliser pour pimenter les parties. Reste à équiper son personnage et le tour est joué.

Le jeu propose une petite liste d'équipement et d'armes, non exhaustive mais qui suffit amplement pour démarrer.

Les règles d'amélioration du personnage sont simples, les augmentations se payant en Points de Personnage que le joueur peut engranger au fil des parties et des aventures.

Les règles de résolution, à base de poignées de dés dont on additionne les scores pour atteindre ou dépasser une difficulté, restent fort proche du système de base. Possibilité d'actions en opposition ou d'actions multiples avec pénalité sur le nombre de dés lancés. Interprétation du dé de Destin pour encore colorer les résultats des actions. On reste sur des bases connues.

La Force est gérée un peu en freeform avec uniquement un attribut Force et trois compétences Altération, Contrôle et Sens. C'est peut-être le seul point un peu faible de ce hack mais je pense qu'il peut facilement être compensé en cours de partie si c'est bien cadré par le meneur de jeu, avec la complicité des joueur.euse.s.

Le combat utilise les règles de base avec des jets de dés pour dépasser les scores de Défense de la cible, selon le type d'attaque. Pour gérer les dégâts et la santé des combattants, les niveaux de santé ont été replacés par un nombre de Blessures que peut encaisser un personnage. Au-delà d'un certain seuil, le personnage perd connaissance ou meurt. C'est très simple et ça semble assez efficace à la lecture.

La gestion des véhicules et vaisseaux suit un canvas identique à celui des règles pour les personnages avec des attributs adaptés. Le jeu propose une liste de vaisseaux et engins avec les scores adhoc. A l'instar des personnages, les véhicules peuvent aussi être améliorés avec des Points de Personnage.

Les sabres laser et les duels façon Starwars ont leur propre règle avec l'introduction de dés de Duel qui ajoutent du fun et de l'épique dans les duels.

Le livret de jeu se termine par une liste de créatures et d'opposants avec une touche particulière pour les grands méchants appelés ici ennemis d'élite. Ce sont des antagonistes d'exception qui seront bien badass et difficiles à vaincre.

Viennent ensuite quelques règles optionnelles pour jouer des parties sur le pouce par exemple.

Le livret de jeu de 29 pages est complété par une feuille de personnage et un écran pour MJ reprenant les règles et quelques tableaux utiles en cours de partie.

HyperspaceD6, c'est un concentré de Starwars D6; c'est vite lu, très bien expliqué avec des exemples clairs, le tout dans un anglais académique très compréhensible. L'occasion de rejouer ou de faire jouer à Starwars sans se prendre la tête. Les règles ont été simplifiées mais restent proches de la version originale, permettant une adaptation facile et rapide des scénarios officiels.

jeudi 18 février 2021

Starwars again

Contre toute attente, me voici replongé dans Starwars; mais à vrai dire avais-je vraiment quitté l'univers imaginé par George Lucas, à moins que ça ne soit un effet collateral de la série The Mandalorian. Toujours est-il que l'envie m'a repris de jouer et de faire jouer du Starwars.

La question qui s'est ensuite imposée à moi était quel système de jeu pour motoriser tout ça. J'avais tenté il y a quelques années un système maison basé sur le d20 system; j'avais également lorgné sur Pti6. Et puis je me suis dit "si c'est pour refaire du Starwars, autant le faire avec le système qui avait bercé mes premiers pas dans cette galaxie lointaine, très lointaine, j'ai nommé le système D6 de West End Games. Et là, je me suis souvenu avoir vu passer HyperspaceD6, un hack de Matt Click qui m'avait semblé pas mal du tout: les règles du D6, adaptées et modernisées mais en gardant une filiation très proche des origines, le tout en une trentaine de pages, et gratuit.

Me voilà donc en train de (re)lire HyperspaceD6 tout en écoutant les BO des nombreux films de l'univers de la Guerre des Etoiles. Un petit moment de bonheur suspendu et ô combien bienvenu dans cette période si morose. Je vous en dit plus dés que j'arrive à sortir de l'hyperespace.

mardi 16 février 2021

Le bon, la brute et le cinglé

Les années 30 en Mandchourie. Le Cinglé vole une carte aux trésors à un haut dignitaire japonais. La Brute, tueur à gages réputé, est payé pour récupérer cette carte. Le Bon veut retrouver le détenteur de la carte pour empocher la prime. Un seul parviendra à ses fins, s'il réussit à anéantir l'armée japonaise, les voyous chinois, les gangsters coréens et ses deux adversaires.

Le bon, la brute et le cinglé revisite les codes du Western, le tout transposé dans la Mandchourie des années 30. C'est épique et trépidant. Deux heures de poursuites délirantes, de fusillades et de chassés-croisés, le tout servi par une bande son digne des meilleurs westerns. On reconnaît très vite les scènes typiques du genre avec notamment l'attaque de train ou la fusillade dans le marché. Le final est digne du film presque éponyme le bon, la brute et le truand dont il s'inspire largement. Loin du pastiche, le bon, la brute et le cinglé a ses propres atouts et son propre caractère.

Côté jeu de rôle, on est sur une mine d'inspirations pour vos aventures de Deadlands ou de tout autre jeu mettant l'accès sur l'action, pourvu que ça canarde, que ça galope et que ça cabotine un maximum.

Pour info, j'ai découvert ce film en regardant cette vidéo.

mercredi 10 février 2021

Bois Dormant, un actual play Belonging Outside Belonging sur 2d6plusCool

2d6plusCool a diffusé dernièrement un actual play sur Bois Dormant, un jeu de rôle de Melville, dans la mouvance Belonging Outside Belonging, inspiré de Dream Askew d'Avery Alder.

Un très beau moment de jeu de rôle poétique et contemplatif dans un univers radicalement non violent plein d'émotions. C'était aussi l'occasion pour moi de voir comment pouvait s'articuler une partie d'un jeu Belonging Outside Belonging et à quoi ça avait l'air concrètement autour d'une table, même si cette table est virtuelle.

jeudi 4 février 2021

The Expanse (saison 5)

Fin de la cinquième et avant-dernière saison de The Expanse, en tout cas c'est ce qui est annoncé un peu partout. Encore une fois une excellente saison qui cette fois explore un peu plus le passé de certains personnages. L'équipage du Rocinante affronte un nouvelle ennemi: Marco Inaros, un terroriste ceinturien qui tente de provoquer une guerre entre la Ceinture et la Terre. Une saison où les personnages évoluent un peu plus en ordre dispersé, chacun suivant un axe narratif spécifique et pour certain.e.s tragique.

J'étais un peu dubitatif en début de saison mais finalement je n'ai pas été déçu. A voir certainement et évidemment un max d'inspiration pour le jeu de rôle The Expanse.

lundi 1 février 2021

The Mandalorian (saison 2)

Je viens de terminer hier soir la seconde saison de la série Starwars du moment. Une excellente saison pleine de péripéties, d'actions et de rebondissements. On en apprend un peu plus sur le Mandalorien et sur l'Enfant; on a droit à l'apparition de plusieurs autres personnages emblématiques de l'univers de Starwars. Bref que du bon, de l'excellent Starwars. On attend la suite avec impatience. Côté jeu de rôle, cette seconde saison regorge d'inspirations, de planètes exotiques, de races étranges et de situations à reprendre dans vos parties quel que soit le jeu de rôle Starwars que vous pratiquez.