Into the Dark, un jeu pour se lancer dans la SF, par Kobayashi

Petit coup de projecteur sur un petit jeu en développement: Into the Dark.

Ce jeu de Kobayashi vous propose de vous lancer dans la SF de manière simple et directe; un premier corpus de règles de 13 pages, fiche de personnage comprise, vous lance dans la science-fiction de Richard Morgan (Carbone modifiée) et Peter Hamilton (La Saga du Commonwealth), ou encore de séries comme The Expanse, ou de jeux de rôle tels que Eclipse Phase, Transhuman Space ou The Void. 

Le jeu est encore en développement; ce premier jet est prometteur et donne envie de créer sa petite équipe de héros et de l'envoyer en mission dans la Ceinture d'Astéroïdes ou sur une des lunes glacées de Pluton. Du bel ouvrage. 

A suivre...

La Nef des Fous (Richard Paul Russo)

 L'Argonos est un monstre de métal. Un vaisseau démesuré qui nourrit en son sein des milliers d'êtres humains depuis des générations. Nul ne sait plus dans quel but, nul ne sait plus pour quelle destination. L'Argonos erre d'étoile en étoile, mais pour y trouver quoi ?

Bartolomeo Aguilera est un monstre de chair. Contrefait, sans bras, enferré dans un exosquelette, mais doté d'une intelligence hors du commun. Conseiller du capitaine Nikos Costa, il sera ses yeux au sein de l'équipe d'exploration d'Antioche, une planète depuis laquelle l'Argonos a capté une transmission probablement humaine. Une colonie ? Sans doute. Mais aussi un carnage, des centaines de corps pendus à des crochets comme de vulgaires morceaux de viande. Que s'est-il passé sur Antioche ? Pourquoi une telle atrocité ? Et surtout, commise par qui ?

La Nef des Fous pose la question d'une humanité sans planète, sans terre d'attache, ayant perdu jusqu'au souvenir même de leur origine terrienne, en quête d'un nouveau foyer mais aussi craintive et méfiante lorsqu'il s'agit d'envisager de quitter le sein rassurant du vaisseau-monde. En effet, si certains parmi les habitants, car on peut vraiment parler ici d'habitants et plus de passagers, aspirent à coloniser un nouveau monde, d'autres préféreraient continuer le voyage et rester dans le ventre rassurant du vaisseau qui les a vu naître.
La découverte de la planète Antioche et du carnage qui semble bien s'y être produit vont remettre en question la mission de l'Argonos et plonger l'équipage dans la perplexité et le doute. Pourtant, au-delà d'Antioche, une autre surprise attend les voyageurs, quelque chose qui bouleversera à jamais leur destin.

La Nef des Fous est un roman de science-fiction mais pas que; il propose une vraie réflexion philosophique et même religieuse sur l'avenir de l'humanité et la place de Dieu et de la religion dans l'histoire de l'homme. J'en ai été assez (agréablement) surpris.
Côté jeu de rôle, j'ai tout de suite pensé dès la lecture du quatrième de couverture au jeu Mahamoth du Grümph.
En résumé, La Nef des Fous de Richard Paul Russo est un excellent roman de science-fiction proposant une thématique forte et une vraie réflexion philosophique sur le devenir de l'humanité et la place de Dieu et de la religion dans l'histoire de l'homme, en plus d'un récit passionnant.
A lire absolument !

Apocalypse World, c'est comme un oignon !

Petit billet rapide, 100% fanboy, pour partager avec vous la définition de la conception concentrique de jeu telle que Vincent Baker la définit sur son blog: Concentric Game Design.

Dans cet article, Vincent Baker explique la démarche créative qu'il a suivie pour construire son jeu Apocalypse World, couche après couche comme un oignon. De facto, cette prose est un peu devenue mon credo en matière de game design.
Et je l'avoue volontiers: je ne me lasse pas de le relire, tel un fidèle disciple, m'imprégnant des enseignements du maître et cogitant sans cesse sur les principes à appliquer dans mes futures créations ludiques.

Mad Max, la trilogie

On ne présente plus la trilogie Mad Max et la tragique histoire de Max, un policier de la route dont la famille fut massacrée par les Aigles de la Route, et qui erra un temps dans la terre désertique de l'après apocalypse, défiant les barbares motorisés assoiffés de sang et de gasoil, au volant d'un camion blindé puis réfugié dans Bartertown, la cité de l'énigmatique Entité (Tina Turner) pour finir en héros d'un groupe de jeunes sauvages attendant un prophétique messie.

J'ai profité d'une petite semaine de congé pour me refaire gentiment la trilogie de George Miller. et ainsi faire raccord avec Mad Max Fury Road que j'ai revu récemment et que j'avais commenté lors de sa sortie cinéma en juillet 2015.

Si j'avais gardé un souvenir assez net du second film et de la poursuite en camion, j'ai été surpris de redécouvrir le premier film de la saga; par contre le troisième opus de la série m'a paru être celui de trop, avec son intrigue fade et ses lourdeurs scénaristiques. J'ai dû m'y reprendre à trois fois pour arriver à le finir.

En bref, le premier film claque comme un poing en pleine gueule. C'est dur, violent, sans concession. Le second film crée le genre avec sa poursuite en camion et ses charognards motorisés. Le troisième opus est dispensable même s'il y a, malgré le navet, quelques petites idées à garder comme la Ville du Troc.

Côté jeu de rôle, c'est du Apocalypse World partout. Moins dans le premier épisode dont le récit collerait plus à un scénario de COPS en mode trash. 

Les deux autres films sont indubitablement une mine d'inspirations pour le jeu de Vincent Baker. Plus humblement, si votre préférence va au jeu de rôle en mode d20, n'hésitez pas à télécharger mon petit Road Warrior, librement inspiré de l'univers de Mad Max.

Pour conclure je dirais que j'ai pris un certain plaisir à revoir cette trilogie fondatrice du genre post-apo, que je vous conseille si vous voulez faire le plein avant de vous lancer dans Apocalypse World (ou un autre jeu sur le même thème). Et si ce n'est pas encore assez, vous pouvez terminer par un petit Fury Road pour la route.

The Last Survivors (The Well)

Après plus d'une décennie sans pluie, il ne reste plus rien que sables, cailloux et ruines dans cette vallée de l'Oregon jadis fertile. Seuls quelques fermiers et leurs familles résistent encore aux conditions de vie hostiles et aux menaces de Carson, un baron de l'eau sans scrupules.

The Last Survivors est une pure inspiration pour Apocalypse World (mon chouchou jdr du moment, je l'avoue volontiers) ou tout autre jeu post-apo. Tout y est: une poignée de résistants apeurés, un grand méchant qui ne recule devant aucune exaction pour arriver à ses fins (ici, chasser les derniers fermiers pour avoir le contrôle sur la vallée), des acolytes bien typés (un prêtre exterminateur, une rouquine badass et timbrée et des mecs avec des masques à gaz), des paysages désertiques, des fermes en lambeaux, une lutte à mort pour la survie.
On sent la série B et le manque de moyen mais ça tient la route malgré tout.

Apocalypse World 2nd Edition, c'est parti

Le kickstarter pour la seconde édition d'Apocalypse World vient de démarrer. Vincent Baker et son épouse Meguey nous présentent cette nouvelle mouture dont la sortie est annoncée pour septembre de cette année. 

Fin du kickstarter le 2 mars.

Pour rappel pour ceux et celles qui ignoreraient encore ce qu'est Apocalypse World, ce jeu est à l'origine d'une véritable petite révolution dans le monde du jeu de rôle, proposant des mécaniques de jeu innovantes: les playbooks (livrets destinés aux joueurs et reprenant pour chaque archétype de personnage une description et les règles de création et de jeu), l'organisation des sessions de jeu avec une première session dédiée au world-building avec les joueurs, les règles de réussite mitigée permettant de relancer la fiction...

Apocalypse World a donné naissance à un nombre impressionnant de hacks, des jeux estampillés Powered by the Apocalypse, signe s'il en est de la popularité du jeu et de sa capacité d'adaptation à de très nombreux univers et cadres de jeu. 

Je me suis d'ailleurs essayé à l'exercice de hack avec Cold World téléchargeable sur ce blog.

Cette seconde édition d'Apocalypse World, très attendue, marquera, du moins je l'espère, le début d'un second cycle de succès pour le jeu de Vincent Baker. Très attendue également la traduction dans la langue de Molière. On garde un œil sur Ulule.