jeudi 30 juillet 2020

Nota Bene: les pires batailles de l'histoire (Benjamin Brillaud)

Dans l'esprit qui a fait le succès de son site Nota Bene, Benjamin Brillaud, mêlant sérieux des informations et humour, s'attaque ici aux quinze pires batailles de l'histoire mondiale, de l'Antiquité à nos jours.

Benjamin Brillaud revient ici sur une quinzaine de batailles, certaines très connues, d'autres moins, qui ont pour point commun une issue improbable ou surprenante.
Ce n'est pas parce qu'on est trois fois plus nombreux que ceux d'en face qu'on ne peut pas se prendre une grosse branlée. C'est un peu ça, la morale de l'histoire.
On retrouve de grandes batailles connues comme Azincourt ou la Baie des Cochons mais aussi des assauts plus anecdotiques comme la prise de navires hollandais à Helder par la cavalerie française ou encore la guerre de Zanzibar, la plus courte de l'histoire.
Pour moi qui suit assidûment la chaîne Nota Bene, certaines des batailles relatées dans ce livre m'étaient déjà connues. Pas grave, ça fait toujours plaisir de retrouver la verve de Benjamin Brillaud et ça permet de rafraîchir ses connaissances historiques sur le sujet.
Chose à souligner: l'auteur ne se contente pas de raconter la bataille en elle-même mais il prend la peine de planter le décor géo-politique de l'époque afin de bien replacer la bataille dans son contexte et nous en faire comprendre les enjeux. Cerise sur le gâteau, on a droit pour chaque bataille à une petite fiction nous plongeant au cœur du conflit, en plus d'un rappel fort intéressant sur les événements marquants ailleurs dans le monde à la même époque.
L'écriture est agréable, sans chichi et va droit au but. Benjamin Brillaud a tout fait pour rendre son propos accessible à tou.te.s, comme il le fait d'ailleurs aussi sur sa chaîne. Je conseille ce bouquin, que vous soyez passionné d'histoire ou non, et dans ce cas, vous le deviendrez peut-être.

mardi 28 juillet 2020

Interview de Thomas Munier sur la chaîne Lancé Critique

Dernièrement, je suis tombé sur un interview de Thomas Munier sur la chaîne Lancé Critique. L'auteur de Millevaux y parle de ses jeux de rôle, de sa carrière rôliste, de son univers forestier si particulier, de ses projets. A écouter qu'on soit fan ou non de Millevaux.

lundi 27 juillet 2020

jeudi 23 juillet 2020

RPGaWEEK S2 EP42: "oui"

Une vidéo question à la réponse proposée par Bruno d'Atomic FUzION: "oui"
On s'amuse donc à trouver une question à la réponse "oui". J'en profite pour faire d'une pierre deux coups en répondant à ce RPGaWEEK et en réagissant à la vidéo de JDR D30 sur les paladins.

lundi 20 juillet 2020

Warrior Nun (série / première saison)

La jeune Ava se réveille à la morgue, vivante, avec un artefact implanté dans le dos. Elle découvre qu'elle est maintenant membre d'un ordre ancien qui s'est donné pour mission de combattre les démons sur Terre.

Warrior Nun est l'adaptation à l'écran du comics Warrior Nun Areala. La série suit l'histoire d'Ava, une jeune femme tétraplégique, qui retrouve ses facultés physiques après qu'on lui aie implanté le Halo, un artefact mystique faisant d'elle la leader de l'Ordre des Sœurs Guerrières de l’Épée Cruciforme.
Elle va progressivement découvrir ses nouveaux pouvoirs et lutter contre les démons. Mais les apparences sont trompeuses et tout n'est pas blanc ou noir en ce monde. Ava le découvrira à ses dépens.
Warrior Nun est une série intéressante qui développe un univers complexe, manichéen en apparence mais finalement plus subtil qu'il n'y paraît.
La réalisation est soignée, les combats bien réglés et les effets spéciaux à la hauteur du récit. La mythologie présentée dans la série puise bien entendu très largement dans la religion chrétienne, les croisades, les mythes et légendes autour des anges et des démons. Une pléthore d'idées sympas à reprendre pour vos scénarii mettant en scène la lutte éternelle entre le Bien et le Mal
D'après ce que j'ai lu, une suite est prévue.

vendredi 17 juillet 2020

Un(e)secte (Maxime Chattam)

Et si tous les insectes du monde se mettaient soudainement à communiquer entre eux? A s'organiser? Nous ne survivrions pas plus de quelques jours. Entre un crime spectaculaire et la disparition inexpliquée d'une jeune fille, les chemins du détective Atticus Gore et de la privée Kat Kordell vont s'entremêler. Et les confronter à une vérité effrayante. Des montagnes de Los Angeles aux bas-fonds de New York, Un(e)Secte est un thriller implacable et documenté qui va vous démanger.

Le polar n'est pas ma lecture de prédilection, loin de là; je n'avais jamais lu de romans de Maxime Chattam et je ne connaissais cet écrivain que via les nombreuses vidéos et actual play Rôle'n Play proposés par Black Book Editions. Ce qui a peut-être achevé de me convaincre, c'est l'entretien avec Maxime Chattam diffusé par Rôliste TV, dans son bureau, au milieu de sa petite galerie des curiosités. Bref, je suis entré dans une libraire et j'ai commandé Un(e)Secte (à vrai dire, c'est mon épouse qui l'a commandé pour moi).
C'est donc sans a priori que j'ai lu ce polar à la limite de l'horreur. J'ai beaucoup aimé cette enquête en parallèle menée par les deux protagonistes, Atticus Gore, inspecteur du LAPD et la détective privée Kat Kordell de New York. Le rythme du roman est habilement maintenu en alternant les deux enquêtes, pour converger vers une vérité terrible et glaçante. C'est clair qu'après la lecture de ce roman, vous ne regarderez plus jamais les insectes de la même façon. 
Le titre du roman est une petite trouvaille en soi.
Difficile d'en dire plus sans risque de déflorer le sujet; ça serait dommage.
Un roman à lire absolument, que vous soyez fan ou non de l'auteur. Une très chouette et angoissante lecture de l'été.

lundi 13 juillet 2020

Snowpiercer (série / saison 1)

Sept ans après que le monde soit devenu une vaste étendue glacée, les survivants ont trouvé refuge dans le Transperceneige, un train en perpétuel mouvement autour du globe. A bord des 1001 wagons de cette arche, la guerre des classes, l’injustice sociale et la politique interne sèment le trouble.

Le Transperceneige est l'adaptation en série des romans graphiques Le Transperceneige et du film Snowpiercer de Bong Joon-Ho (sorti en 2013). C'est aussi une représentation métaphorique du monde, avec la première classe dirigeante et les seconde et troisième classes à son service, sans compter les sans-classes, passagers forcés du train servant de réserve d'esclaves corvéables à merci.
Tout au long des 10 épisodes de cette première saison, on découvre le quotidien des derniers survivants de l'humanité, leur lutte pour la survie, les uns se cramponnant désespérément à leur pouvoir et leurs privilèges, les autres tentant de survivre malgré la maladie et les privations.
J'ai pris beaucoup de plaisir à visionner cette série originale, bien réalisée et aux intrigues bien ficelées. La majorité des personnages sont bien développés, mention spéciale à l'actrice Jennifer Connely que je n'avais plus vue depuis longtemps, et offrent une panoplie variée qui donne au Transperceneige un semblant de véritable monde miniature très crédible. A n'en pas douter, une inspiration pour vos univers futuristes et post-apocalyptiques.

samedi 11 juillet 2020

RPGaWEEK S2 EP41: une organisation puissante et menaçante

Une vidéo réponse au sujet proposé par Bruno d'Atomic FUzION: décrire une organisation puissante et menaçante. J'en profite donc pour revenir sur l'Eglise de la Sainte Lumière, ordre bienveillant au départ mais devenu malfaisant parce que noyauté par des forces démoniaques; une organisation religieuse et militaire proche de l'inquisition historique.

jeudi 9 juillet 2020

Quest - the roleplaying game for everyone

Petite découverte inopinée au détour de Twitter, Quest se présente comme un jeu de rôle familial, accessible à tou.te.s, débutants comme vieux briscards. A ce stade, je n'en sens pas grand chose hormis ce qui est présenté sur le site et via une vidéo Youtube de Dicebreaker.
Le jeu bénéficie d'une iconographie claire et assez rafraîchissante et le système semble simple et très accessible. On n'utilise qu'un seul dé: le dé à vingt faces. 
Le matériel proposé en téléchargement gratuit me conforte sur l’aspect très narratif du jeu avec une fiche de personnage présentée comme un texte à trous que le.la joueur.euse sera invité.e. à compléter.
Les joueur.euse.s ont accès à des rôles qui reprennent les grands archétypes du genre.
L'univers est à peine esquissé dans la présentation mais c'est un monde d'aventures, de magie et de dangers.
De prime abord, c'est beau, intrigant et ça donne envie. Le prix du livre de base s'élève quand même à presque 40$, 50$ pour l'édition limitée. On descend à 20$ pour la version digitale. Je suppose que ce sont les prix du marché. J'avoue ne plus avoir acheté de livres de jeux de rôle depuis longtemps. Vu la qualité annoncée, c'est sans doute correct comme prix.
Par contre, du côté des accessoires, ils se sont un peu lâchés avec des sets de cartes assez chers (on tape dans du 40 à 60$). Comme souvent, les goodies coûtent plus chers que le matériel de base.
Après, on ne peut qu'applaudir une nouvelle initiative pour faire connaître le jeu de rôle et le rendre attirant et accessible au public néophyte. Dommage pour les prix un tantinet contre productif.

mercredi 8 juillet 2020

Dead Mall

Vous explorez un centre commercial en apparence abandonné. Vous êtes des amateurs d'exploration urbaine ou bien une bande d'ados en mal de sensations fortes ou encore vous cherchez à vous cacher. Quelles que soient vos raisons, vous êtes entrés dans cet étrange centre commercial. Tout ça ne vous rappelle rien? Non, ce n'est pas Green Dawn Mall, le dernier jeu de Côme Martin
Vous jouez à Dead Mall, un hack de Tunnel Goons ayant pour thème le survival horror dans un centre commercial abandonné et hanté.
Ce jeu, en deux pages, reprend les règles de base de Tunnel Goons. Petite particularité, il propose un Mall Generator sous la forme d'un tableau à 100 entrées vous permettant de créer votre mall sur mesure. Pour le reste, si vous connaissez Tunnel Goons, vous n'aurez aucune difficulté à prendre en main ce hack. Autre petite singularité, le.la meneur.euse de jeu est appelé.e ici le Mall Master.

dimanche 5 juillet 2020

Here Alone

Suite à une épidémie qui décime la population et transforme les malades en êtres violents et affamés (de chair humaine), Anne, son mari et sa fille en bas-âge fuient la civilisation et se cachent dans la forêt. On découvre ensuite Anne, dans la forêt, survivant comme elle peut; on devine rapidement qu'un terrible drame s'est produit, la laissant seule. C'est à ce moment que la jeune femme rencontre deux autres survivants.

Here Alone est un survival-horror angoissant; le film prend son temps pour planter une ambiance pesante où on découvre petit à petit le quotidien misérable d'une survivante, cachée dans les bois,  alors que le monde extérieur et la civilisation se sont effondrés. On découvre le destin tragique qui l'a amenée là. Puis surviennent deux autres survivants, un homme blessé et sa belle-fille; Ann la survivante solitaire n'a pas le choix. Elle va les aider, même si cela l'expose à de terribles et dramatiques conséquences.
Je me suis laissé prendre au jeu de ce film, vivant minute par minute les mésaventures des différents protagonistes, retenant mon souffle, serrant les dents, ressentant l'angoisse lente et pesante de cette apocalypse. 
Certains passages sont assez durs psychologiquement. 
Âmes sensibles, passez votre chemin.
De bonnes idées à reprendre pour vos jeux de rôle survivalistes réalistes.

samedi 4 juillet 2020

Bilan jeu de rôle de mi-année

Comme annoncé dans ma vidéo pour le RPGaWEEK Saison 2 Episode 40 checkpoint, voici un complément écrit de mon bilan jeu de rôle de mi-année.
J'avais envisagé l'année 2020 sous l'optique des jeux de rôle de science-fiction et de super-héros.
En ce qui concerne la science-fiction, j'ai posté une série d'articles détaillant ma lecture des jeux Lancer et Alien, un exercice qui m'a permis de mener une lecture plus approfondie de ces deux jeux et de partager avec vous pas à pas ma découverte de l'univers et des règles.
Autres découvertes science-fiction, une adaptation du jeu vidéo Destiny pour D&D5 et un hack de Cthulhu Dark pour Alien. Sans oublier un billet sur Omniscience.
Pour les jeux de super-héros, j'ai chroniqué Light City et Super Six.
Grosse satisfaction de l'année avec la mise en ligne de La Malédiction de Mordred, un Livre Dont Vous Êtes Le Héros, un exercice de style et un épisode supplémentaire à la série Quête du Graal de J.H. Brennan.
Autres découvertes jeu de rôle, le livret Easy Mode de The Witcher, Nibiru, Vampire Bloodlines, Green Dawn Mall
Au chapitre des traductions, j'ai proposé une traduction de Sunset Kills, une version allégée de Monster of the Week, Sprawl Goons Upgraded, un hack cyberpunk de Tunnel Goons, des aides de jeu et du contexte pour Pti6, un scénario pour Weird West.
Plusieurs découvertes série aussi avec The Terror, Ragnarok, The Purge, Kingdom, Vikings, The Witcher.
Outre les parutions sur mon blog, j'ai continué à alimenter ma chaîne Youtube en participant au RPGaWEEK. 
Peu de parties de jeu de rôle pour cause de confinement. Arrêt de l'atelier jeu de rôle, également pour cause de COVID-19. Et je n'ai hélas pas mis à profit cette singulière situation pour me lancer dans le jeu de rôle en ligne; par contre, j'ai suivi avec attention la Cyber Convention de jeux de rôle qui s'est tenue début avril.
Plusieurs lectures en cours également avec le dernier Maxime Chattam et un bouquin de Nota Bene sur les pires batailles de l'histoire.

vendredi 3 juillet 2020

RPGaWEEK S2 EP40: checkpoint

Une vidéo réponse au sujet proposé par Bruno d'Atomic FUzION: checkpoint. J'en profite donc pour faire un bilan de mi-année de mes activités jeu de rôle et voir si j'ai ou pas tenu les promesses pour 2020.

jeudi 2 juillet 2020

Heart The City Beneath Quickstart

Heart The City Beneath est un jeu de rôle d'exploration de donjons et d'horreur signé Grant Howitt et Christopher Taylor. Ce billet est rédigé à partir du Quickstart disponible gratuitement sur itch.io. En un peu plus d'une cinquantaine de pages, les auteurs nous proposent un jeu à l'approche originale, mélangeant habilement le dungeon crawling, l'exploration d'un monde étrange et claustrophobique et une certaine forme d'horreur, le tout motorisé par un système de jeu basé sur les résistances des personnages à cet environnement à la fois hostile et merveilleux.
Autre particularité, les personnages incarnés par les joueur.euse.s ne sont pas des héros mais des êtres aussi étranges que le monde dans lequel ils évoluent, des laissés-pour-compter, des exilés, des aventuriers obsédés par une quête, ne reculant devant rien pour arriver à leurs fins. Le monde de Heart The City Beneath est rien moins que l'équivalent souterrain de l'univers du jeu Spire The City Must Fall. On y croise d'ailleurs des drows et des elfes venus de la surface.
Côté système et règles, ce jeu se veut résolument narratif, avec un ensemble de règles simples qui se déclinent tout au long des cinquante pages du livret. La résolution des actions s'appuie sur la résistance des personnages aux agressions de leur environnement, les personnages accumulant des points de Stress et souffrant à terme des conséquences malencontreuses de cette accumulation de tension.
On retrouve des éléments communs des jeux modernes, et notamment les PbtA avec l'importance de la conversation, les tags décrivant l'équipement, les répercussions (fallouts) agissant comme autant d'états ou d'étiquettes sur les personnages, le traitement commun sur base de règles similaires pour les monstres et les fouilles (delves) c'est-à-dire les explorations de lieux dangereux, l'ensemble reposant sur une petite dose de subtil équilibrage.
Outre les règles de base, le Quickstart propose une première aventure pour tester les règles et se familiariser avec le monde et cinq personnages prêts pour l'aventure.
Graphiquement, le jeu est assez beau; les quelques illustrations du kit et du site de financement participatif laissent transparaître un univers riche et original. La maquette du Quickstart est sobre et agréable à lire. Un jeu intrigant que je rapprocherais du jeu vidéo Darkest Dungeon pour son ambiance et son graphisme et du jeu de rôle Macadabre pour l'horreur dérangeante et la déchéance programmée des malheureuses victimes... héros.