Pourtant je ne veux pas considérer ce projet comme un échec. Il m'a permis d'appréhender la difficulté à maintenir une activité d'écriture, à moyen terme. Si j'arrive généralement à boucler la conception d'un petit jeu de rôle ou l'écriture d'un scénario sur quelques jours/semaines, l'écriture d'un livre est un défi autrement plus exigeant en terme de temps et de suivi.
Mon caractère versatile en ce qui concerne le jeu de rôle n'aide évidemment pas au maintien d'un rythme régulier dans l'écriture, je dois bien l'avouer.
Au registre des choses positives à retenir de cette expérience de deux mois et demi, il y a la conception de la
couverture du livre, étape initiale qui m'a beaucoup plu.
L'exercice d'écriture en lui-même est exigeant, bien plus dans le cas d'un livre que dans celui d'un scénario ou de règles de jeu. Cela demande un investissement en temps et en concentration, deux choses qui m'ont souvent fait défaut ces derniers mois, d'où une certaine frustration et un déclin de l'envie d'écrire. J'ai malgré tout réussi à produire 17 pages et presque 40 paragraphes, en plus des règles de jeu reprises de la série
Quête du Graal et remises en pages pour l'occasion.
Vous pouvez télécharger le
document de travail ici.
En relisant ces pages, il m'est apparu que cette amorce d'aventure, car il s'agit bien ici de la première partie de ce que devait être le livre, pourrait très bien être convertie pour le jeu de rôle
Pendragon.
Pour m'aider dans l'organisation des paragraphes, j'ai dessiné un
diagramme que voici. Le fichier
mordred.gv est également disponible et utilisable via l'application en ligne
GraphizOnline.
Autre leçon que j'ai pu tirer de cette exercice d'écriture, c'est la difficulté à injecter de l'humour dans le récit, à la façon de
J.H. Brennan. J'ai toujours beaucoup apprécié son style et, en le lisant, je me disais que je devrais pouvoir faire de même dans mon livre. Grossière erreur. N'est pas
Brennan qui veut et j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir pour développer mon écriture. C'est d'ailleurs la leçon principale que je tire de toute cette expérience: je dois travailler mon propre style plutôt que d'essayer de singer celui d'un autre, à fortiori un auteur que j'admire.
Ainsi se termine le projet
Mordred, après deux mois et demi, sur une conclusion en demie teinte, faite de choses positives et d'autres un peu moins mais riche de leçons.
Avant de conclure, je tiens à remercier ceux et celles qui m'ont soutenu sur ce blog et sur Twitter par leurs commentaires ainsi que les conseils avisés des membres de
La Taverne des Aventuriers.