jeudi 22 août 2019

Midsommar

Dani et Christian sont sur le point de se séparer quand la famille de Dani est touchée par une tragédie. Attristé par le deuil de sa compagne, Christian ne peut se résoudre à la laisser seule et l’emmène avec lui et ses amis dans un festival qui n’a lieu qu’une fois tous les nonante ans, dans un village suédois isolé. Ils sont accueillis par une communauté dont l’apparence parfaite cache une sacrée part obscure; on comprend vite qu’elle s’adonne à des rituels païens d’une cruauté innommable. 
Hier soir j'ai été voir Midsommar, de Ari Aster.
On m'avait vendu ce film comme le film d'horreur de l'été; d'après Jordan Peele, réalisation de Get Out et Us, il y aurait un avant et un après Midsommar. Le genre du film d'horreur allait clairement devoir s'aligner sur le niveau du film d'Ari Aster.
Alors oui c'est vrai que Midsommar est intrigant, étrange, bizarre, dérangeant et par bien des abords choquant. La superposition des scènes d'effroi et le cadre ultra lumineux de la Suède en été, la cruauté et la froide ferveur des membres de la communauté et la blancheur de leurs tenues fleuries, tout cela crée une ambiance malsaine et un malaise latent.
Au-delà de la simple horreur, on comprend la critique de l'auteur sur les sectes et les comportements humains qu'elles induisent et encouragent pour maintenir leur main mise sur les gens.
Donc oui Midsommar est un film fort et dérangeant. C'est un film d'horreur mais une horreur insidieuse et qui touche l'âme par sa bizarrerie. Ici pas de fantastique. Que des comportements humains déviants, ce qui ajoute encore, si c'était nécessaire, à la crédibilité et la pertinence macabre du sujet. On ne sort pas totalement indemne d'un tel film.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire