Dans un précédent article je vous avais promis de revenir avec un compte-rendu de lecture de
la Vengeance d'Althéos. Chose promise, chose due. J'ai rejoué le premier tome des
Chroniques Crétoises. En voici le récit.
L'aventure débute au paragraphe 1 alors qu'Althéos vient d'apprendre de la bouche d'Hermes, le message des dieux, le destin funeste de son frère Thésée, terrassé par le puissante Minotaure.
Il quitte donc sa mère pour entreprendre le long voyage vers la lointaine Crète et le palais de Minos.
Me voici donc, moi, Althéos, en route pour venger mon frère.
Avant d'embarquer pour la Crète, je dois passer par Athènes où siège le roi Egée, mon père; avant de prendre la route, je dois choisir un dieu protecteur: j'opte pour Athéna, déesse de la modération et de la guerre défensive, qui m’octroie un point supplémentaire de Protection et me permet de consulter l'Oracle sans dépense de point d'Honneur.
Je prends la route de Tirynthe où j'échappe de justesse à la hache meurtrière de Procuste, un aubergiste peu recommandable.
Mon voyage me conduit ensuite à Epidaure, la cité d'Asclépios; je délivre la ville de l'emprise d'une bande de brigands, m'attirant ainsi les faveurs d'Asclépios, dieu de la Médecine.
Plus loin, j'aide une vieille femme à traverser une rivière en crue; cette vieille s'avère être Héra, la mère des dieux, qui se montre favorable à ma quête.
Mes aventures m'amènent à Corinthe puis à Pagai où sévit une terrible épidémie de peste. Avec l'aide d'Asclépios, je nettoie la ville des rats porteurs de maladie qui l'infestaient, renforçant encore ma position vis-à-vis d'Athéna, déesse tutélaire de la cité.
Sur la route de Delphes, je me mêle à un groupe de pèlerins. A Delphes, je consulte l'Oracle puis continue ma route vers Athènes.
Mes pas me conduisent à Thèbes puis dans la cité d'Acharnes où j'assiste à une formidable course de chars.
Enfin, au terme d'un voyage long et éprouvant, j'arrive à Athènes, impatient mais anxieux à l'idée de rencontrer le roi mon père. Ce dernier ne me reconnaît pas et m'impose une épreuve: terrasser le terrible taureau de Marathon, défi que j'accepte et que je remporte.
Je suis finalement admis à la table du roi. J'échappe grâce à Zeus à une tentative d'empoisonnement et je me joins aux armées d'Athènes pour repousser une invasion d'Amazones.
Reconnaissant, le roi Egée affrète un bateau et je prends la mer pour la Crète, à bord du navire devant amener au roi Minos les offrandes et les sacrifiés destinés au Minotaure.
La traversée n'est pas de tout repos: le navire doit affronter plusieurs tempêtes et faire escale dans des îles aussi inhospitalières qu'étranges.
Finalement, tel Ulysse à la fin de l'Odyssée, j'aperçois les rivages sauvages de la Crète, destination de mon épique voyage. La suite se jouera dans le livre-jeu intitulé Le Labyrinthe du Roi Minos, second tome des Chroniques Crétoises.
Comme pressenti à la lecture des règles, le système de combat s'avère terriblement mortel; j'ai été terrassé à plusieurs reprises sur un simple coup de dés malchanceux. Il ne faut pas hésiter à utiliser ses points d'
Honneur pour forcer le destin et augmenter la
Force et la
Protection du héros pour sortir vainqueur des combats. L'option de la reddition est toujours une option qu'il faut garder à l'esprit.
Le système de combat est mortel mais certains choix au cours de l'aventure m'ont parfois poussé vers des épilogues funestes. C'est un peu dommage d'autant qu'une fois le "mauvais chemin" emprunté, il est assez difficile voire impossible d'en sortir.
J'ai relevé quelques coquilles dans le texte et quelques paragraphes dont l'intégration dans la suite du récit auraient pu être un peu améliorée mais c'est peut-être un effet malheureux de la traduction. C'est un peu surprenant mais ça ne nuit pas à la poursuite du récit.
L'option de
Consulter l'Oracle est très utile même si le résultat n'est pas toujours celui escompté.
Les possibilités d'actions héroïques ne manquent pas;
Althéos a toujours intérêt à les saisir s'il veut pouvoir profiter des faveurs des dieux.
La Vengeance d'Althéos est une aventure pleine de dangers et de rebondissements mais qui donne parfois l'impression d'une juxtaposition de scènes tirées des légendes de la Grèce antique sans nécessairement de liens entre elles. On perd parfois un peu le fil conducteur de l'aventure, ne sachant pas vraiment vers où nous entraîne le récit. En comparaison,
le Talisman de la Mort était plus structuré.
Cela dit
la Vengeance d'Althéos reste un bon livre-jeu, offrant un excellent moment de détente ludique et une approche amusante de la Grèce antique mythologique.