vendredi 30 septembre 2016

Serial, un nouveau concept de jeu par Yno

On ne présente plus Yno, auteur prolifique de maints jeux de rôle (Patient 13, Notre Tombeau, Black Trinity, Adventure Party, Americana, Shooter).
Serial est un nouveau concept/gamme de jeu imaginé par Yno; là où le Shooter présentait un contexte de jeu particulier sans scénario, le Serial propose un épisode à jouer en une soirée, motorisé par des règles simples, une bande son, une fiche de personnage vierge et 5 pré-tirés prêts à jouer. L'auteur nous présente ça en long et en large sur son blog.

mercredi 28 septembre 2016

La Légion des Morts

La Légion des Morts est le 8e (et dernier) tome de la série Quête du Graal.

Cette fois Pip, c'est la Légion des Morts que vous allez devoir affronter. Une effroyable cohorte de squelettes, de vampires, de créatures de toutes sortes qui, après avoir ravagé l'Ecosse, se dirige vers Avalon. Et ne comptez pas trop sur Merlin pour vous aider. Il est, parait-il, mort ! (Quoi qu'avec Merlin il faut s'attendre à tout...) Vite, ne perdez pas une seconde, le roi Arthur a besoin de VOUS !

Une fois de plus l'aventure et l'humour sont au rendez-vous: pièges mortels, énigmes alambiquées, monstres imprévisibles et compagnons d'armes surprenants, comme un orang-outigre à peine domestiqué, un guerrier squelette aux accents britanniques et un microbe géant dans un mouchoir malpropre. Une aventure trépidante et décalée pour un dénouement qui ne dépendra que de votre bravoure et aussi un peu de votre chance. Cet ouvrage est également le dernier tome de la collection Quête du Graal, clôturant ainsi une saga longue de huit chapitres riches en faits d'armes et en rencontres extravagantes.

Techniquement, on retrouve les règles qui ont porté les aventures du chevalier Pip et de son épée Excalibur Junior, tout en simplicité et en efficacité; un livre assez court, à peine 237 paragraphes.
A lire et à rejouer, avec un zeste de nostalgie.

vendredi 23 septembre 2016

Le Carillon de la Mort

Le Carillon de la Mort est le premier tome de la collection Les Messagers du Temps.

Voici un livre dont vous pourrez être le héros... ou l'héroïne ! Selon que vous êtes fille ou garçon, vous serez le Prince ou la Princesse du Temps, venus des profondeurs de la Terre pour entrer dans le monde des hommes. Votre mission ? Délivrer Gayok, le preux Messager de votre royaume, prisonnier de ces créatures humaines qui vous sont à la fois si lointaines et si proches et dont si souvent vous avez désiré partager le destin. Mais les hommes sont étranges et dangereux ! Que demander à ce pendu visionnaire qui parle par énigme ? Que répondre aux sorcières dodues qui hantent l'étang du grand Montfaucon ? Et ce moine à demi mou, au fond de sa chapelle, contemple-t-il le ciel... ou l'enfer ? Sur le chemin qui mène à la tour où s'égrène la complainte du Carillon de la Mort, Prince ou Princesse, vous apprendrez ce que sont les hommes, vous percerez leurs secrets et leur histoire deviendra alors la vôtre.

Incarnant un(e) Pérénnien(ne), vous allez parcourir la France en pleine Guerre de 100 ans, à la recherche de Gayok, un Messager du Temps prisonnier des humains.

Le Carillon de la Mort propose une aventure en 370 paragraphes (certains paragraphes sont assez longs), motorisée par des règles simples inspirées des Défis Fantastiques, un peu linéaire mais plaisante.
A noter des règles de blessures astucieuses permettant de gérer la localisation et la gravité des dommages subis lors d'un combat. A remarquer également la distinction faite si vous jouez une Princesse ou un Prince du Temps avec des conséquences en terme de récit.
Un bon divertissement mais sans doute pas le meilleur Livre Dont Vous Etes Le Héros que j'ai lu.

lundi 19 septembre 2016

Loué soit Soth Session 2

2d6pluscool continue la diffusion de sa série Loué soit Soth avec une seconde session tout aussi jubilatoire que la première, bien qu'un peu plus courte.
On y suit le singulier parcours d'un groupe de cultistes prêts à tout pour provoquer le retour du dieu sombre Soth dans notre monde. Alors que l'heure du second sacrifice approche, les choses se précipitent quelque peu. Tout ne se passe pas tout à fait comme prévu. J'attends la suite avec impatience !

jeudi 15 septembre 2016

The Call Up

Un groupe de joueurs en ligne est invité à tester un jeu vidéo dernier cri en réalité virtuelle. Ce sont leurs propres vies qui seront en jeu.

The Call Up joue sur l’ambiguïté entre le virtuel et le réel: un groupe de joueurs est pris au piège dans un jeu où les blessures virtuelles sont traduites en chocs véritables, un peu comme une manette à retour de force. Mais la comparaison s'arrête là. Dans The Call Up, un game over correspond vraiment à la mort du joueur. Et aucun échappatoire n'est possible hormis finir le jeu.
On a droit à une partie de Call of Duty avec ses moments de bravoure et ses moments de doute et de trahison. Et à la fin la réalité rejoint la fiction, un peu abruptement je dois dire.
The Call Up reste un divertissement tout à fait valable pour une soirée film d'action sans trop se prendre la tête, malgré une intrigue quelque peu prévisible.
Le scénario est aisément transposable à tout jeu de rôle d'action/SF. 

mercredi 14 septembre 2016

Embers

Suite à une pandémie neurologique, les êtres humains ont perdu la mémoire et la faculté de se souvenir; les survivants tentent de trouver un sens à ce monde en ruines, sans souvenir.

Embers nous propose un monde où les êtres humains ont perdu la mémoire, mémoire à long terme mais aussi les souvenirs immédiats.
On découvre un monde en ruines parcouru par des  survivants errants, seuls ou en petits groupes, sans but apparent.
Ils ne savent pas où ils sont et ont même oublié qui ils sont. Et l'espace d'une nuit, voire parfois de quelques minutes, suffit à balayer le peu de souvenirs qu'ils ont réussi à reconstruire.
On suit le quotidien d'un docteur ayant laissé un peu partout dans sa maison des notes pour se souvenir de qui il est et comment faire des choses aussi simples que d'allumer un feu ou de se préparer à manger. Il lit des livres dont il est l'auteur et a fixé autour de sa maison des cordes de couleur comme autant de lignes de vie pour retrouver son chemin. Un couple erre dans les ruines, ne se souvenant de rien à chaque réveil. Un enfant muet déambule au hasard, recueilli par une femme-enfant vivant dans une maison pleine de jouets, et finit par trouver refuge chez le docteur amnésique. Un autre survivant, inquiétant, le regard fixe d'une bête aux aboies, rôde en quête de quelques proies à agresser. Un père et sa fille semblent avoir été épargnés par la maladie, cloîtrés dans un bunker où ils doivent se soumettre à un test cognitif quotidien.

Embers est un film lent, sans véritable tension et encore moins de scènes d'action, hormis quelques agressions violentes mais fugaces. On suit chaque protagoniste. Chacun d'eux a adopté une tactique pour lutter contre la maladie qui grignote sa mémoire, ou subit l'amnésie sans vraiment s'en rendre compte. On assiste, médusé, à la lente régression des survivants de la race humaine, incapables de se souvenir et voués à l'oubli.

D'un point de vue jeu de rôle, on pense assez vite au monde de Millevaux, de Thomas Munier, et à son syndrome de l'oubli, bien que dans Millevaux la death zone mémorielle s'étend au-delà de trois ans. Dans Embers, les humains ne semblent pas pouvoir garder plus d'une journée de souvenirs, et une nuit de sommeil suffit à tout effacer. Si le monde de Millevaux semble renaître de ses cendres, celui présenté dans Embers est un monde vivant ses derniers soubresauts.

mardi 13 septembre 2016

Le Dieu Perdu

Le Dieu Perdu est le second opus de la collection Dragon d'Or.
Vous incarnez le héros connu sous le nom de Dragon d'Or, traquant son ennemi mortel, le magicien dément Domontor
Vos aventures vous mènent dans les profondes jungles où s'élèvent les ruines de l'empire Ankou, à la recherche de la légendaire statue d'or du dieu Katak.

Le Dieu Perdu vous propose une sympathique aventure dans un vaste donjon d'inspiration précolombienne. Le labyrinthe formé par les couloirs et les salles obscures de la pyramide du dieu Katak regorge de pièges mortels et de monstres retors; au bout de l'aventure, vous devrez affronter Domontor et ses sinistres Gardiens de Cauchemar; heureusement, vous serez aidé par un compagnon singulier: Ouisti, un petit singe araignée.

Techniquement, on reste dans du connu: un livre comportant 300 paragraphes, quelques illustrations pleine page et des règles très simples. Un Livre Dont Vous Etes Le Héros idéal pour les débutants, ou pour les vieux briscards nostalgiques comme moi.

mercredi 7 septembre 2016

Apocalypse World Bloody Tears sur 2d6pluscool

Comme promis, Volsung vient de mettre en ligne sur 2d6pluscool la première partie de Bloody Tears, une saga Apocalypse World enregistrée via hangout.
En plus de l'enregistrement de la partie proprement dite, Volsung nous gratifie d'une petite présentation du jeu Apocalypse World: une entrée en matière bienvenue et qui a le mérite de planter le décor et d'expliquer les intentions du jeu de Vincent Baker.
Mais avant de passer à l'écoute, un petit avertissement s'impose:

(Attention certaines scènes peuvent choquer par leur aspect malsain: pour rappel, tous les personnages joués sont fictifs, ils ne représentent ni les valeurs, ni les fantasmes des joueurs)

Vous voilà prévenus !

mardi 6 septembre 2016

C'est la rentrée !

Un rapide billet pour marquer la rentrée avec un récapitulatif des événements indés de l'été par Romaric Briand de la Cellule. L'auteur de Sens revient sur les publications de plusieurs membres de la Cellule: Démiurges de Frédéric Sintes, Babel de Fabien Hildwein, Dragonfly Motel de Thomas MunierEveille ! d'Adrien Cahuzac, les articles théoriques sur le jeu de rôle par Vivien Féasson, sans oublier des news sur le Val, le jeu de cartes de Romaric Briand himself.

C'est également la rentrée pour Kobayashi avec l'annonce de Légendes de la dernière cité du vent, une campagne pour les Chroniques Oubliées Fantasy.
Légendes de la dernière cité du vent va propulser les personnages au cœur d'un conflit qui va opposer deux factions. D'un côté, Askelon, la dernière cité volante, nouvelle patrie de nos héros et symbole d'une magie qui disparaît peu à peu, de l'autre, l'alliance des Cités de Fer, des villes où la sorcellerie et l'acier ont donné naissance à une technologie redoutable.

lundi 5 septembre 2016

Loué soit Soth

2d6pluscool propose des parties de jeu de rôle enregistrées via hangout dans le cadre de l'auberge virtuelle. Ce site a vu le jour à l'initiative du sieur Volsung, meneur de jeu émérite et auteur de Grimace,un impressionnant trombinoscope pour jeu de rôle.
Parmi les enregistrements mémorables disponibles sur le site, il faut citer Black Night, une aventure médiévale sinistre inspiré du jeu Monster of the Week et le non moins mémorable Bloody Tears, une épopée Apocalypse World bientôt disponible sur le site (écoutable actuellement sur Youtube).
J'ai d'ailleurs déjà évoqué les talents de Volsung et de ses comparses dans un précédent article.
Si je reprends ma plume aujourd'hui, c'est pour vous parler de Soth, un jeu de rôle où il est question de culte secret et de divinité sombre devant revenir sur Terre pour tout ravager. L'originalité du jeu est qu'ici, vous n'interprétez pas les courageux investigateurs déjouant les noirs desseins du dieu obscur mais bien des cultistes fanatiques œuvrant pour le retour du dieu noir Soth.
Bien que ne se revendiquant pas des jeux propulsés par l'Apocalypse, Soth en conserve plusieurs principes, notamment le world building de première partie et le roleplay émergeant qui se développe au cours des parties. Les joueurs/cultistes doivent préparer la venue de Soth, une divinité sombre censée exhausser tous leurs vœux une fois de retour dans notre monde. Pour ce faire, les cultistes doivent se plier à quatre rituels incluant le plus souvent un ou plusieurs sacrifices (humains) dans des conditions bien précises. Ils devront œuvrer dans la plus grande discrétion s'ils veulent arriver au bout des rituels sans attirer la vindicte des gens "normaux". Ici, pas question de massacrer ouvertement; il va falloir ruser et garder secret le plus longtemps possible les agissements de la secte de Soth.
C'est hilarant et très jubilatoire. Je ne sais pas si cela tient des talents de Volsung et de ses joueurs mais les péripéties narrées dans cette première session ne sont qu'une suite  de scènes plus extravagantes les unes que les autres. Les joueurs font preuve d'une imagination délirante et d'un humour noir sadique subtilement dosé. J'ai pris un réel plaisir à suivre leurs aventures, et j'attends la suite avec impatience.
Bloody Tears était déjà excellent mais avec Loué soit Soth, on atteint des sommets du genre.

jeudi 1 septembre 2016

High-Rise

1975. Le Dr Robert Laing, en quête d’anonymat, emménage près de Londres dans un nouvel appartement d’une tour à peine achevée; mais il va vite découvrir que ses voisins, obsédés par une étrange rivalité, n’ont pas l’intention de le laisser en paix.
Bientôt, il se prend à leur jeu. Et alors qu’il se démène pour faire respecter sa position sociale; ses bonnes manières et sa santé mentale commencent à se détériorer en même temps que l’immeuble : les éclairages et l’ascenseur ne fonctionnent plus mais la fête continue! L’alcool est devenu la première monnaie d’échange et le sexe la panacée. Ce n’est que bien plus tard que le Dr Laing, assis sur son balcon en train de faire rôtir le chien de l’architecte du 40ème étage, se sent enfin chez lui.

High-Rise est une plongée dans la folie et la décadence, une farandole cynique de violences psychologiques aussi bien que physiques qui mènent pas à pas les protagonistes de ce film à un état de démence et d'hystérie sans précédent.
Tous les repères de notre société policée volent en éclats, laissant la place aux plus bas instincts de l'être (à peine) humain.
J'avais rarement vu un film pareil, véritable procession de scènes de violence où se mêlent affrontements entre habitants des différents étages de la tour et fêtes orgiaques où l'alcool coule à flots.
C'est à la fois choquant et fascinant.
De la folie à l'état pur.

Adapter High-Rise en jeu de rôle ? Pourquoi pas mais il faudra un public plus qu'averti, peut-être à l'occasion d'un scénario de Unknown Armies, à moins que la tour ne soit un immeuble d'Al Amarja. Meneur de jeu et joueurs, accrochez-vous !