dimanche 31 décembre 2023

Bon, on y est... Bonne année 2024

Un jeune homme et son chien télépathe errent dans un terrain vague post-apocalyptique.

Pour ceux.celles que ça intéresse, Apocalypse 2024 - titre original A boy and his dog est un nanar sorti en 1975 et racontant le destin d'un survivant de la fin du monde et de son chien. Petit détail qui a son importance: le héros entend son chien lui parler dans sa tête, chien qui soit dit en passant est bien plus malin que son maître. Vous voulez en savoir plus? Je vous conseille d'aller voir la vidéo de CHRONIQUE DU CHAOS Apocalypse 2024 qui analyse le film. Attention spoiler.

vendredi 29 décembre 2023

La Prophétie de l'Ombre, partie I : un village si paisible

Alors que 2023 vit ses dernières heures, j'ai soudainement eu envie d'écrire un scénario de fantasy; j'ai téléchargé les règles gratuites de Old School Essentials et j'ai pondu La Prophétie de l'Ombre, partie I: un village si paisible.

L'histoire en quelques mots: une antique prophétie annonce le retour de Ténèbre, le maître des forces du mal, mais pour l'heure, les PJ coulent des jours paisibles dans le petit village de Brytone dont ils sont natifs. Mais cette quiétude sera de courte durée. Alors que les villageois préparent la fête des Feuilles Rouges devant marquer le début de l'automne, des choses rôdent dans les bois.

Un village si paisible est une petite aventure pour Old School Essentials, et peut-être le début d'une campagne. Le scénario est proposé avec quatre personnages prétirés.

mercredi 27 décembre 2023

Rebel Moon, Part One - A Child of Fire

Une paisible colonie sur une lune lointaine est soudain menacée par l'arrivée d'un vaisseau du Monde-Mère et place tous ses espoirs de survie entre les mains de Kora, une mystérieuse jeune femme récemment accueillie au sein de la communauté et dont le passé semble lié à la tyrannie du Monde-Mère.

Qu'ai-je pensé de ce Rebel Moon ? Zack Snyder nous propose ici la première partie d'un space-opéra haut en couleurs, avec un empire tyrannique, une jeune femme ex-soldate de l'empire recueillie par une petite communauté de paysans sur une planète reculée, des méchants qui saccagent et tuent sans vergogne, la jeune fille qui se révèle être une sacrée badass qui flinguent les méchants et décide de lancer la résistance contre l'empire tyrannique. Si cette histoire vous dit quelque chose, et bien à moi aussi.

On retrouve presque plan par plan des séquences d'une certaine saga dans une galaxie lointaine, très lointaine. J'ai aussi remarqué certaines similitudes avec la saga d'un certain jeune sorcier dans une scène où il est question de dresser une sorte d'hippogriffe. Le méchant empire évoque très fortement l'Impérium de l'univers de Warhammer 40.000. Et on retrouve les combats au ralenti qui avaient en son temps fait le succès d'une certaine épopée antique. Bref, rien de vraiment original mais ça peut faire la blague le temps d'une petite soirée chips & bières. Ca reste un divertissement acceptable mais on est loin, très loin du chef-d'oeuvre attendu. Et pourtant j'ai fait un vrai effort de bienveillance. Je pourrai dire "ok j'ai vu Rebel Moon".

mardi 26 décembre 2023

Havrefer, tome 1, Le hérault de la tempête (Richard Ford)

Capitale portuaire des États libres, Havrefer était jadis un symbole de puissance. Mais le roi est parti en guerre et la ville pourrit de l’intérieur. Profitant de la fragilité du pouvoir, le seigneur de guerre Amon Tugha approche. Son héraut s’est infiltré dans la cité pour recruter une pègre redoutable, tandis qu’un mystérieux sorcier terrorise la population en commettant d’atroces sacrifices. Alors que l’ombre du chaos se profile, un groupe inattendu se forme : un mercenaire, une jeune mendiante, un apprenti magicien, une princesse et un assassin vont s’allier ou s’affronter au sein des murs de la cité, sans savoir encore que chacun d’eux a un rôle-clé à jouer dans le destin de Havrefer, qui s’annonce sanglant.

Une cité-état menacée, une pléthore de personnages aux destins à la fois si différents mais tous liés à l'avenir de la cité de Havrefer. Un roman choral qui offre une vue à 360 degrés de la grande cité d'Havrefer, les luttes de pouvoir qui s'y jouent, les factions qui s'y opposent, l'avenir incertain alors que les provinces du nord sont le théâtre d'une terrible guerre.

De prime abord j'ai été un peu désorienté par la profusion de personnages, peut-être un peu trop d'ailleurs, mais au fil des pages, on devine un fil conducteur, une trajectoire vers laquelle tous les protagonistes se dirigent inévitablement. Ce premier tome, Le Héraut de la Tempête, pose les bases des différentes intrigues et promet une suite à la démesure de la cité de Havrefer. Nul doute que je lirais la suite.

Côté jeu de rôle, Havrefer est une formidable source d'inspirations, de quoi peupler vos cités médiévales d'intrigues diverses et de factions variées, de la Cour des monarques à la Guilde des Voleurs, en passant par la milice des Manteaux Verts, la Tour des Mages, le temple des Bouclières ou la terrible Garde des Chevaliers Corbeaux. Inspirations à foison.

dimanche 17 décembre 2023

Mon bilan rôliste 2023

La fin de l'année approche et il est temps de se prêter à l'exercice du bilan annuel, en vidéo.

lundi 11 décembre 2023

Mythic Quest (saison 3)

Troisième saison de Mythic Quest, ou les dessous hilarants d'une boîte de production de jeux vidéo. Une troisième saison toujours aussi drôle, bien qu'on y découvre à l'occasion d'un épisode les origines de Poppy et Ian. Dix épisodes d'une vingtaine de minutes. De quoi se changer les idées vite fait à l'approche des fêtes. Il y a même un épisode de Noël.

jeudi 30 novembre 2023

The Labyrinth (Simon Stalenhag)

Petite découverte du jour, un peu par surprise: The Labyrinth, de Simon Stalenhag. Si ce nom et ce style graphique vous disent quelque chose, c'est normal. Simon Stalenhag est l'artiste derrière l'univers graphique de Tales from the Loop. D'après ce que j'ai compris, The Labyrinth est un recueil d'illustrations proposant un univers post-apocalyptique très particulier, mais l'oeuvre ne se limite pas à ces illustrations. The Labyrinth a aussi une bande son qui lui est propre, écoutable gratuitement sur bandcamp.

J'ai tout simplement été subjugué par les illustrations et l'univers qui s'y déploie. Il y a une atmosphère et une profondeur qui vous emportent dès le premier regard, une atmosphère brumeuse et incertaine qui n'est pas sans rappeler le monde ravagé de Annihilation.

Pour revenir à Simon Stalenhag, le bonhomme est assez passionnant. Je vous mets ici un lien vers une interview qu'il a donnée il y a trois ans à Free League.

lundi 27 novembre 2023

La captive de l'hiver (Serge Brussolo)

Pourquoi les Vikings ont-ils traversé les mers pour enlever Marion, l’ymagière qui sculpte des vierges de pierre au fond d’une abbaye de la côte normande ? Pourquoi les guerriers de la mer sont-ils terrifiés par cette jeune femme, au point de lui emprisonner les mains dans des gantelets d’acier ? C’est un univers gouverné par d’étranges superstitions qui attend Marion au-delà des glaciers. Là, elle doit veiller sur les divinités du clan au péril de sa vie, et se défier des intrigues que la jalousie fait naître autour d’elle. Car certains détestent cette "sorcière" venue de France, et multiplient les complots pour ruiner son crédit. Marion triomphera-t-elle des rites barbares du peuple des neiges, ou bien finira-t-elle par succomber aux dangereux secrets qu’elle a commis l’erreur de mettre au jour ?

Suite des aventures de Marion, l'héroïne de Pèlerins des ténèbres que j'avais chroniqué dans un précédent billet. L'auteur nous entraîne cette fois dans une saga sur les terres nordiques des Vikings et leur mythologie de dieux sauvages et brutaux. Complots, intrigues, magie et révélations sont au programme de cette passionnante aventure. Serge Brussolo est un habile conteur qui nous embarque dés les premières pages. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les mésaventures de Marion l'ymagière.

samedi 25 novembre 2023

The Creator

Dans un futur proche, humains et intelligence artificielle - l'IA - se livrent une guerre sans merci. Soldat américain infiltré en Asie, Joshua est séparé de sa femme Maya au cours d’un assaut. Supposant que celle-ci est décédée, il rentre aux États-Unis, complètement dévasté. Cinq ans plus tard, l’armée lui demande de revenir sur le terrain; l'IA est sur le point de parachever une arme secrète qui devrait lui permettre de gagner la guerre. La mission de Joshua sera de localiser cette arme et de la détruire. Mais les choses ne vont pas vraiment se passer comme prévu et prendront une tournure totalement inattendue. Face à la véritable nature de l'arme, Joshua va commencer à remettre en question ses convictions sur l'IA.

Ce film est un chef d'œuvre pour plusieurs raisons.

Il nous propose une intrigue intelligente et pose plein de questions sur le rapport entre l'humain et l'IA. 

Il expose deux approches diamétralement opposées: celle des Etats Unis, hostiles à l'IA suite à la destruction de Los Angeles par une ogive soi-disant tirée par l'IA, et celle du bloc Nouvelle Asie qui soutient l'IA au point d'avoir totalement intégré celle-ci dans leur société. La guerre qui oppose les deux blocs est un conflit qui se joue autant au niveau logistique et technologique qu'au niveau culturel et d'évolution de l'humanité en tant qu'espèce. Là où les Etats Unis avancent avec des armes technologiques ultrapuissantes et destructrices, notamment une station spatiale permettant des frappes d'une extrême précision, la Nouvelle Asie semble jouer sur une assimilation et une intégration complète de l'IA dans la société des hommes. J'ai trouvé cette dernière option à la fois inspirante et fascinante. Je me surprends souvent à parler à ma voiture alors qu'elle n'a pas le degré de sophistication des androïdes du  film. L'humain a tendance à humaniser les choses de son quotidien; dans The Creator, ces choses sont devenues des êtres pensants à part entière et sont considérées comme tels. Une suite très logique en somme.

On n'est pas sur un truc manichéen; même si l'approche des Etats Unis est brutale, on peut comprendre pourquoi ils haïssent les robots et veulent les détruire à tout prix. De l'autre côté, en Nouvelle Asie, on voit l'attachement des humains aux robots et on a de l'empathie pour ces êtres artificiels qui revendiquent leur liberté et leur droit d'exister. A plusieurs moments du film, on nous met devant des scènes qui sont justifiables et compréhensibles quel que soit le camp qu'on choisit de soutenir; aux spectateurs de décider qui a tord et qui a raison, si tant est qu'il y ait un choix à faire, bon ou mauvais. Une approche non manichéenne qui ajoute à la crédibilité du futur proposé ici et implique le spectateur.

Les visuels des robots sont saisissants, notamment les simulants, et les paysages naturels et urbains sont grandioses. Une réalisation impeccable, des scènes d'action lisibles et bien rythmées. On a même quelques petites touches d'humour qui permettent de faire redescendre la pression de temps en temps.

J'ai vraiment passé un bon moment à visionner ce film, une belle réussite selon moi qui aurait mérité un meilleur accueil à sa sortie. Un film de science-fiction qualitatif, intelligent, qui nous amène à réfléchir à certaines évolutions de notre société et divertissant en plus. On voudrait avoir des films comme ça plus souvent.

jeudi 23 novembre 2023

Le Prisonnier de Kadath (épisode Halloween du PDVELH)

Si vous l'avez raté, il est encore temps d'écouter Le Prisonnier de Kadath, dernier opus d'une saga débuté en 2020 à raison d'une partie à chaque Halloween.

On est sur de l'Appel de Cthulhu revisité pour une aventure où rêves et réalité se mélangent. Une très chouette expérience à écouter de toute urgence. J'ai particulièrement apprécié ce dernier épisode, avec son soupçon d'horrifique et quelques touches d'Insception.

mardi 21 novembre 2023

Traduction non-officielle des règles de jeu essentielles pour jouer à Doctor Who

En complément de mon scénario dans l'univers de Doctor Who, voici la traduction non-officielle des règles de jeu essentielles pour jouer à Doctor Who, un petit livret compilant comme son nom l'indique les règles essentielles pour pouvoir commencer à jouer au jeu de rôle Doctor Who. Cet essai a été rédigé à partir du contenu du jeu de rôle officiel Doctor Who. C'est court mais ça permet déjà de voir à quoi ressemble le système de jeu proposé par le jeu officiel et de se lancer sans se farcir les 256 pages du livre de jeu officiel. Cela étant, le jeu de rôle officiel contient l'ensemble des règles et plus encore et mérite bien le détour. Le livret que je propose ici ne vient en aucun cas concurrencer le livre de jeu complet. C'est un peu comme un kit de découverte.

lundi 20 novembre 2023

La jeune fille et la mort: teaser et fiches de personnages prétirés

Vous comptez proposer le scénario la jeune fille et la mort à votre groupe ? Voici un petit teaser, les fiches des personnages prétirés et une petite collection de portraits pour vos PJ et PNJ, le tout estampillé Weyland-Yutani.

mercredi 15 novembre 2023

L'épée du roi, un scénario dans l'univers de Doctor Who

Suite à une demande de mes joueur.euse.s, je me suis replongé dans l'univers fantastique du Doctor Who et j'ai écrit un petit scénario intitulé L'épée du roi. Cette aventure propose des règles simples et des personnages prétirés pour jouer tout de suite mais vous pouvez également l'adapter pour la jouer avec les règles officielles du jeu de rôle Doctor Who.

Les personnages se réveillent dans une cave sombre éclairée uniquement par la flamme vacillante de trois torches fixées aux murs. Ils ne savent absolument pas comment ils sont arrivés là, ni où ils sont ni quelle heure il est. Leur dernier souvenir : ils étaient tous dans la même rame de métro, le soir, rentrant chez eux après une trop longue journée de travail ou d'étude. Et puis il y avait cette femme un peu bizarre...

Le viking qui voulait épouser la fille de soie (Katarina Mazetti)

Sur une île du sud de la Suède au Xe siècle, un homme vit seul à la ferme avec ses deux fils. Le chemin de ceux-ci est tout tracé : naviguer au loin, pour guerroyer au-delà des mers à l'Ouest, ou pour faire commerce sur les voies fluviales de l'Est. De l'autre côté de la Baltique, à Kiev, vivent un marchand de soie et sa famille. Radoslav rêve de devenir soldat, sa sœur Milka est une jeune fille raffinée qui joue avec ses deux esclaves : Petite Marmite et Poisson d'Or. Mais la belle ville d'Orient est sur le point de tomber aux mains des pillards. Milka et Radoslav trouveront refuge auprès de rustres navigateurs venus du Nord. Dès lors le destin des deux familles sera à jamais mêlé.

Avec Le viking qui voulait épouser la fille de soie, Katarina Mazetti nous propose une authentique saga, certes fictive mais fortement inspirée des épopées scandinaves narrés par les scaldes, dans les grandes maisons, au coin de feu. Je me suis régalé de la première à la dernière page, d'autant plus que je sortais du visionnage d'un excellent documentaire sur les Vikings.

Le récit est prenant, les personnages attachants; on y trouve la petite histoire en marge de la grande épopée viking. Un roman que j'ai dévoré en moins de deux semaines. Un style simple, qui va droit au but et qui emprunte au ton des histoires nordiques. Très agréable lecture.

Côté jeu de rôle, c'est une mine d'or d'inspirations: de l'aventure, des combats, du danger, des drames familiaux, des personnages au parcours édifiant, parfois cruel et tragique. De quoi s'amuser autour de la table en se racontant une grande saga.

vendredi 10 novembre 2023

Le Trou Noir, un film de science-fiction Disney méconnu

J'ai pas mal de temps ces temps-ci à attendre dans ma voiture et j'en profite pour lire mais aussi pour regarder des films. Dernièrement, je me suis refais Le Trou Noir, un film de science-fiction assez sombre, signé Disney. Sorti en 1979, quelque part entre Star Wars, Star Trek et Alien, ce petit film n'a hélas pas rencontré le succès escompté. Pourtant il mérite bien un peu d'attention. J'ai un souvenir assez ému de ce film car c'est un des films de SF que j'ai été voir au cinéma avec mon père; j'étais tout jeune à l'époque et je n'ai sans doute pas tout compris à ce film, surtout la fin qui est bien barrée, mais certaines images m'avaient fortement marqué; un peu comme les premiers Star Wars ou le pilote de Battlestar Galactica.

Un visionnage emprunt d'un peu de nostalgie. Le film est assez classique dans sa construction et sa mise en scène. Les effets spéciaux ont vieilli mais ça passe. Un petit bémol pour les touches d'humour un peu datées et les répliques de Vincent, le petit robot malin de service; un scénario qui aurait pu être plus complexe et surtout plus sombre mais bon, Disney est passé par là.

C'est la fin du XXième siècle. Au coeur d'une lointaine galaxie, à bord du vaisseau d'exploration Palomino qui retourne vers la Terre, le robot Vincent détecte la présence d'un puissant trou noir, le phénomène le plus mystérieux et le plus terrifiant de l'univers, capable d'engloutir à tout jamais planètes et étoiles, et d'emprisonner la lumière pour la nuit des temps. A bord du gouffre, une gigantesque station spatiale qu'une zone de non gravité protège du trou noir : l'USS Cygnus, disparue en mission vingt ans plus tôt. Tandis que Palomino s'en approche, le vaisseau fantôme s'illumine soudain.

jeudi 9 novembre 2023

The Northman

Le jeune prince Amleth vient tout juste de devenir un homme quand son père est brutalement assassiné par son oncle qui s'empare alors de la mère du garçon. Amleth fuit son royaume insulaire en barque, en jurant de se venger. Deux décennies plus tard, Amleth est devenu un berserkr, un guerrier viking capable d'entrer dans une fureur bestiale, qui pille et met à feu, avec ses frères berserkir, des villages slaves jusqu'à ce qu'une devineresse lui rappelle son voeu de venger son père, de secourir sa mère et de tuer son oncle. Il embarque alors sur un bateau pour l'Islande afin d'y retrouver son oncle et de perpétrer sa vengeance.

The Northman est une saga, une épopée nordique, un tourbillon de flammes et de violence, sous le regard cruel des dieux nordiques. On y retrouve certains éléments historiques véridiques comme le pillage des contrées slaves, le trafic d'esclaves, la colonisation de l'Islande par des familles vikings ayant pris l'exil suite à de profonds changements politiques en Scandinavie. J'ai beaucoup apprécié les moments où la mythologie nordique s'invitait dans le présent, la magie sauvage et subtil, les paysages grandioses, surtout dans la partie se déroulant en Islande, l'appel du destin inexorable. Bref, une formidable source d'inspirations pour des sagas autour de la table de jeu.

Si l'histoire des vikings vous intéresse, je vous recommande le documentaire du National Geographic Vikings : Gloire et Déclin. On y retrouve des éléments montrés dans le film. Vraiment très intéressant et plein de points possiblement à développer en jeu de rôle.

dimanche 5 novembre 2023

Zombie Run

A l'occasion de la Jam sur les thèmes des zombies organisée par Linou Major Zero, j'ai présenté un petit jeu alliant course à pied et zombies: Zombie Run. Un très chouette moment de partage et l'occasion de découvrir des trucs souvent surprenants et sortant des sentiers battus du jeu de rôle.

Le principe est simple; vous prenez un parcours de running près de chez vous, que vous tracez sur une carte (j'utilise ce site de calcul d'itinéraire pour ça). Vous collez de petites icônes en imaginant que vous êtes un survivant et que vous devez collecter sur un parcours des vivres, des médicaments, des armes, tout en évitant de vous faire attraper par les zombies. J'ai puisé sur le site game-icons pour mes petites vignettes. Et il ne reste plus qu'à tester votre parcours en alternant des courses modérées et des sprints quand les zombies sont à vos troussses. Une façon amusante de faire du fractionné en s'amusant.

Le jeu propose un exemple de mise en place sur un parcours proche de chez moi et les vignettes à découper si vous voulez matérialiser sur le terrain les différentes items à ramasser.

Bonne course et soyez prudent. Les zombies rôdent.

mardi 31 octobre 2023

La jeune fille et la mort, scénario one-shot pour ALIEN

Petite livraison d'Halloween avec La jeune fille et la mort, un scénario one-shot pour ALIEN, jouable en 3 ou 4 heures, livré avec six personnages prétirés pour commencer à jouer sans attendre.

Le synopsis en quelques mots:

Gabriela Parsh est une jeune scientifique idéaliste mais elle est également la fille de Richard Parsh, un ponte de la Weyland-Yutani. Contre l'avis de son père, la jeune femme a rejoint une mission de recherche de la compagnie sur LV-7324, une planète située à la frontière de l'amas de Crestus Prime. Afin de garder un oeil sur sa fille, Richard Parsh s'est arrangé pour faire engager un homme de confiance dans l'équipe de la station de recherche, avec pour mission de surveiller ses faits et gestes et de faire un rapport régulier à son patron. Or voici un mois que Richard Parsh est sans nouvelle de sa fille. Plus grave : la compagnie elle-même n'a plus de contact avec LV-7324. Une mission est envoyée sur place. L'objectif officielle est de rétablir la communication et faire un rapport de situation à la compagnie. L'objectif officieux est de ramener Gabriela à son père.

mardi 24 octobre 2023

Morgane Pendragon (Jean-Laurent Del Socorro)

"Les légendes sont écrites à l’image des hommes,aussi, comment pourrais-je en être l’héroïne ?"

An 601. Île de Bretagne. Depuis la mort d’Uther Pendragon, souverain du royaume de Logres, aucun héritier n’est monté sur le trône. Pour cela, il faudrait réussir à extraire l’épée du défunt monarque, enchâssée dans la pierre. À l’aube de ce nouveau siècle, les prophètes en sont pourtant persuadés : un nouveau roi va naître. Le puissant Merlin a la certitude qu’il s’agit de son protégé, le jeune Arthur, mais c’est Morgane, la fille cachée d’Uther, qui s’empare de l’épée. Réussira-t-elle à faire face aux guerres, aux intrigues et aux trahisons, et à s’imposer comme une souveraine légitime ? La légende morganienne ne fait que commencer.

Morgane Pendragon, de Jean-Laurent Del Socorro, propose une revisite du mythe arthurien en plaçant Morgane au centre de l'intrigue. Et si c'était Morgane qui avait retiré l'épée de la pierre, devenant ainsi reine du royaume de Logres. C'est ce postulat de départ que l'auteur nous propose de développer.

Je parle de revisite mais le mot est faible car ici, Jean-Laurent Del Socorro n'hésite pas à rebattre complètement les cartes du mythe, faisant de certains chevaliers des chevalières et posant sur le trône de Logres deux reines, offrant une vision à la fois moderne et magique de la légende. Et j'avoue qu'après un moment de flottement et d'hésitation, je me suis pris au jeu, navigant dans le récit, découvrant une version à la fois rafraîchissante et novatrice du mythe. Certains hurleront peut-être au blasphème voire au féminisme et à l'inclusion forcenée. Moi j'y vois un essai, une proposition pour jeter un regard neuf sur ce mythe. Une façon de s'approprier cette grande légende et d'y apporter un sang nouveau, tout en conservant et en magnifiant les thèmes éternels de cette épopée revue et adaptée maintes et maintes fois déjà.

Un roman agréable et une belle aventure.

vendredi 20 octobre 2023

Farador, le film

Maître de jeu, Charles fuit les contraintes du quotidien en passant tous ses temps libres à diriger des parties de Donjons & Dragons dans le Monde de Farador, pour le plus grand bonheur de ses deux colocs et amis de toujours, Louis et Guillaume. Mais, le retour inattendu de sa sœur au pays viendra perturber la petite routine de nos adulescents. En proie à une profonde crise existentielle, Kim mettra tout en œuvre pour que Charles réalise ses rêves alors que les deux autres vont tout faire pour l’en empêcher. Dès lors, les affrontements dans le monde fantastique et dans la vie réelle prendront une nouvelle dimension. Ce sera la légendaire Bataille de Farador.

A l'origine sketch sur Youtube, Farador est maintenant un long métrage à part entière, pour le plus grand plaisir des fans de jeux de rôle et de D&D en particulier.

Le film part du pitch de la vidéo youtube pour étoffer le sujet et l'étendre à la vie de Charles, le MJ, de ses deux acolytes de toujours, Guillaume et Louis, en ajoutant des péripéties liées à la vie réelle et le parcours initiatique des uns et des autres, en parallèle avec la quête sans fin de Farador. On retrouve les stéréotypes des rôlistes mais aussi pas mal de qualités humaines développées autour des tables de jeu: camaraderie, entraide, connivence, même si au départ Charles et ses chums sont assez coincés, bloqués dans leur univers de fantasy, en marge de la "vraie vie".

Perso, j'ai beaucoup aimé ce film qui ne se prend pas la tête et nous propose de rire ensemble de notre hobby, d'en plaisanter gentiment, de prendre un peu de recul aussi tout en nous rappelant, en tout cas pour moi, les glorieuses années et les grandes quêtes vécues autour d'une table avec une poignée d'ami.e.s. 

J'avais beaucoup ri du sketch youtube et j'ai retrouvé tout ça dans le film Farador. Un film qui m'a rappelé l'excellent Astropia et le non moins excellent Knights of Badassdom.

Précisons que Farador grossit le trait, d'autant qu'aujourd'hui, le jeu de rôle a quitté les chambres des ados et les sous-sols aménagés pour devenir tendance, connu d'un plus grand nombre et populaire notamment grâce aux actual plays. Cela étant, Farador reste une mise en abyme assez salutaire je trouve.

jeudi 12 octobre 2023

The Walking Dead Universe RPG (beta pdf)

Un peu d'historique personnel pour commencer. Fan de zombies, j'avais en son temps commis plusieurs scénarios et jeux autour du thème, notamment The Return of the Not Totally Dead motorisé successivement sous BaSIC et sous D20. J'avais également proposé une mini-campagne Zombie Apocalypse pour ce jeu. En 2010, je découvrais la série The Walking Dead, tirée du comics éponyme. Depuis lors je n'avais plus approché l'univers des zombies que de loin en loin avec notamment la série Z-Nation ou le jeu de rôle The Dead Are Coming pour lequel j'ai mis en ligne une aide de jeu en français en juin dernier. Et même si je garde une certaine affection pour les jeux de zombies et les univers de zombies, je n'avais plus vraiment envisagé de jouer ou de faire jouer dans un pareil univers, jusqu'à ce que je découvre The Walking Dead Universe RPG, du moins le PDF de la version bêta diffusée suite au financement participatif, car oui le jeu n'est pas encore sorti mais la page du financement participatif donne déjà une idée de ce qui sera proposé.

Comme je le disais, le jeu n'est pas encore sorti mais j'ai pu mettre la main sur le PDF de la version bêta et ce que j'y ai découvert me donne très envie de faire jouer des aventures dans cet univers. Le fait que j'anime actuellement une table de ALIEN n'est pas étranger à cette envie puisque ALIEN et The Walking Dead RPG utilisent des règles de jeu similaires.

Puisqu'on en parle, commençons par le système de jeu. On est sur le Year Zero Engine adapté pour l'occasion à l'univers des zombies. Comme mentionné plus haut, on a de grosses similitudes avec les règles d'ALIEN. Un personnage est défini par quatre attributs et une douzaine de compétences, on a peu de points de vie et on a une jauge de Stress. Les règles de base sont identiques: on jette des poignées de dés à  faces dont le nombre est déterminé par les scores de l'attribut et de la compétence mises en jeu et chaque 6 est un succès. On peut forcer les jets de dés (relancer les dés qui n'ont pas donné des succès) mais on gagne du Stress. Le Stress donne des dés supplémentaires mais en cas de 1 sur un dé de Stress, on gagne un point de Stress et on augmente le niveau de Menace zombie. Bref, vous l'aurez compris: les règles de base de ce Walking Dead sont vraiment fort proches de celles d'ALIEN, ce qui facilite la prise en main.

A ce stade je n'ai pas encore lu l'entièreté du PDF (160 pages) mais rien qu'un feuilletage rapide donne déjà une idée de la grande qualité du jeu. La mise en page est claire et les illustrations sont magnifiques. C'est d'ailleurs le second point fort du jeu. Vous allez me dire qu'on ne choisit pas un livre à sa couverture et vous aurez raison. De belles illustrations ne font pas tout mais pour le coup, dans le cas de The Walking Dead, elles sont inspirantes et servent bien le jeu. On retrouve ici la qualité graphique d'ALIEN.

Outre les personnages, le jeu met également l'accent sur le refuge, ce lieu plus ou moins sécurisé où les personnages pourront souffler, se reposer et se soigner, et aussi possiblement un lieu d'interactions et donc de roleplay. Le refuge est traité presque comme un personnage à part entière avec sa propre fiche. Afin de démarrer très vite, le jeu propose plusieurs idées de refuge.

Côté mécaniques de jeu (encore), on retrouve la table de blessures critiques, comme dans ALIEN, ainsi qu'une petite liste d'armes, de quoi faire face aux zombies mais aussi aux autres survivants. On a également des règles pour gérer les zombies, isolés, en petits groupes ou en hordes plus nombreuses. Comme dans ALIEN, les zombies ont leur propre mode de fonctionnement et un grand nombre d'attaques que vous pourrez tirer au sort dans une table à 36 entrées, là encore de quoi pimenter vos rencontres avec les morts-vivants.

Tous les survivants ne sont pas isolés, loin de là. Le jeu propose de créer des factions, les personnages étant invités à se joindre à l'une ou l'autre faction ou à créer leur propre faction, ce qui augmentera encore le chaos de cette fin du monde.

Afin de ne pas rester trop dans les stéréotypes ou les mêmes scènes, le jeu vient avec une foultitude de tables permettant de générer au hasard des rencontres, la météo, des lieux à explorer, etc. Cette partie prend toute son importance quand on découvre à la fin de l'ouvrage un chapitre consacré au jeu solo. Car oui, on peut jouer à The Walking Dead en mode solo, c'est-à-dire seul ou avec uniquement des joueur.euse.s, le livre prenant la place du MJ en générant des péripéties via des tables d'oracle ou des procédures. Un petit plus si personne autour de la table ne souhaite endosser le rôle du MJ et qu'on veut démarrer une partie sans préparation ou presque. C'est un mode de jeu que j'avais expérimenté avec ALIEN mais qui est directement intégré au jeu dans le cas de The Walking Dead. Une très bonne idée.

Pour conclure je suis encore en train de lire le PDF et ce que je lis me plait beaucoup. Cette version BETA augure un excellent jeu, motorisé par un système de jeu éprouvé et qui ici encore me semble, sur papier, en adéquation avec le thème. J'y retrouve pas mal de bonnes choses que j'ai déjà expérimentées avec ALIEN et ça, c'est plutôt un bon signe. A ce stade, j'envisage d'au moins traduire la fiche de personnage et de proposer un peu de matériel de jeu comme un cadre, des PNJ et une aventure. Grosse envie en tout cas. Une très chouette découverte et donc une grosse attente pour la sortie de la boîte de démarrage et de la traduction qui devrait être faite par Arkhane Asylum Publishing il me semble.

mardi 10 octobre 2023

Les louvetiers du roi (Serge Brussolo)

Louis XIV vient de mourir, laissant la France ruinée. Avec l'arrivée du régent souffle un vent de liberté que d'aucuns nommeront débauche. Occultisme et messes noires sont le pain quotidien des roués qui invoquent le diable dans les carrières de Vanves. Frédéric Lemât, lui, est un peintre apprécié des salons. C'est également un sympathique tueur à gages dont l'art consiste à débarrasser de leur encombrant mari les jeunes marquises vendues par leur famille à des barbons. Frédéric utilise ses connaissances en chimie pour transformer ses tableaux en pièges mortels. Mais voilà soudain que le chasseur devient gibier ! Qui en veut à la vie de Frédéric ? Et surtout, qui est le mystérieux Ikônos, ce peintre dont personne n'a jamais vu le visage, et dont les toiles sont réputées prophétiques ? Si prophétiques, qu'elles pourraient ébranler les fondements de la monarchie. Aux yeux des Louvetiers du Roi, un groupe de fanatiques, il est capital de détruire ces oeuvres impies et leur auteur ! Bien malgré lui, Frédéric va se retrouver mêlé à un complot qui le dépasse, et dont il risque d'être la première victime.

Une fois de plus je me suis laissé embarqué par l'incroyable talent de conteur de Serge Brussolo. Une intrigue en marge de la cour du jeune roi Louis XV, un soupçon de fantastique et de superstition, une terre ravagée par la pauvreté, des conspirations, autant d'ingrédients qui font de ce roman une passionnante lecture et une mine d'or d'inspirations pour vos aventures de capes et d'épées.

mercredi 27 septembre 2023

Monstres & Merveilles (The Storyteller)

Petite découverte du soir: Monstres et Merveilles (The Storyteller), une série signée Jim Henson avec le regretté John Hurt dans le rôle du conteur. Ca date de la fin des années 80 et j'étais totalement passé à côté à l'époque. Une petite merveille. On y retrouve toute la magie et la délicatesse de Jim Henson.

Lorsque tombe le soir et que la nuit est noire, lorsque la lune blanche s'arrondit dans le ciel, chacun d'entre nous sait que la meilleure place au coin du feu est celle des Monstres et Merveilles.

vendredi 22 septembre 2023

Nomadland

Après l’effondrement économique de la cité ouvrière du Nevada où elle vivait, Fern décide de prendre la route à bord de son van aménagé et d’adopter une vie de nomade des temps modernes, en rupture avec les standards de la société actuelle.

J'avais été voir ce film à sa sortie, et je viens de le revoir ce soir. Et une fois de plus, il a réussi à me tirer des larmes. Nomadland est une magnifique et émouvant road movie, plus d'humanité, de paysages magiques et emprunt d'une grande chaleur humaine. Plusieurs des intervenants du film sont de véritables nomades, ce qui apportent un supplément d'authenticité à cette incroyable fresque. Et la performance de Frances McDormand est saisissante. Une perle rare que j'ai appréciée une fois de plus.

J'ai toujours été fasciné par les parcours atypiques et les trajectoires hors du commun. Nomadland nous dévoile l'envers du rêve américain, le monde des laissés-pour-compte du système, de ceux et celles qui ont été rejetés par le système ou qui s'en sont détournés volontairement. Pour certains, un choix de vie. Pour les autres, une manière de survivre malgré tout.

Si le sujet vous intéresse, je vous renvoie vers mon article sur Slab City, une ville de nomades en plein désert, une enclave hors du système qui n'est pas sans rappeler le jeu Dream Askew qui traite de sujets similaires mais avec une approche queer.

jeudi 21 septembre 2023

Elves (mini-série)

Les vacances de Noël d'une ado et de sa famille virent au cauchemar lorsqu'ils découvrent une ancienne menace qui plane sur l'île où ils séjournent.

Avec Elves, Netflix nous propose une mini-série de 6 épisodes de 25 minutes mêlant fête de Noël, créatures des bois et mythologie nordique. Ici les elfes des bois ne sont pas de mignonnes petites créatures mais des bestioles agressives contenues sur une île isolée depuis la nuit des temps par un groupe de gardiens se succédant de génération en génération. La venue d'une famille pour Noël va mettre à mal ce fragile équilibre. Une sympathique petite série de Noël et d'horreur qui se laisse regarder tranquillement. Et une idée toute trouvée pour un scénario-jeu sans prise de tête. J'ai beaucoup aimé.

Viendra le temps du feu (Wendy Delorme)

"Elles étaient toutes brisées et pourtant incassables. Elles existaient ensemble comme un tout solidaire, un orchestre puissant, les organes noués en ordre aléatoire, un grand corps frémissant. Et j’étais l’une d’entre elles." Une société totalitaire aux frontières closes, bordée par un fleuve. Sur l’autre rive subsistent les vestiges d’une communauté de résistantes inspirée des Guérillères de Monique Wittig. Dans la capitale du territoire fermé, divers personnages se racontent, leurs aspirations, leurs souvenirs, comment survivre, se cacher et se faufiler dans un monde où les livres sont interdits. Une dystopie où se reflètent les crises que nous traversons aujourd'hui. Un roman choral poétique et incandescent, où l’on parle d’émancipation des corps, d’esprit de révolte et de sororité. Un hommage à la littérature et à son potentiel émancipateur et subversif.

Dans mon envie de voir et de lire des choses sur les dystopies, Viendra le temps du feu m'est apparu comme une évidence. Je connaissais cet ouvrage via les lectures scolaires d'un de mes enfants. J'avais commencé à le lire puis laisser de côté par manque de temps. Je l'ai donc ressorti de la bibliothèque pour l'occasion, en prenant mon temps, pour une lecture attentive. Un roman étonnant et qui met en relief nombre de discriminations présentes dans notre société, dans une fresque chorale édifiante. On sait que c'est une dystopie mais on se rend très vite compte qu'elle existe déjà dans nos sociétés, peut-être de manière dispersée mais néanmoins présentes. Et ça fait terriblement peur. Une lecture assez éprouvante aussi; les différents protagonistes souffrent beaucoup et on est pris d'empathie pour eux.

Côté jeu de rôle, j'ai très vite pensé à Dream Askew: des communautés queer tentant de (sur)vivre dans des enclaves à l'écart d'une civilisation qui ne leur veut pas que du bien. Des personnages complexes, forts et fragiles à la fois, en souffrance, à la recherche du bonheur, d'une raison de vivre, en lutte pour leur survie. Un jeu de rôle qui pousse à la réflexion et si vous ajoutez le roman de Wendy Delorme, vous avez un cadre de jeu et une mine d'or d'inspirations. Un combo gagnant. A se demander si Avery Alder, l'autrice derrière Dream Askew n'avait pas lu le roman, ou vice versa. En tout cas ça m'a donné envie de ressortir ce jeu.

mardi 19 septembre 2023

La servante écarlate (saison 1)

Dans un avenir proche, la combinaison de pollutions environnementales et de maladies sexuellement transmissibles a entraîné une baisse dramatique de la fécondité qui a pour conséquence un taux de natalité extrêmement bas. Les Fils de Jacob, une secte politico-religieuse aux accents fondamentalistes, en a profité pour prendre le pouvoir, détruisant la Maison-Blanche, la Cour Suprême et le Congrès lors d'un coup d’État.

Dans cette version dystopique et totalitaire des États-Unis, la République de Gilead, les dissidents, les homosexuels et les prêtres catholiques sont condamnés à mort par pendaison. Les relations hommes/femmes obéissent dorénavant à des règles très strictes. Alors que les hommes occupent toutes les positions du pouvoir, les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes à part entière. Elles ne peuvent ni travailler, ni posséder d'argent, ni être propriétaires, ni lire. Elles sont catégorisées selon leur fonction : les Épouses sont les femmes des dirigeants, les Martha s'occupent de la maisonnée et les Servantes sont uniquement dédiées à la reproduction, sous la surveillance rigide des Tantes. Les Servantes sont affectées au sein des familles dirigeantes, jusqu'à ce qu'elles mettent au monde les enfants tant désirés.

La série suit le parcours de June, une femme devenue Servante sous le nom de Defred, car au service du commandant Fred Waterford.

Une dystopie d'une cruauté incroyable, qui tire ses origines profondes des saintes écritures ou du moins de l'interprétation déformée d'un groupe d'illuminés et de fanatiques comme c'est souvent le cas dans les régimes religieux; une dystopie crédible et établie suite à un coup d'état devenu crédible également suite à l'attaque du capitole par QAnon en avril 2021. On peine à y croire et en même temps on surprend à y croire tellement on devine les ferments de ce régime dans certaines situations actuelles. Voir cette série aujourd'hui est encore plus saisissant pour moi qu'à sa sortie en 2017.

Au-delà de la série, on a tous les éléments d'un cadre de jeu de rôle dystopique où les joueur.euse.s incarneraient des résistant.e.s ou des victimes de ce régime infâme. En tout cas, un sujet intéressant à traiter dans un jeu de rôle, car oui le jeu de rôle peut aussi véhiculer des messages sociétaux, politiques et philosophiques, en tout cas faire réfléchir et offrir un espace de dialogue et de réflexion autour de certains thèmes; enfin c'est mon avis. Pour joueur.euse.s averti.e.s.

mercredi 6 septembre 2023

American Insurrection

Dans un monde dystopique, toute personne n'étant pas blanche, chrétienne, hétérosexuelle et genrée est traquée par "les Volontaires". Un petit groupe d'activistes vont tenter de passer la frontière entre États-Unis et Canada, mais tout ne va pas se passer comme prévu.

American Insurrection pose le décor d'une Amérique raciste, intolérante et qui a clairement basculé dans un régime autoritaire. Tout qui ne rentre pas dans la norme édictée par le gouvernement est traqué et marqué. Les protagonistes de l'histoire dont certains sont marqués attendent un signal radio qui leur donnera des coordonnées pour passer la frontière en évitant les patrouilles et les contrôles des Volontaires.

Le film pose ce décor puis bascule très vite dans un huis-clos psychologique; toute l'histoire ou presque se passe dans la ferme où attendent les fuyards. On découvre le monde extérieur et le passé souvent difficiles des protagonistes par bribes sous forme de flashbacks de ce qu'était le monde avant le basculement. Très vite, les choses vont prendre une tournure tragique et tout ne se terminera pas bien pour le petit groupe.

Mon impression: les dystopies m'ont toujours fasciné. Celle décrite dans American Insurrection fait peur dans le sens où elle pourrait fort bien être l'Amérique de demain. Le film ne situe pas l'histoire dans le temps mais on pourrait déjà y être aujourd'hui.

L'approche psychologique et le fait qu'au final les personnages ne sont pas blancs ou noirs mais tout en nuance de gris donne une certaine authenticité à l'histoire. Tous les Volontaires ne sont pas des salauds et dans le camp des traqués, il y a aussi des penchants mauvais et des actes cruels qui sont posés.

Le film souffre peut-être un peu d'un budget limité et de quelques défauts de réalisation (quelques faux raccords que j'ai remarqués) mais dans l'ensemble, on a un bon sujet et un traitement intéressant des différents sujets abordés.

Côté jeu de rôle, je vois bien American Insurrection comme setting pour Dream Askew. L'enclave des PJ serait la ferme où ils se cachent; le monde extérieur l'Amérique des Volontaires. Chacun des personnages pourrait être adapté à un profil de Dream Askew. On pourrait aussi reprendre des éléments du film pour un jeu comme Sigmata mais sans les super pouvoirs.

American Insurrection, malgré ses défauts de production et quelques imperfections dans son déroulement, pose de bonnes questions et offre l'occasion d'essayer d'y répondre, pourquoi pas dans un jeu de rôle. L'occasion de réfléchir à des questions de société tout en jouant. Le jeu de rôle peut aussi être un outil politique et social.

En y repensant, la dystopie décrite dans Amerian Insurrection m'évoque le monde développé par Wendy Delorme dans Viendra le temps du feu.

samedi 2 septembre 2023

Dans l'ombre de Stygia (inspirations pour Wraith)

A l'occasion d'une jam sur le thème de Wraith organisée par Linou, j'ai produit ce petit livret de quatre pages intitulé Dans l'ombre de Stygia proposant une série d'inspirations pour le jeu de rôle Wraith.

Pour rappel, Wraith est le quatrième jeu du Monde des Ténèbres publié chez White Wolf et où les joueur.euse.s incarnent des fantômes, âmes en peine errant entre le monde des vivants et celui des morts, en recherche de rédemption et de délivrance. Un jeu aux thèmes très durs et riches en émotions.

L'idée de la jam organisée par Linou Major Zero était de produire un contenu en rapport avec le jeu ou les thèmes du jeu et de présenter le résultat lors d'une soirée sur Twitch. C'était hier soir: une soirée mémorable où chacun.e a eu l'occasion de présenter sa production et d'échanger autour de Wraith et des thèmes du jeu. La soirée a également été l'occasion pour Linou et le label DCC de présenter les futurs projets du label.

J'ai eu l'insigne honneur de passer une petite demi heure dans l'émission et de présenter ma petite production. Un très chouette moment de partage autour de Wraith et du jeu de rôle en général. Et le plaisir aussi de découvrir les productions des autres participant.e.s de la jam: des choses très fortes, chargées en émotions, bien dans l'esprit du jeu. Un grand merci à Linou et au DCC pour l'invitation; une première pour moi sur Twitch.

jeudi 31 août 2023

The Void

Un agent de police découvre un homme ensanglanté sur une route déserte et l'emmène en urgence à l'hôpital. Rapidement d'étranges individus entourent le lieu et les patients devenus fous subissent d'effroyables transformations. Le policier va alors découvrir, à l'intérieur de l'hôpital, une porte vers un monde démoniaque.

The Void, c'est un petit condensé d'horreur cosmique et de terreur. Mélange non dilué de fantastique lovecraftien et de violence sanguinolente. Après une très courte séquence d'exposition, on est très vite jeté en pâture aux terrifiantes créatures qui peuplent l'univers de The Void: montres difformes, reliquats d'êtres humains corrompus et plus terrifiants encore les membres encapuchonnés de la secte, encerclant en silence l'hôpital où se déroule l'histoire. The Void ne vous laissera pas reprendre votre souffle. Malgré une réalisation parfois une peu hésitante et un jeu d'acteurs approximatifs, ce petit film d'horreur cosmique se laisse regarder, en plein d'être une mine d'or d'inspirations pour vos prochaines parties de Cthulhu ou Kult.

mardi 29 août 2023

Pèlerins des ténèbres (Serge Brussolo)

Enfermé dans une cage de fer, dans les oubliettes d'une abbaye, un moine dément raconte que le pèlerinage dont il avait la charge s'est terminé en enfer. Le diable, affirme-t-il, a emporté tous ceux qui l'accompagnaient. Que se passe-t-il en réalité dans les montagnes où serpente l'interminable route menant aux reliques de saint Gaudémon, martyr jadis supplicié par Caligula, l'empereur fou ? Une chose est sûre, beaucoup de gens disparaissent et les sommets semblent habités par des créatures de légende qui ont fait des pèlerins leur gibier quotidien. Quel secret, quel complot hérétique tente-t-on de dissimuler sous le masque de la superstition ? Marion, la jeune tailleuse d'ex-voto, sera-t-elle plus chanceuse que ceux qui l'ont précédée sur les chemins du mystère...ou succombera-t-elle, à son tour, aux sortilèges du pèlerinage maudit ?

Ayant beaucoup apprécié l'Armure de Vengeance, du même auteur, c'est assez confiant que j'ai emprunté Pèlerins des ténèbres. Je n'ai pas été déçu. Serge Brussolo est un conteur né qui sait créer une ambiance et planter un décor, y poser ses personnages et nous embarquer de ses histoires.

Dans un Moyen Age sombre et pétri de superstitions, une jeune femme va faire face à un destin à la fois tragique et dantesque. Je ne vais pas prendre le risque d'évoquer des éléments du récit, au risque de spoiler, mais on est face à une intrigue bien ficelée, plein de mystères dont on tire le fil chapitre après chapitre, avec une révélation finale surprenante mais terriblement bien imaginée. Après, je suis peut-être bon public mais ça a fonctionné sur moi. L'histoire est passionnante de bout en bout; difficile de poser le livre avant la fin. La preuve: je l'ai lu en une semaine.  

A noter également une intrigue à reprendre et adapter dans votre jeu de rôle médiéval sombre favori.

mardi 22 août 2023

Jeu de rôle au bureau (ALIEN)

Parlons un peu jeu de rôle pour changer.

Depuis quelques mois, j'ai réussi à remonter un groupe de jeu de rôle au boulot: des collègues intéressés de découvrir le jeu de rôle et d'autres déjà rôlistes occasionnels intéressé.e.s de découvrir un jeu, en l'occurrence ALIEN.

On joue sur les pauses de midi, des sessions courtes d'environ 40 à 45 minutes, en mode épisodes de série. Une fois les premières sessions explicatives passées, je leur ai proposé la première partie de mon scénario en trois parties LA BOÎTE DE PANDORE. Les joueur.euse.s se sont distribué.e.s les personnages prétirés et c'est parti. Là, on en est à notre seizième session, soit un total cumulé d'une douzaine d'heures de jeu. Pas mal et en plus il.elle.s en redemandent. Cerise sur le gâteau: on a embarqué deux personnes en cours de route, un joueur et tout récemment une nouvelle joueuse très motivée.

Jouer au bureau entre collègues demande un peu d'organisation et d'effort pour trouver des slots libres où tout le monde est disponible; on se réserve une salle de réunion tranquillement et on joue la session. La qualité de jeu varie d'une session à l'autre mais globalement, je suis personnellement très satisfait des sessions et je pense que les participant.e.s également. Les dernières sessions ont été riches en péripéties et situations tendues bien dans l'ambiance d'ALIEN. 

Vraiment, agréablement surpris et très content de m'être accroché et d'avoir poussé l'initiative. Bien entendu, je ne suis pas l'unique moteur et sans les joueur.euse.s, rien ne serait possible. On sent vraiment la motivation et l'envie de jouer, peut-être encore plus vu le cadre et la cadence de jeu.

Pour résumer, je me régale littéralement. L'histoire semble approcher d'une fin possible mais difficile de prédire ce qui va arriver, tant la situation est critique et le dénouement imprévisible. On a programmé deux autres sessions pour la semaine prochaine.

Un dernier mot concernant le format court des sessions de jeu: c'est clairement très frustrant de devoir s'arrêter après 45 minutes de jeu mais d'un autre côté j'arrive assez souvent à terminer sur un cliffhanger qui crée une attente forte pour la prochaine session. Autre avantage: je peux adapter l'histoire et prévoir les développements possibles pour la prochaine session, encore que pour cet aspect des choses, les joueur.euse.s arrivent presque à chaque fois à me surprendre encore. Un régal je vous dis.

mercredi 9 août 2023

RPGADAY 2023: mes réponses aux 31 questions

Mes réponses aux 31 questions du RPGADAY 2023.

1. Premier jdr joué cette année: ça doit être D&D5 dans le cadre de l'atelier jeu de rôle auquel je suis inscrit avec mon fils. On joue une fois par mois, le 3e vendredi du mois.

2. Premier meneur de jeu: un gars qui était à l'école d'informatique avec moi. Il m'a initié au jeu de rôle et c'était du AD&D.

3. Premier jeu de rôle acheté cette année: j'ai acheté le PDF du jeu d'aventure Labyrinthe, très récemment. J'avais déjà le bouquin en physique mais je voulais avoir le PDF pour pouvoir en disposer en ligne plus facilement et sans risquer d'abîmer le livre.

4. Dernier jeu de rôle acheté: voir réponse 3; je n'achète pas beaucoup de jeux en fait.

5. Plus vieux jeu auquel vous ayez joué: l'Oeil Noir je pense, en fait l'Anneau Noir, une version simplifiée de l'Oeil Noir. Sinon peut-être aussi datant de la même époque Fighting Fantasy lorsque j'ai utilisé les règles des Défis Fantastiques pour motoriser certains de mes créations maison.

6. Jeu préféré auquel vous n'avez jamais l'occasion de jouer: beaucoup de jeux sont mes préférés;  difficile de faire un choix. Pour l'instant, je suis focalisé sur deux ou trois jeux maximum et ça me convient. Ma collection n'est pas énorme, ayant revendu ma collection il y a des années. Donc je choisis mes jeux avec précaution et en général ils deviennent mes jeux préférés pendant un temps.

7. Jeu le plus malin auquel vous ayez joué: l'Appel de Cthulhu et consorts, par le simple fait que pour préparer certains scénarios, j'ai fait des recherches historiques notamment.

8. Personnage favori: un gobelin rencontré au cours de nos aventures à D&D5 et qui s'appelle Kout.

9. Dé favori: bien que fort attaché au D20, ma préférence va au D6; simple, facile à se procurer, une échelle maîtrisable et on peut en lancer des brouettes.

10. Fiction dérivée favorite: Buffy ? Dune ? Alien ? Les choix ne manquent pas. Pour ALIEN, je le maîtrise actuellement, donc oui ALIEN. L'univers développé dans le jeu en dehors des xénomorphes est vraiment inspirant et offre plein de possibilités d'aventures.

11. Jeu le plus étrange auquel vous ayez joué: aucune idée.

12. Vieux jeu auquel vous jouez encore: si on dit que D&D5 est le descendant du D&D antique originel, alors D&D. Sinon je ne joue plus à des vieilleries mais j'ai une grosse dose de nostalgie par contre. Si l'occasion se présentait de jouer à un vieux jeu des débuts du jeu de rôle, je ne dirais pas non. A une époque j'ai animé une table à Labyrinth Lord. Très OSR et donc un petit brin de nostalgie. On a fait quelques parties en mode porte-monstre-trésor. Je pense que si je devais m'y remettre aujourd'hui, j'opterais pour Dungeon Crawler Classics.

13. Mort de personnage la plus mémorable: un de mes personnages, un genre d'aventurier-barde avec un grand chapeau rouge, qui s'est sacrifié pour que le groupe puisse survivre; c'était lors de l'ultime combat de la campagne, donc pas de regret mais un beau moment.

14. Achat favori en convention: je n'ai jamais été en convention en fait.

15. One-shot/module favori en convention: idem que 14.

16. Jeu que vous souhaitez posséder: Nibiru, un jeu de SF poétique et d'exploration. Le visuel est extraordinaire et le pitch très intrigant. 

17. Jeu le plus drôle auquel vous ayez joué: même dans mes scénarios d'horreur, on arrivait à faire de l'humour. Difficile de trouver un jeu de rôle "drôle" en tant que tel. J'ai possédé à une époque le jeu Le Monde de Murphy, bien frappa-dingue mais jamais joué. Idem pour Conspirations qui était lui aussi bien barré.

18. Système de jeu favori: celui du jeu d'aventure Labyrinthe; simple, direct, facile à expliquer et pouvant s'effacer au profit de l'histoire et du roleplay. Cthulhu Dark me plait aussi beaucoup pour les mêmes raisons, en plus d'être totalement en adéquation avec le thème lovecraftien.

19. Aventure publiée favorite: je joue rarement les histoires publiées; je m'en inspire parfois mais je n'ai jamais joué telle quelle une aventure publiée. Donc difficile pour moi de répondre.

20. Vous y jouerez encore dans 20 ans: j'ai bien des jeux favoris en ce moment parce que je les pratique mais difficile de me projeter dans 20 ans, d'autant que j'aurai 70 balais à ce moment-là. J'espère encore faire du jeu de rôle, peut-être avec mes petits-enfants. Sinon je pense que du D&D ou approchant, j'y jouerai encore. Des histoires lovecraftiennes aussi. Il y a des classiques qui ne se démodent pas. Après, la pratique du jeu de rôle aura sans doute encore évolué. On verra bien.

21. Jeu de rôle à licence préféré: j'ai pas mal joué à des jeux liés aux univers de Starwars; idem pour des univers littéraires comme l'oeuvre de Lovecraft. J'aime assez le nouveau jeu de rôle dans l'univers de Dune. De là à dire "préféré"...

22. Meilleur achat jdr d'occasion: il y a longtemps j'avais acheté la 5e édition de l'Appel de Cthulhu en occasion, celle avec le dessin de Caza en couverture. Elle m'a accompagné des années. Revendue depuis.

23. Le produit jdr au look le plus cool: sans conteste le jeu d'aventure Labyrinthe. Les visuels d'ALIEN sont pas mal non plus mais le plus cool reste Labyrinthe. Un bouquin magnifique et des dés custom.

24. Jeu de rôle simple/complexe auquel vous jouez: pour la simplicité, je citerai Labyrinthe et Cthulhu Dark. Pour la complexité, D&D5; j'aime bien en tant que joueur mais je ne suis pas certain que je m'amuserais autant en tant que MJ. Là, j'anime une table à ALIEN et même si les règles de base sont simples, il y a quand même une certaine complexité due au grand nombre de petits sous-systèmes. Il m'arrive souvent d'oublier d'appliquer telle ou telle règle mais ça reste gérable.

25. Jdr possédé mais pas joué: Monster of the Week; acheté l'année passée mais pas encore eu l'occasion de le faire jouer.

26. Feuille de personnage préféré: je trouve toujours un truc qui ne va pas avec les feuilles de personnage. Finalement un simple petit bout de papier et ça marche aussi non?

27. Jeu dont vous souhaiteriez une nouvelle édition: Starwars D6; j'en ai de très bons souvenirs.

28. Le jeu le plus effrayant auquel vous ayez joué: l'Appel de Cthulhu je pense. Cela dit, je était plus souvent meneur que joueur. J'ai fait une partie de Macadabre. C'était bien flippant.

29. La rencontre la plus mémorable: encore une fois, le petit gobelin Kout. Un PNJ mais auquel on s'est beaucoup attaché dans le groupe.

30. Le jdr obscur auquel vous avez joué: Macadabre était bien bien sombre. Après j'ai aussi animé des parties de Cthulhu Dark où on n'était pas trop là pour rigoler.

31. Le jdr préféré pour toujours: pour l'instant, je pense à Labyrinthe. Je sais, je fais une idée fixe sur ce jeu mais je me soigne.

samedi 5 août 2023

Camp Zéro (Michelle Min Sterling)

Amérique du Nord 2049. Les températures atteignent des niveaux intolérables et l'industrie pétrolière s'est effondrée. Les plus fortunés habitent dans la Cité Flottante, une île artificielle, tandis que le reste de la population continentale lutte pour survivre. Embauchée comme hôtesse dans un club privé de la Cité, Rose espère enfin se diriger vers un avenir meilleur.

A Blanche Alice, une station de recherche datant de la guerre froide, des combattantes hautement qualifiées mènent une mission de surveillance climatique. Mais les termes de cette mission deviennent de plus en plus étranges au fil tu temps.

Dans le Grand Nord canadien, Camp Zéro se construit peu à peu. Profitant d'un climat encore vivable, cet endroit doit marquer l'avènement d'une nouvelle façon de vivre. Pour Grant, professeur de littérature exilé, c'est l'occasion d'expier le sinistre héritage de sa famille. 

Chacun suivant ses propres objectifs, à qui faire confiance? Accepter l'amour pourrait-il s'avérer le choix le plus radical?

Ce que j'ai aimé dans Camp Zéro: une histoire se déroulant sur une terre ravagée par les effets du réchauffement climatique et la folie des hommes; étrangement le monde actuel quand on voit les effets dramatiques du réchauffement climatique. On ne devra pas attendre 2049 pour arriver à la situation dépeinte dans Camp Zéro. Plusieurs protagonistes dont les destins finissent par se croiser, dessinant une histoire plus large et plus édifiante. Le récit de survie des femmes de la station Blanche Alice. Un plaidoyer féministe bien amené ainsi qu'une réflexion sur le désastre climatique et la survie, le développement des personnages par touches subtiles, une fin ouverte.

Ce que j'ai moins aimé: une fin qui laisse sur sa faim, si on peut dire ça comme ça. Pas mal d'éléments se font jour sur les cinquante dernières pages mais on a l'impression que l'autrice a cherché à finir son roman un peu trop vite. Le destin injuste de certains personnages et la folie subite d'autres. J'imaginais la fin de certains protagonistes autrement. Avis 100% subjectif.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié la lecture de ce roman et la réalité hélas prophétique qu'il dépeint. On suit la petite histoire des protagonistes au sein d'une histoire plus vaste, clairement la survie de l'humanité, sans nous donnant des pistes de solutions, pour la bonne et simple raison qu'il n'y en a pas ou qu'il n'y en a plus. Une approche très subtile que j'ai beaucoup aimé. Un premier roman qui fait mouche.