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vendredi 20 août 2021

Lovecraft aurait eu 131 ans aujourd'hui

Howard Phillips Lovecraft est né le 20 août 1890 à Providence. Il aurait eu 131 ans aujourd'hui, âge vénérable pour ce Grand Ancien, fondateur sans le savoir d'un genre qui a marqué et marque encore aujourd'hui de nombreuses oeuvres artistiques, et notamment le jeu de rôle.

Clairement, ma vie rôliste aurait été différente si je n'avais pas découvert Lovecraft et son oeuvre. Alors, oui on peut toujours discuté de l'homme derrière les livres et revenir sur certaines de ses opinions, clairement discutables de nos jours, et je suis le premier à le rappeler lorsque le sujet est abordé, mais ce qui est indiscutable c'est l'influence de ses écrits sur la littérature, le cinéma, la musique, le jeu vidéo et le jeu de rôle. Cthulhu et le mythe sont partout. C'est énorme. Bon anniversaire, HP Lovecraft.

C'est l'occasion aussi pour moi de revenir sur mes productions en rapport avec l'oeuvre du maître de Providence.
Pour Cthulhu Dark, je vous propose L'horreur de Lanesville et 6 investigateurs prêts à jouer.
Pour Delta Green, j'ai une petite campagne en 5 épisodes opposant les agents à la Karotéchia, une société occulte nazie. J'ai également un autre pack Delta Green avec plusieurs histoires indépendantes.
Le pack Cthulhu An Mil vous plongera  dans un Moyen Age sombre et marqué par l'emprunte des Grands Anciens.
J'avais également commis un scénario et un peu de matériel de jeu pour la version d20 de l'Appel de Ctlhuhu.
Cthulhu in Berlin est un cross-over entre l'Appel de Ctlhulhu et le jeu Cold City. Vous y interprétez des agents alliés dans le Berlin de 1945.
Et pour finir, mon petit Cthulhu Fhtagn, un jeu de rôle minimaliste pour jouer du Cthulhu. Le jeu est sympa mais avec le recul, je lui préfère le Cthulhu Dark de Graham Walmsley.

dimanche 15 mars 2020

H.P. Lovecraft (1890 - 1937)

Aujourd'hui, il y a 83 ans, le 15 mars 1937, disparaissait Howard Phillips Lovecraft, un des auteurs d'horreur et de fantastique majeurs du vingtième siècle. Même s'il ne connut pas une très grand notoriété de son vivant, son oeuvre fut une source d'inspiration considérable pour les générations suivantes d'écrivains d'horreur.
En tant que rôliste, j'ai découvert Lovecraft avec le jeu de rôle L'Appel de Cthulhu auquel j'ai énormément joué, le plus souvent en tant que Meneur de Jeu. J'ai écrit un très grand nombre de scénarios pour l'Appel de Cthulhu et Delta Green, le supplément replaçant le Mythe de Cthulhu dans notre époque contemporaine. Plus récemment, j'ai redécouvert Lovecraft avec le Cthulhu Dark, un ensemble de règles simples proposées par Graham Walmsley dans son livre Stealing Cthulhu.
Pour moi, au-delà des polémiques sur l'auteur lui-même, Lovecraft reste une référence tant en matière d'horreur cosmique que de jeu de rôle. Je relis régulièrement ses nouvelles. Dagon et la Cité sans nom restent pour moi les deux nouvelles les plus emblématiques de l'auteur.
Aujourd'hui, j'ai 47 ans. Le même âge que H.P. Lovecraft à sa mort. Nous sommes le 15 mars 2020 et l'angoisse m'étreint. Si je survis à cette journée, je pourrais peut-être me considérer comme un Grand Ancien.

mercredi 11 décembre 2019

Cthulhu Hack, Rites Nocturnes

Rites Nocturnes est le kit de découverte de la version française de Cthulhu Hack, l'adaptation lovecraftien du Black Hackédité par les XII Singes.
De quoi s'agit-il exactement? Rien de moins qu'une façon alternative de jouer et vivre des aventures dans l'univers horrifique de Lovecraft, en utilisant un moteur de jeu issu à la fois de l'OSR et des apports plus modernes du D20. On retrouve les six caractéristiques chères aux aficionados de Donjons & Dragons et les dés d'usage pour la gestion des ressources. Il n'y a que les joueur.euse.s qui jettent les dés, exception faite pour les dommages infligés par les monstres. Jets de Sauvegarde et de Ressources forment l'essentiel des règles. Simple, lu en 20 minutes, expliqué en 5, ce kit de démo est l'outil idéal pour vous lancer, tester le jeu et faire découvrir le jeu de rôle. Ce kit d'à peine 16 pages contient un mini-scénario et quatre personnages prêts à jouer.

samedi 10 août 2019

Les Chroniques de Cthulhu, 21 contes d'horreur lovecraftienne : compte-rendu de lecture (3)

Je continue ma lecture des chroniques de Cthulhu et mes compte-rendus de lecture.
Tentante Providence (Jonathan Thomas) reprend le motif de certaines nouvelles de Lovecraft avec une errance dans les rues de la Providence d'aujourd'hui et des flashbacks de la Providence du début de XXe siècle. Un photographe revient à Providence à l'occasion d'une exposition et d'une réunion des anciens de l'université et se souvient d'une étrange apparition dont il avait été l'unique témoin jadis. Alors qu'il arpente les rues de la ville, il est à nouveau témoin d'une apparition fantomatique, celle d'un Lovrecraft soucieux, faisant les cent pas et cherchant à l'attirer dans de tentantes ténèbres. Il échappera de peu à un destin funeste et à une entité d'outre-dimension. Un récit un peu long mais qui prend finalement toute sa dimension sur la longueur. Une vérité aussi incroyable que glaçante et encore et toujours une foule de références à l'oeuvre du maître de Providence.

Hurlements dans la nuit (Darrell Schweitzer), terreurs nocturnes, attrait des ténèbres, créatures noires et ailées, lente descente vers une folie inéluctable, tels sont les ingrédients de ce conte horrifique.

La vérité sur Pickman (Brian Stableford), ou plutôt une vérité possible sur Pickman et les effroyables mutations dont il a été le sujet, ainsi que ses modèles. Une fois de plus, un développement intéressant autour de Pickman. Ici, on creuse les origines de l'artiste et la possible survivance d'un gène responsable des mutations évoquées par Lovecraft.

dimanche 28 juillet 2019

Les Chroniques de Cthulhu, 21 contes d'horreur lovecraftienne : compte-rendu de lecture (2)

Je continue mon compte-rendu de lecture des Chroniques de Cthulhu avec les cinq contes suivants.
Usurpation (William Browning Spencer); une expérience étrange dans l'ombre de montagnes hallucinées, mais cette fois situées dans le désert du Nouveau Mexique. Une divinité très ancienne hante les collines désertiques, attirant irrémédiablement ses proies. Un récit captivant et bien amené.

Le livre de Denker (David J. Schow) est une variation sur le thème d'un célèbre livre interdit. Une nouvelle courte et assez cryptique.

Les habitants de Wraithwood (W.H. Pugmire) emmène le lecteur à la découverte d'un manoir tapi au plus profond de la forêt et de ses habitants très particuliers. Un récit entre folie et cauchemar, où les peintures grotesques d'un dénommé Pickman semblent une fois de plus jouer un rôle.

Le Dôme (Mollie L. Burleson) est un conte sensiblement plus court mais évocateur; un magasin de seconde main au fin fond du Nouveau Mexique s'avère être un portail vers une dimension cthulienne.

Rotterdam (Nicholas Royle) surfe sur une hypothétique adaptation du Molosse de H.P. Lovecraft au cinéma. Le protagoniste, repéreur pour le compte de la maison de production, va devenir malgré lui le héros d'une histoire sordide, digne du maître de Providence. Âmes sensibles  s'abstenir. La fin est particulièrement ignoble.

dimanche 26 août 2018

Le Guide Lovecraft (Christophe Thill)

C'est avec une certaine fébrilité que je me suis plongé hier dans la lecture du Guide Lovecraft, de Christophe Thill. L'ouvrage, assez cours (161 pages que j'ai presque lues d'une traite) se veut un guide pour découvrir ou redécouvrir l'oeuvre du Maître de Providence, créateur de Cthulhu mais pas seulement.
On y découvre un auteur fascinant et multiforme, précurseur du genre fantastique, philosophe, poète aussi, loin du cliché de l'écrivain bizarre et reclus. On évoque sa vie, son enfance et ses débuts en écriture. On n'échappe pas à la face sombre de l'homme, dans une société américaine du début du vingtième siècle, emprunte d'intolérance et de racisme. Sur ce point polémique, l'auteur du guide se montre très clair, sans langue de bois, ne cherchant pas à excuser les positions de Lovecraft mais les exposant simplement et les replaçant dans leur contexte historique de manière factuelle.
Le guide revient sur les travaux et les écrits menés par Howard Phillips Lovecraft en collaboration avec de nombreux auteurs, admirateurs et souvent amis comme Robert E. Howard (le créateur de Conan) ou Fritz Leiber. On se rend compte à quel point Lovecraft a marqué les auteurs de son temps et poser les bases du fantastique et d'une certaine science-fiction dans la littérature du vingtième siècle.
Le guide fait la liste des productions connues ou moins connues de HPL, ainsi que des adaptations au cinéma, en bande dessinée, en jeu vidéo et bien entendu en jeu de rôle. Sur ce dernier point, je regrette que le chapitre soit un peu court mais Christophe Thill n'étant pas un spécialiste du jeu de rôle, il ne fait qu'évoquer les jeux les plus connus, tout en soulignant le rôle prépondérant du jeu de rôle à une époque où Lovecraft n'était pas si connu que ça.
Un ouvrage des plus intéressants, encyclopédique pourrait-on dire, à lire même (ou surtout) si comme moi vous pensiez tout connaître de H.P. Lovecraft.

mercredi 22 août 2018

The Sinking City (Cthulhu inside)

The Sinking City est un jeu vidéo exploitant allègrement les thématiques lovecraftiennes; le trailer est bien foutu et c'est annoncé pour le printemps 2019, en espérant que les étoiles soient propices.

dimanche 27 novembre 2016

Re-animator

Re-animator est un film d'horreur très librement inspiré de la nouvelle Herbert West Réanimateur d'H.P. Lovecraft.
Quand je dis "très librement", je n'exagère qu'à peine.
Herbert West est un savant brillant mais totalement fou: il a mis au point un réactif permettant de ramener les morts à la vie. Mis à part le personnage de West et son obsession pour ses recherches impies, on est très loin du récit du maître de Providence.
Dans le film, West utilise son sérum sans discernment, ressuscitant tous les cadavres qui lui passent entre les mains. L'affaire tourne rapidement au drame puis au festival de cadavres ambulants. On a même droit à une tête coupée parlante et avide de vengeance.
Du grand n'importe quoi comme on osait en faire dans les années 80 en matière de film d'horreur gore. Rétrospectivement ça fait plutôt sourire. Je vous laisse en juger avec la bande annonce de l'époque: de la vraie grande série B.


Comme vous l'aurez sans doute deviné, je me suis directement inspiré du personnage d'Herbert West pour mon investigateur le docteur Stuart H. West. Bien entendu, il n'est peut-être pas nécessaire que le docteur Stuart .H. West s'amuse à injecter des sérums douteux à tous les cadavres qui passent, du moins pas avant d'avoir gagné quelques points de folie supplémentaires.

mercredi 16 novembre 2016

La Malédiction d'Arkham (The Haunted Palace)

Prenez l'Affaire Charles Dexter Ward, ajoutez un peu de Profonds et saupoudrez d'Edgar Allan Poe.
Mélangez le tout et donnez-le à jouer à Vincent Price et vous obtiendrez La Malédiction d'Arkham, un film d'épouvante de Roger Corman.
Ce film de 1963 rassemble tous les clichés du genre: un paysage inquiétant baigné de brume, un orage nocturne agrémenté de quelques éclairs, un antique château ayant appartenu à un sorcier, un livre maudit, une fosse avec un monstre dedans (est-ce un Profond?), des références à Cthulhu et Yog Sothoth, des mutants mi-humain mi-poisson, des villageois armés de torches, un mélange entre une nouvelle de Lovecraft et un poème d'Edgar Allan Poe, le tout surjoué par un Vincent Price terrifiant (ou qui essaie de l'être). Evidemment avec le recul des années, ce petit film (de série B) peut prêter à sourire. Il n'en reste pas moins sympathique et divertissant, voire instructif sur ce que pouvait être le cinéma d'horreur des années 60. J'avais relu l'Affaire Charles Dexter Ward préalablement et je me suis amusé à comparer le roman et le film, un rictus amusé au coin des lèvres.

mercredi 9 novembre 2016

Trois investigateurs

L'univers de H.P. Lovecraft, sa cosmologie horrifique et ses entités hors normes ont toujours exercé sur moi un fascination particulière. Et malgré de nombreuses infidélités fantasyscience-fiction ou space opera, je reviens toujours aux écrits du maître de Providence; je ne pourrais dire combien de fois j'ai lu et relu Dagon (court mais terriblement évocateur), l'Affaire Charles Dexter Ward (de mon point de vue une des meilleures nouvelles de HPL), l'Appel de Cthulhu (oeuvre ô combien fondatrice) ou encore Celui qui chuchotait dans les ténèbres (glaçante perspective).
Ainsi je me replonge une fois encore dans les fantasmes du maître de l'horreur en publiant la description de trois investigateurs que j'avais initialement imaginés pour le jeu de rôle L'Appel de Cthulhu mais que je vais très certainement proposer dans le cadre d'intrigues motorisées par Cthulhu Dark.

Le professeur Harvey Walters enseigne à l'université Miskatonic d'Arkham depuis plus de vingt ans. Sa renommée en matière de religions et langues anciennes a depuis longtemps dépassé l'enceinte de l'établissement. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence et entretient une correspondance avec de nombreux autres experts de par le monde. Issu d'une famille modeste mais de bonne éducation, il porte le costume avec une élégance toute académique.
Il est membre du Club des Historiens de Boston. Outre sa chaire universitaire, le professeur mène des recherches sur les ouvrages occultes tels que le De Vermiis Mysteriis, les Manuscrits Pnakotiques ou encore le funeste Nécronomicon dont la bibliothèque de l'université possède un exemplaire de la traduction allemande, malheureusement incomplète. L'étude de ces livres impies a fait du professeur une sommité en ce qui concerne les cultes anciens et l'occultisme mais certaines choses devraient rester ignorées des hommes. Ses découvertes occultes ont gravement affecté la santé psychique du professeur. Il ne parle que rarement de son séjour au sanatorium d'Arkham et des traitements qu'il y a subis.
A ce jour, le professeur reste un homme mentalement fragile. Il poursuit néanmoins ses travaux, malgré l'avis contraire de son médecin et l'inquiétude de ses proches. La récente découverte d'une statuette par l'explorateur fortuné Archibald Saint André en Afrique semble prouver l'existence d'un culte ancien et innommable.

Miranda Davenport est une charmante jeune femme de 26 ans, aux traits fins et à la démarche souple et élégante. Mais cette apparente fragilité cache une aventurière qui n'a pas froid aux yeux. Son père, ancien colonel dans l'armée de sa Majesté (Miranda est anglaise), lui a enseigné le maniement des armes (son arme favorite: un Luger 9mm); elle a hérité de lui un esprit vif et une opiniâtreté sans limite. Il est difficile de lui résister ; ce qu'elle n'obtient pas par la séduction, elle n'hésite pas à s'en emparer par la force.
Arrivée en Amérique il y a trois ans, elle s'est installée à Boston et y a ouvert une agence de détective privé. Malgré son jeune âge et le fait qu'elle soit du sexe dit faible, elle a élucidé plusieurs affaires et s'est fait un nom dans le milieu. Elle a à maintes reprises prêté son aide aux forces de l'ordre et, du coup, a ses entrées au commissariat central de Boston où on la surnomme «le Sherlock Holmes en jupon».
Miranda a la tête sur les épaules. Elle ne croyait pas au spiritisme ou aux choses de l'occulte jusqu'à cette dernière affaire où elle a été confrontée à d'étranges événements qui l'ont poussée à remettre en question ses convictions rationnelles et à envisager l'existence de choses inconnues de l'esprit humain, des choses sombres et impies. Cette même affaire l'a mise en relation avec deux personnages pour le moins surprenant : Harvey Walters, éminent professeur de l'Université de Miskatonic, et Archibald Saint André, aventurier et milliardaire dandi.


Archibald Saint André n'a jamais eu de problème d'argent. Unique héritier et dernier descendant d'une illustre famille, il mène une vie faite d'aventures et de mystères, parcourant le monde et allant souvent au devant du danger et de l'inconnu. Ses ressources financières lui permettent d'organiser des expéditions et des voyages à travers le monde. Il a une passion pour les antiquités rarissimes et n'hésitent pas à s'investir personnellement pour obtenir ce qu'il veut.
Archibald Saint André est un homme grand, au visage sec et à la fine moustache élégante. Ses gestes sont souples et précis. Il pratique l'escrime et s'y connaît en armes à feu.
Son allure distinguée ne passe jamais inaperçue dans les réunions mondaines. C'est un homme plein de ressources et on le dit beau parleur. Il n'est pas marié mais il a un certain succès avec la gente féminine.
Son intérêt pour les antiquités est à l'origine de sa rencontre avec le professeur Harvey Walters.
A l'issue d'une expédition fort hasardeuse en Afrique, Archibald rapporta une étrange statuette dont la seule vue plongea le professeur dans une profonde stupeur. Le scientifique venait de reconnaître dans cette sculpture primitive les traits du Grand Cthulhu dont il est fait mention dans le sinistre Nécronomicon. Pour les deux hommes, cette antique statuette était la preuve de la survivance d'un culte hideux plus ancien que l'humanité elle-même. Depuis lors, ils n'ont de cesse de rechercher d'autres preuves, espérant éradiquer à jamais les traces impies de cette religion sans âge.

jeudi 31 décembre 2015

Celui qui hantait les ténèbres, de Howard Phillips Lovecraft

J'y reviens toujours. En ces dernières heures de l'année 2015, j'ai relu et redécouvert avec un plaisir non dissimulé cette nouvelle du maître de Providence, Celui qui hantait les ténèbres
L'histoire en quelques mots: un jeune écrivain, Robert Blake, féru d'occultisme, découvre dans une église abandonnée de Providence les restes d'un journaliste disparu depuis quarante ans et les reliques d'un culte malfaisant. Mais hélas pour lui, une chose encore plus maléfique a survécu. Cette découverte le mènera à sa perte.

Celui qui hantait les ténèbres est une nouvelle assez courte, parue dans la magazine Weird Tales en 1936 (soit un an avant la mort de Lovecraft). C'est le type même des nouvelles de Lovecraft: un récit sinistre et évocateur qui se lit d'une seule traite tant l'histoire tragique de Robert Blake happe l'infortuné lecteur. Une excellente lecture pour terminer l'année.

mardi 14 avril 2015

Le Territoire des Ombres (le Secret des Valdemar)

Le Secret des Valdemar est une suite de deux films narrant la tragique aventure des Valdemar, un couple d'occultistes ayant vécu à la fin du 19ième siècle. D'abord habiles mais généreux charlatans (ils utilisent l'argent récolté lors de séances de spiritisme truquées pour financer leur orphelinat), le couple Valdemar va croiser la route d'un étrange personnage, Aleister Crowley, sorcier avide de connaissances impies. Le sorcier va persuader Lazaro Valdemar que seul le savoir du sinistre Necronomicon peut sauver son épouse malade.
A l'issue d'une cérémonie occulte qui tourne mal, une créature malveillante échappe au contrôle des invocateurs avec des conséquences tragiques et mortelles.
Le second volet de la saga, sous-titré le Monde Interdit, reprend l'histoire des Valdemar à notre époque.
On découvre que Lazaro Valdemar a poursuivi ses recherches occultes dans le but de lever la malédiction qui pèse sur sa famille, et ce malgré les avertissements de son ami Lovecraft.
On suit l'enquête maladroite menée par les membres d'une société immobilière voulant inventorier le manoir des Valdemar en vue de le vendre, aux prises avec un groupe de cultistes désirant invoquer des Grands Anciens.
Comme dans le premier opus, la narration fait régulièrement des flash-backs à l'époque de Lazaro Valdemar afin de maintenir la connexion entre les faits survenus à la fin du 19ième siècle et les événements contemporains.
Le scénario se revendique de l'oeuvre d'H.P. Lovecraft et peut en effet servir de base ou d'inspiration pour un scénario de l'Appel de Cthulhu.
On se laisse prendre au jeu même si les deux films souffrent de quelques lenteurs et d'effets spéciaux un peu cheap.
L'idée de faire intervenir des personnages ayant réellement existé comme Aleister Crowley ou H.P. Lovecraft peut surprendre sur le coup mais s'avère une bonne idée au final.
Personnellement j'ai eu un peu de mal à finir le premier volet de l'histoire (Le Secret des Valdemar) , surtout à cause d'un manque de rythme dans l'histoire, mais la seconde partie (Le Monde Interdit) m'a semblé nettement meilleure; moins de lenteur et un dénouement un peu prévisible mais pas décevant.
Deux films à voir à l'occasion pour vous plonger dans les tréfonds obscurs du Mythe et se mettre dans l'ambiance avant une partie de l'Appel de Cthulhu.

mercredi 25 mars 2015

Dagon, recueil de nouvelles d'Howard Phillips Lovecraft

Terrassé par la grippe et cloué au lit par une forte fièvre, abruti par les médicaments, je n'ai guère eu l'occasion d'écrire, n'en n'ayant ni l'envie ni la volonté ni la force. 
Seul compagnon à mon chevet, ce recueil de nouvelles d'H.P. Lovecraft intitulé Dagon, première de la trentaine de nouvelles composant cet ouvrage.
J'ai toujours beaucoup apprécié les longs récits du maître de Providence; l'Affaire Charles Dexter Ward, l'étonnant Mythe de Cthulhu ou les terrifiantes Montagnes Hallucinées restent pour moi des références du genre.
Mais l'oeuvre de Lovecraft est également composée d'une foultitude de petites histoires horrifiques et oniriques, récits fascinants qu'on trouve regroupés dans ce recueil.

J'aurais tendance à répartir les histoires de ce recueil en deux catégories.
La première reprend les histoires d'horreur que je qualifierais de "classique" comme Dagon (qui pour ma part n'est qu'un préambule à l'Appel de Cthulhu), Herbert West réanimateur (un petit bijou), Horreur à Red Hook, Prisonniers des Pharaons (où l'auteur nous dévoile toute l'horreur tapie sous le vernis de l'Egypte Ancienne), la Bête de la Caverne ou encore la Tombe (fable morbide, à vous glacer le sang).

La seconde catégorie regroupe les nouvelles plus oniriques; les protagonistes sont projetés dans un monde fantastique, un rêve délirant où ils vont à la rencontre de choses indicibles et où ils contemplent des espaces interdits au genre humain, les plongeant dans la folie et parfois la mort et l'oubli. Ces récits sont plus difficiles à aborder et restent souvent des énigmes pour le lecteur. On y découvre une autre facette de l'oeuvre de Lovecraft, fantastique et terrifiante à la fois.
Lovecraft y développe sans contrainte sa mythologie étrange et déroutante.
Parmi ces histoires, on peut citer La quête d'Iranon, Celephais, Polaris, la Malédiction de Sarnath, le Bateau Blanc, les Chats d'Ulthar, Hypnos, les Autres Dieux..

A noter également l'histoire intitulée Dans les murs d'Eryx, récit d'aventure aux accents très Science-Fiction, écrit en collaboration avec Kenneth Sterling, un étudiant de la High School de Providence et ami de Lovecraft.
Dans cette nouvelle, on s'éloigne de l'univers horrifique de H.P.L. pour faire une incursion dans l'aventure et l'exploration de planètes lointaines; la touche finale, tragique, conserve néanmoins un goût d'horreur inéluctable chère à Lovecraft.

Ce recueil est donc une très bonne lecture, que je recommande vivement.
A lire, que vous soignez alité et fiévreux, ou pas d'ailleurs.

Côté jeu de rôle, l'ensemble de ces nouvelles forme un formidable chaudron d'inspirations pour vos parties de l'Appel de Cthulhu ou de tout autre jeu de rôle d'horreur s'inspirant ou non de l'oeuvre du maître de Providence.

mercredi 22 mai 2013

Fictions radiophoniques cthulesques

France Culture propose de nombreuses fictions radiophoniques dont deux qui pourraient bien titiller notre imaginaire de rôliste; il s'agit de La Couleur Tombée du Ciel et Des Ombres sur Innsmouth, de Howard Phillips Lovecraft.
J'avais vaguement entendu parler de ces deux productions via le site Geekxploitation mais je n'avais pas encore pris le temps de les écouter. C'est chose faite et je dois avouer que je n'ai pas été déçu. Je connaissais le contenu de ces deux nouvelles du maître de Providence. Je n'ai donc pas été surpris par l'histoire en elle-même. Par contre, l'ambiance angoissante des deux récits a été parfaitement reproduite dans cette version audio, ce qui en font deux vraies petites perles pour qui voudrait se plonger dans l'univers horrifique du Mythe de Cthulhu. A écouter de toute urgence, ou à faire écouter par votre groupe de joueurs pour les mettre dans l'ambiance (sauf si vous comptez leur proposer une aventure à Inssmouth ou aux abords de la lande maudite de La Couleur Tombée du Ciel)
Merci à Fred de m'avoir rappelé l'existence de ces deux excellents podcasts.

lundi 13 mai 2013

Call of Cthulhu: The Wasted Land

Call of Cthulhu: The Wasted Land est un petit jeu vidéo mêlant stratégie tour par tour pendant la Première Guerre Mondiale et univers d'horreur issu de l'oeuvre de HP Lovecraft. On y incarne des soldats alliés confrontés aux immondes créatures du Mythe de Cthulhu.
L'ambiance lourde de menace d'outre-espace qui transpire de ce jeu n'est pas sans rappeler le scénario No Man's Land qui mettait en scène un groupe de soldats américains dans la forêt d'Argonne en 1918, une référence du genre.


A noter que Call of Cthulhu: The Wasted Land est disponible sur iPhone, iPod Touch et iPad mais aussi et surtout sur PC.
Merci à Fred pour cette petite info poulpique.

dimanche 7 octobre 2012

Les Montagnes Hallucinées (H.P. Lovecraft)

Les Montagnes Hallucinées de H.P. Lovecraft reste une pièce incontournable de l'oeuvre du maître de Providence, au même titre que l'Affaire Charles Dexter Ward ou le Mythe de Cthulhu.
Ce n'est pas le roman de Lovecraft le plus facile à lire: toute l'intrigue tourne autour d'une tragique expédition en Antarctique et l'auteur se complaît à nous décrire par le détail chaque élément du décor; cette technique a pour but premier d'induire chez le lecteur un sentiment d'horreur progressive vis-à-vis des terribles découvertes faites par les protagonistes au cours de leur exploration. Le revers de cette approche, c'est que l'intrigue en elle-même avance très lentement. Cette lenteur peut induire chez le lecteur non averti un sentiment d'ennui et l'oblige à fournir un effort supplémentaire pour aller au bout du récit.
J'ai le souvenir d'avoir eu la même expérience difficile avec La Quête Onirique de Kadath l'Inconnue.
Les autres nouvelles de Lovecraft que j'ai lues avaient un rythme de narration plus soutenu et donc plus facile à suivre.
Il n'en reste pas moins que Les Montagnes Hallucinées doit être lu au moins une fois si vous êtes un aficionado de H.P. Lovecraft.
Cette lecture de cette nouvelle est d'autant plus nécessaire qu'une adaptation cinématographique est en cours de conception sous la houlette de Guillermo del Toro.
A signaler également la très épaisse campagne Par-Delà les Montagnes Hallucinées, aux éditions Sans Détour.