In Time

In Time est un de ces petits films de SF qui en apparence ne paie pas de mine mais qui au final s'avère être une bonne surprise.

Quand je dis film de SF, je devrais plutôt dire film d'anticipation.

In Time se passe dans un futur plus ou moins proche où l'homme a accédé à une forme d'immortalité par manipulation génétique.

A l'âge de 25 ans, le corps cesse de vieillir mais le temps de vie est néanmoins compté. Chacun possède une horloge interne, matérialisé par un compteur visible sur le poignet gauche. Ce compteur, ce temps de vie, peut être rechargé, permettant ainsi à l'individu de continuer à vivre. Si le compte tombe à zéro, le sujet cesse de vivre. L'homme est donc devenu virtuellement immortel, pour autant qu'il arrive à recharger son horloge. Le temps replace l'argent. Les riches ont des milliers voire des millions d'années devant eux. Les pauvres vivent au jour le jour, n'ayant pas plus de quelques jours ou quelques heures, courant constamment pour gagner leur temps de vie. Les héros de ce drame d'anticipation vont aller contre le système établi dans une course mortel contre le temps.

Le pitch est original et l'univers assez bien décrit quoiqu'un peu vide. On ne peut s'empêcher de penser aux univers décrits par Philip K. Dick, des mondes froids et implacables, aux règles tout aussi froides, où l'homme tente de survivre et de trouver sa voie.

Donc, un petit film sans prétention mais plein de bonnes trouvailles. La mise en place et le développement de l'intrigue sont soignés même si la fin m'a un peu laissé sur ma faim.

En ce qui concerne l'aspect rôlistique, il y a pas mal d'éléments susceptibles de venir enrichir un scénario one-shot ou une mini-campagne. Reste à trouver un moyen ludique de gérer l'horloge et le compteur de temps pour retranscrire le stress des protagonistes alors que leur poignet n'indique plus que quelques secondes.