lundi 29 juillet 2013

Oblivion

2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui.

Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie "céleste" de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours aux survivants qu’il renferme. Unique rescapée, Julia va déclencher par sa présence une suite d’événements qui vont pousser Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir.

Oblivion est un film de science-fiction comme on voudrait en voir plus souvent. Le pitch de départ est très intriguant; bien entendu, dés la vision de la bande-annonce, on devine qu'il y a anguille sous roche et que quelque chose d'énorme se cache derrière ce que Jack Harper (incarné par Tom Cruise) et sa coéquipière Victoria (incarnée par Andréa Riseborough) croient être la réalité. On devine que Julia (incarnée par Olga Kurylenko) a un lien avec le héros, lien qui sera à l'origine de la révélation finale; on devine également à la vision de la bande-annonce que d'autres humains ont survécu (menés par Morgan Freeman dans le rôle du leader Malcom Beech); on devine plein de choses; on fait des tonnes de suppositions; malgré tout ça, ou peut-être aussi à cause de tout ça, on veut connaître le comment et le pourquoi.
Le film, de deux heures, est assez bien structuré avec une présentation claire de la situation de départ et des protagonistes. On assiste au quotidien du réparateur de drones et on reste bouche-bée devant les paysages désolés et les quelques ruines évoquant la Terre d'avant l'invasion des Rapaces (la race extraterrestre à l'origine de la guerre qui dévasta le monde et conduisit les survivants à l'exil sur Titan).
Puis l'événement déclencheur se produit (le crash d'une capsule de secours contenant des survivants humains) et ce que Jack Harper tenait pour réalité commence à se fissurer.
S'en suit une succession de découvertes qui aboutiront, après quelques scènes d'action bien rythmées, à une affrontement avec le véritable ennemi.
Bien entendu, comme toute histoire à secrets, on finit, indice après indice, par avoir une bonne idée des tenants et des aboutissants de l'intrigue, et cela bien avant la fin du film. On dira que les dernières trente minutes du film ne sont que l'aboutissement logique de toutes les découvertes engrangées par le héros. On n'est pas surpris, ou très peu, par le dénouement final. L'intérêt du film réside plus dans l'intrigue générale et la construction de la réalité biaisée à laquelle croient Jack et Victoria au début de l'histoire.
A noter aussi l'excellent bande sonore composée par le groupe français M83 dont j'ai déjà évoqué le talent sur ce blog.
J'ai également été frappé par certaines phrases récurrentes dont l'origine est expliquée à la fin du film: êtes-vous une équipe efficace? Oui nous sommes une équipe efficace. Intriguant et génial à la fois.

Du point de vue jeu de rôle, l'intrigue d'Oblivion pourrait servir telle quelle pour un one-shot SF angoissant, pour peu que les joueurs n'aient pas vu le film, bien entendu. Les décors sont inspirants, et la bande son pourrait également être réutilisée pour sonoriser une partie.

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