Les Stols, de Louis Thirion, fait partie des quelques romans d'anticipation de la collection Fleuve Noir que mon père avait conservés dans sa bibliothèque. C'est aussi un des premiers romans de science-fiction que j'ai lu à l'époque où j'ai commencé à m'intéresser à ce genre de littérature. Autant dire qu'il est pour moi porteur de souvenirs, presque un héritage familial. A quelques jours des funérailles de mon père, j'ai voulu relire ce livre, pour retrouver quelque chose de la magie de cette époque où je faisais mes premiers pas dans la littérature de science-fiction.
Alors clairement, on est sur du roman de gare et de la science-fiction très imprégnée des problématiques de l'époque, le roman ayant été publié en 1968. En pleine guerre froide, il n'est pas étonnant que l'ouvrage mette en scène une guerre entre les Etats Unis et l'Union Soviétique mais à l'échelle du système solaire. Alors que les deux super puissances s'affrontent dans l'espace, une race extraterrestre, les Stols, dont la planète est mourante envisage d'envahir la Terre et de remplacer la population humaine par la sienne, volant les corps des humains par l'entremise d'une mystérieuse peste verte. Heureusement, le commodore Jord Maogan, héros de cette histoire, fera échouer ce plan diabolique.
On est sur un récit d'aventure, de prime purement divertissant mais si on gratte un peu, on trouve un petit message politique; les Russes et les Américains, faisant face à un ennemi commun, s'unissent pour former un gouvernement mondial; à la fin, les Stols et les humains trouvent un terrain d'entente mutuelle; après un affrontement qui aurait pu voir l'anéantissement de l'humanité et l'emprise d'une race extraterrestre, l'action d'un héros et l'aide de Stols dissidents permettent la victoire du bon droit et l'avènement d'une paix durable et prospère. Un message d'espoir à une époque où le vrai monde était au bord du gouffre.
Une science-fiction assez datée mais porteuse d'un vrai message. Et pour moi un souvenir ému de mes premiers pas dans la littérature d'anticipation. J'ai pris beaucoup de plaisir à le relire.
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