Au volant de son camping-car, accompagné de Flip, son fidèle pitbull, Will Bear sillonne les routes d'une Amérique ravagée par les coupures de courant et envahie de drones géants. En tant que mercenaire itinérant, il accomplit sous de multiples identités diverses missions, parfois au péril de sa vie : assassinats, pose d'explosifs, transport de prisonniers... Mais sa bonhommie naturelle et ses microdoses quotidiennes de LSD l'aident à garder le sourire.
Jusqu'à ce qu'une jeune femme l'appelle sur l'un de ses téléphones, pourtant intraçables. Elle prétend être sa fille biologique et se dit en grand danger. Est-ce la vérité ou un piège mortel ? Faut-il se débarrasser d'elle ou au contraire saisir cette opportunité pour enfin changer de vie ?
Un road-trip psychédélique dans une Amérique post-apocalyptique; les errances d'un singulier personnage, à la fois sympathique et inquiétant, au passé meurtri et meurtrier, qu'on découvert au fil des pages et des kilomètres parcourus. Une vision étonnante et terriblement vraisemblable de ce que pourrait devenir les Etats Unis dans quelques dizaines d'années. Une foisonnement de drogues et de théories complotistes.
J'avais été attiré par ce roman en lisant le quatrième de couverture; l'évocation d'un pays ravagé parcouru par des drones géants m'avait fait penser à l'oeuvre de Simon Stalenhag et au jeu de rôle The Electric State récemment chroniqué sur ce blog. J'avoue avoir été un peu déçu; si l'Amérique dépeinte par Dan Chaon pourrait servir de décor à une campagne de The Electric State, les drones géants y sont peu montrés et encore moins exploités dans le récit.
Je me suis également un peu égaré à la fin du roman, ne voyant plus trop où l'auteur voulait en venir, la fin me laissant un petit goût de trop peu ou d'inachevé. Une fin floue et qui m'a semblé fort brutale, surtout après la lente évolution du héros.
Pour conclure, un roman que j'ai trouvé intéressant mais déroutant, une inspiration pour The Electric State mais sans les drones, une histoire singulière mais pas évidente à suivre, une fin en demi-teinte, pas entièrement satisfaisante, un sentiment d'inachevé même si le voyage en valait la peine.
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