lundi 27 janvier 2025

La Passagère de l'Espérance (Jean-Guy Soumy)

1802. A vingt-deux ans, Junon de Saint-Hilaire est de retour en France. Dix ans plus tôt, ses parents et elle, chassés par la Révolution, ont dû quitter leur château du Limousin pour les Amériques. Désormais orpheline, Junon décide de rentrer lorsque l'amnistie est accordée aux émigrés par Bonaparte, Premier consul. Dès son débarquement au Havre, la jeune femme est déroutée, elle ne reconnaît plus la langue, les noms des rues, les châteaux décoiffés, les églises pillées. 

Elle ignore ce qu'il est advenu du domaine familial. Surtout, elle ne sait rien du destin de sa petite sœur, confiée à une nourrice lors de leur fuite de 1792. Âgée de six ans, victime de fièvres, Alice était alors intransportable. Qu'est-elle devenue ? Junon repart donc sur les chemins.

La Passagère de l'Espérance, de Jean-Guy Soumy, nous propose une plongée dans une période méconnue de l'histoire, quelque part entre la fin de la Terreur et l'ascension d'un certain Bonaparte. Un subtil mélange d'histoire et de fiction, en suivant Junon de Saint-Hilaire, jeune aristocrate ayant fui la France de la Révolution avec ses parents et revenant dans un pays qu'elle ne reconnait pas et qui ne la reconnait pas. Une plongée dans une période charnière de grands changements, une France qui tente de se reconstruire, entre mélancolie du raffinement de l'ancien régime et la violence d'un nouvel ordre.

J'ai littéralement dévoré ce petit roman d'à peine 250 pages, commencé samedi après-midi, terminé lundi soir, et j'en suis le premier surpris, moi qui ne lit que de la fantasy et de la science-fiction à quelques exceptions près. Je ne connaissais pas du tout Jean-Guy Soumy. Le style est agréable et élégant. De l'aventure et de la romance. Des personnages attachants. Des destins brisés. Une belle évocation de cette France d'après-Révolution.

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