jeudi 1 août 2013

La Légende de Camelot

Encore un petit rattrapage de série en cette période estivale avec La Légende de Camelot, une série produite par Starz (également derrière les séries Spartacus et Da Vinci's Demons)

A la mort soudaine du Roi Uther, le chaos menace de s'abattre sur le royaume. Le magicien Merlin, dit "l'enchanteur", alerté par les visions d'un sombre futur, installe sur le trône le jeune et impétueux Arthur, fils caché du roi, élevé depuis sa naissance comme un simple paysan. Mais la froide et ambitieuse Morgane, fille rejetée d'Uther, entend bien empêcher ce demi-frère de régner, n'hésitant pas à user de forces surnaturelles pour parvenir à ses fins et se réapproprier ce qu'elle estime lui revenir de droit. En ces temps obscurs, le jeune souverain va devoir prendre des décisions difficiles et relever le défi d'unifier un royaume brisé.

Annoncée comme étant une nouvelle adaptation de la légende du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde, La Légende de Camelot se revendique de Le Morte d'Arthur de Thomas Malory; on a donc une version assez différente de l'histoire populaire.
Dans l'ensemble, la série est d'une assez bonne qualité. Les décors, les costumes, les armes, les combats sont tout à fait convaincants. On assiste au parcours initiatique du jeune Arthur, placé malgré lui face à ses responsabilités et son destin de souverain de Bretagne. Il lui faudra faire de difficiles choix moraux et surmonter des embûches qu'il a souvent lui-même provoqué par son inexpérience et ses pulsions (notamment son amour pour la belle Guenièvre).
Malheureusement, la série pâtit du jeu approximatif de l'acteur incarnant Arthur, et du sur-jeu d'Eva Green dans son rôle de Morgane, la demi-sœur d'Arthur.
Côté intrigue, si l'histoire en elle-même est originale et bouscule un peu le classique de la légende arthurienne, on se perd parfois un peu dans les petites histoires entre les personnages. Il y a un petit côté soap qui nuit à l'aura qu'on pouvait attendre d'une histoire aussi légendaire. D'un autre côté, c'est un aspect des choses qui n'est pas toujours mis en avant quand on évoque l'épopée arthurienne. Dans la série, on ne se limite pas à de l'amour courtois, loin de là. Encore une fois, tout dépend de la manière dont on aborde la série et ce qu'on s'attend à y trouver.
Dernier bémol, la série n'a pas été reconduite pour une seconde saison. Dommage car l'épisode final de la première saison proposait quelques accroches intéressantes pour un second opus.

D'un point de vue rôlistique, cette série est une source d'inspiration toute trouvée pour Pendragon ou tout autre jeu de rôle médiéval low-fantasy basé sur la légende arthurienne.
Comme je l'ai dit plus haut, on pourra tout à fait envisager la saga d'Arthur et de ses chevaliers sous un angle un peu plus soap et tragique, en mettant en avant les relations parfois houleuses entre les protagonistes. Amour, haine, fidélité, allégeance, trahison, autant de thèmes qui pourraient servir de moteur à maintes intrigues autour d'une table.

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