J'ai regardé The Electric State, le dernier film Netflix... et comment dire, je suis déçu, et le mot est faible. Autant l'oeuvre de Simon Stalenhag est incroyable et inspirante, autant le jeu de rôle qui s'en inspire est étonnant et immersif, autant cette adaptation à l'écran est un sinistre étron à des lieues de l'oeuvre originale, une déception avec un grand D; et le pire c'est que j'aurais pu m'en doute rien qu'en regardant la bande annonce.
L'histoire en quelques mots: la jeune Michelle a perdu ses parents et son frère. Parallèlement les Etats-Unis se remettent d'une grande guerre contre les robots, qu'ils on gagné, parquant les robots dans une zone d'exclusion entourée dans grand mur. Un jour, Michelle recontre un petit robot qui s'avère être piloté par son frère qu'elle croyait mort. Elle décide de partir à sa recherche.
Voilà en gros l'histoire. On est sur un film vaguement post-apo mais qui vire rapidement dans le road-movie action/comédie un peu neuneu, avec une révolte des robots en toile de fond et un boss de la tech maléfique tirant les ficelles et exploitant les faibles. Un pur produit hollywoodien sans réel enjeu, sans surprise et respectant scrupuleusement les codes du parfait produit de consommation. On est loin, très loin de l'oeuvre originale de Simon Stalenhag, avec son univers décalé, emprunt de nostalgie, avec un côté contemplatif assumé. On est loin du jeu de rôle qui en a été tiré, avec là encore de vrais enjeux, des personnages en teinte de gris, qui se cherchent et évoluent, là où le film nous propose des personnages sans relief et manichéens, tellement prévisibles.
Je m'attendais à tellement plus, je m'attendais à quelque chose de plus profond et désespéré, quelque chose en adéquation avec le matériau de base; encore une fois une licence incroyable, gâchée en deux heures.
Non, vraiment je suis déçu. Et c'est peu dire. J'espérais qu'on me propose une histoire que j'aurais envie de vivre en jeu de rôle. J'attendais qu'on me montre des histoires à vivre en jeu, des inspirations. Clairement, si un jour j'écris une histoire pour le jeu de rôle The Electric State, ça ne sera certainement pas celle du film. Pour le coup, j'ai là un exemple flagrant de ce qu'il ne faut pas proposer en jeu. Et c'est d'autant plus dommage que le film va donner une très mauvaise première impression à de potentiel.le.s joueur.euse.s.
The Electric State (le film)... Grosse déception
Je suis entièrement d'accord. D'autant plus qu'à la place de cette purge, Netflix aurait pu faire une adaptation de cette œuvre en une série géniale et véritablement respectueuse du matériau d'origine pour beaucoup beaucoup moins de fric... Saloperie de capitalisme !
RépondreSupprimerOOKAMI
clairement. Autant j'avais apprécié la série Tales from the Loop, autant ce The Electric State tape complètement à côté.
SupprimerOui, moi aussi j'ai beaucoup aimé la série Tales from the Loop et son ambiance étrange et contemplative, avec un travail extraordinaire autour des couleurs bleu et orange. Pour le coup, le ton de l'adaptation en JDR est plus légère et dynamique que la série et l'artbook narratif de Simon Stalenhag tout en restant respectueuse de l'oeuvre originale, je trouve.
SupprimerOOKAMI