samedi 30 mars 2013

30 jours de nuit 2 : jours sombres

Attention, gros nanar !
Je suis du genre optimiste et assez bon public quand il s'agit de film d'horreur mais j'aurais bien dû me douter que ce second opus cinématographique de 30 jours de nuit était une daube de première, un nanar pur jus. L'idée de base de doter 30 jours de nuit d'une suite était déjà une gageure, tant l'oeuvre originale (le comic de Steve Nils) était un chef d'oeuvre et sa première adaptation au cinéma (film de David Slade sorti en 2007) d'assez bon facture.
Enfin, bref, les mots me manquent pour exprimer mon désarroi devant le second opus de la série.
Il y a quelques bonnes idées mais elles sont mal exploitées et vite noyées dans le maelström sanguinolent qui constitue la majeure partie du film.
Parmi les idées que j'ai trouvées pas mal, il y a celle de regrouper les vampires autour d'une reine, de les organiser autour d'un leader ténébreux et sinistre. La nommer Lilith était sans doute assez bateau mais bon, ça avait au moins le mérite d'être clair et d'afficher des influences bibliques connues. Je retrouvais avec une certaine curiosité une organisation vampirique à l'image de celle décrite dans le jeu de rôle Vampire La Mascarade, avec la sauvagerie des vampires de 30 jours de nuit. Après, malheureusement, on se rend vite compte que la comparaison ne tient pas la route; les vampires du film ne sont que des animaux bestiaux. Ils ne sont là que pour se ruer sur leurs proies, gueules béantes pleines de dents et hurlements stridents.
Une autre bonne idée au départ était de doter les vampires de serviteurs humains. Çà semble tenir pendant quelques scènes mais cette collaboration malsaine entre goules et vampires n'est guère exploitée et se limite à un seul esclave humain. Là encore c'est une déception.
Dans le même ordre d'idée, il y a un vampire qui aide les quelques rares humains qui luttent contre le fléau.
Je me suis laissé convaincre quelques instants mais là encore le personnage passe à la trappe trop vite.
Après, on a droit à une série de scènes d'infiltration maladroites dans le repaire des vampires, pour aboutir à un combat final au script téléphoné, et à un épilogue bancal qui n'a ni queue ni tête. On a une fin ouverte comme si une suite à ce massacre cinématographique était envisageable.
30 jours de nuit, sombres jours est donc un divertissement dont on peut aisément se passer, et qui ne m'a guère convaincu.

1 commentaire:

  1. Par contre, il existe plusieurs suites au format comics (4 en français, dont une qui se passe pendant la seconde guerre mondiale). Dans l'ensemble, ces suites sont assez bien faites.

    Et si tu as aimé la BD, jettes un œil sur les autres créations de Ben Templesmith (le dessinateur) traduites et publiées chez Delcourt, notamment "Wormwood", "Fell" et "Bienvenue à Hoxford".

    ;)

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