En septembre dernier, je vous partageais un actual play de la chaîne Es-tu Game sur Shadowdark, un petit jeu de rôle issu de la mouvance OSR diablement intrigant. Encore un OSR me direz-vous ? Un de plus. Oui mais pas que. Depuis j'ai téléchargé le kit de découverte disponible sur le site de l'éditeur et ce que j'ai lu m'a beaucoup plu. Certes une approche OSR mais avec des touches de modernité qui sont pas mal du tout. Voyons ensemble de quoi il retourne.
Le kit de découverte se présente sous la forme de deux livrets de 68 pages, un livret destiné aux joueurs et un second pour le Meneur de Jeu. On a également une fiche de personnage, une carte d'un donjon et huit personnages prétirés pour démarrer l'aventure sans tarder. Ca, c'est pour le matériel; tout ça gratuit je le rappelle.
Le Player Quickstart Guide présente les bases du jeu: de l'exploration de donjon à l'ancienne mais avec une touche de dark assez prononcée. D'emblée, on annonce du danger, des pièges mortels et des torches qui ne dureront qu'une heure en temps réel. Oui vous avez bien compris... en temps réel. Si les joueuses perdent du temps en tergiversations inutiles, elles risquent bien de se retrouver dans le noir, et aucune des races de Shadowdark n'a une capacité d'infravision.
Côté règles et personnages, on est sur du connu: les bases de D&D, avec les six caractéristiques emblématiques, la classe d'armure ascendante, des points de vie et du d20.
Un personnage est défini par son nom, ses origines, sa classe, son niveau (1 au début de sa carrière), des XP, un alignement, peut-être une divinité, un titre (comme dans les éditions OD&D), les caractéristiques habituelles, des points de vie, une classe d'armure, des talents, des sorts, un peu d'équipement, et c'est à peu près tout. Le personnage est complété par un historique qui ajoute un peu de profondeur à son interprétation et donne aussi du grain à moudre au MJ.
Les races proposées, assez classiques, sont le nain, l'elfe, le gobelin, l'halfelin, le demi-orque et l'humain. On peut choisir parmi les classes suivantes: guerrier, prêtre, voleur, magicien. Chaque classe propose une table de progression des talents qui retranscrit les gains de chaque classe au passage de niveau, à déterminer au hasard sur 2d6. Très bonne idée.
Selon son niveau, le personnage aura un titre (ça me rappelle les premières éditions de D&D), comme Acolyte, Bandit ou encore Shaman. Une idée qui ajoute un peu de couleur aux personnages.
L'alignement reste sur trois pôles: la Loi, la Neutralité et le Chaos.
Peu de background dans ce livret mais on a quand même droit à une liste de divinités, des langues et de l'équipement.
Une table permet de choisir aléatoirement un patronyme pour son personnage. Tâche ô combien difficile.
Les règles d'évolution sont très simples: quand on gagne un niveau, grâce à des XP accumulés, on augmente ses Points de Vie et on tire un talent. Simple, efficace.
Le gameplay inclut des trucs modernes comme les avantages/désavantages. On a des échecs et des réussites critiques sur des 1 et des 20 naturels. Le jeu introduit le jeton de chance qui permet de relancer n'importe quel jet de dés. L'usage des 6 caractéristiques reste identique à ce qui est proposé dans la plupart des jeux de rôle issus de D&D. La gestion du temps est assez classique à ça près qu'une torche dure une heure en temps réel. Donc pas le temps de perdre du temps à discuter pendant des heures au fond d'un donjon. On a des règles de combat et de repos encore une fois très classiques: initiative, attaque, classe d'armure, combat au corps à corps ou à distance, dommages, test de moral... une fois de plus aucune surprise. Un corpus de règles qui fait le taf. En cas où un PJ tombe à 0 Points de Vie, pas de test contre la mort mais un décompte basé sur la Constitution et 1d4. On meurt vite dans Shadowdark.
Les jeteurs de sorts n'auront plus à se prendre la tête avec des emplacements de sorts. Ici, le magicien ou le prêtre a droit à un certain nombre de sorts par jour (ou entre deux périodes de repos) et doit réussir un test d'Intelligence ou de Sagesse contre une difficulté égale à 10 + le niveau du sort. Ca, j'aime bien.
Le livret se termine sur une fiche de personnage vierge. Là encore, pas de fioritures. La fiche est claire.
Pour conclure sur ce Player Quickstart Guide, il est très complet et contient l'essentiel des règles pour jouer tout de suite, il me semble. Je pense même qu'on pourrait s'en contenter pendant pas mal de séances.
Ce Shadowdark est une belle surprise, comme le laissait deviner l'actual play de Es-tu Game. Je continue ma lecture avec le Game Master Quickstart Guide dont je vous parlerai très vite dans un prochaine article.
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