lundi 8 juillet 2019

Le point sur mon activité d'écriture: la Malédiction de Mordred (Quête du Graal n°9)

Il y a un mois, je vous parlais de mon projet d'écriture intitulé La Malédiction de Mordred, à la fois exercice de style autour de la collection Quête du Graal, hommage à J.H. Brennan (il n'est pas mort, rassurez-vous) et proof of concept de l'écriture d'un Livre Dont Vous Êtes Le Héros.
Après un mois, il est temps pour moi de faire le point sur ce projet, comme une première borne posée sur le bord du chemin d'Avalon.
D'abord il y a eu l'euphorie de la mise en route, le moment où je me suis dit "Allons-y" et la satisfaction "Voilà, maintenant j'écris". C'était le début du voyage, le premier pas, la joie devant une perspective et un horizon qui semble sans limite.
Les jours qui ont suivi, j'ai découvert cette petite présence en arrière-plan de ma pensée consciente, comme une tâche en background qui travaillait sur le livre; j'avoue avoir peiné à la dompter et à l'empêcher de prendre trop d'ampleur, à prendre tout l'espace intellectuel disponible. A vrai dire, je continue à avoir du mal à la cloisonner de mes autres pensées. Si je l'écoutais, je ne ferais plus que ça: écrire. J'avais déjà ressenti une telle envie lorsque j'écrivais des scénarii de jeu de rôle mais jamais avec une telle intensité. L'écriture d'un livre est une expérience de longue haleine, là où la rédaction d'un scénario me mobilise généralement pour quelques jours voire quelques semaines seulement. Je dois donc me ménager des temps de réflexion et d'écriture et m'y astreindre autant que possible.
Et là, j'en viens à ma seconde découverte, encore que je le savais depuis le départ, écrire est une passion terriblement chronophage et qui demande un investissement intellectuel conséquent. Du coup, sur un mois de temps, je n'ai pu consacré à l'écriture de La Malédiction de Mordred que quelques heures par ci par là, en fin de soirée, le week-end le plus souvent. Je m'en veux un peu de ne pouvoir y consacrer plus de temps et en même temps j'en suis venu à la conclusion qu'un peu de temps, c'est mieux que pas de temps du tout. J'ai pris le pli et j'avance petit à petit, pas à pas.
Coté méthode, pour garder le cap, j'ai assez vite tracé les grandes lignes de mon récit et l'arborescence générale du livre-jeu. Pour ce faire, j'ai opté pour l'application en ligne MIRO qui permet de coller des post-it sur un tableau virtuel, de les relier par des flèches et d'y ajouter des couleurs, des commentaires et des tags. Ca donne quelque chose comme ça (voir ci-dessous).
Pour l'organisation des paragraphes, j'utilise Graphviz, un logiciel en ligne permettant de scripter des diagrammes, et notamment des arborescences. Ca me permet de coder la succession de paragraphes de mon livre-jeu au fur et à mesure de l'écriture. La syntaxe du langage de scripting n'est pas très compliqué, et ma formation d'informaticien aide aussi pas mal. Ca demande juste un peu de rigueur pour noter les paragraphes au fur et à mesure de la rédaction.
Pour l'écriture proprement dite, j'ai choisi Writer d'Open Office. C'est gratuit, relativement performant et ça me permet de créer des paragraphes avec bookmarks et hyperliens. Le livre-jeu est directement testable sous ce format ou en format PDF.
Pour la couverture, j'ai également utilisé Open Office et son logiciel Impress qui me permet de composer des mises en place complexe sans trop me prendre la tête. Il existe une foultitude d'autres logiciels très pratiques ou dédiés à la rédaction des livres-jeux mais pour l'heure, ces outils répondent parfaitement à mes attentes.
Côté production, j'en suis à une vingtaine de paragraphes, y compris les chapitres de mise en place, narration et règles du jeu. L'histoire prend forme tout doucement, à son rythme. Je pensais rédiger plus vite mais je me rends compte que certains passages demandent plus de réflexion et d'effort qu'escompté, sans parler de la relecture permanente des derniers passages à chaque fois que je m'y remets.
Pour autant, l'expérience me plaît assez pour continuer. J'ai le sentiment que plus j'ajouterai de paragraphes, moins le doute et l'envie de laisser tomber s'estomperont; car oui, dans les premiers jours, j'ai douté de la viabilité du projet, sensation déroutante puisque simultanée à l'euphorie des débuts. L'être humain est décidément bien étrange, ou alors c'est moi.
Difficile d'en dire plus sur l'intrigue sans risquer de spoiler. Sachez seulement que l'aventure débute alors que Cody, l'apprentie de Merlin, vous ramène en Avalon, dans la grange d'une certaine ferme, près de Glastonbury. Merlin a disparu, une fois de plus, et vous êtes l'unique espoir du royaume.
Je vous donne rendez-vous dans 1D6 mois pour une prochaine borne sur les chemins de Camelot.

2 commentaires:

  1. En tout cas, ta couverture est magnifique.
    Bon courage et ne lache rien!

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    1. Merci
      L'illustration de couverture, Castle Rock, est de Andy Walsh https://www.artstation.com/artwork/XBNoGa

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