vendredi 19 juin 2020

La peste de Moson, retour de lecture

Je vous en parlais dernièrement, ma sœur a sorti son second roman, un polar historique intitulé La peste de Moson. Je viens d'en terminer la lecture.

Décembre 1799, Fumal en Hesbaye. Un mal étrange vient de se déclarer. S’agit-il de la peste ? Quels sombres secrets ce village coupé du monde par la neige peut-il receler ?

L'intrigue se passe à Moson, dans une ferme isolée par l'hiver où un étrange mal vient de se déclarer. Le docteur Martin Honlet se rend sur place, accompagné par son ami, le capitaine Grégoire Lefèbvre.
A la différence du premier roman, le Serment de Haine, le premier rôle est ici partagé entre deux protagonistes, le docteur Honlet et le capitaine Lefèbvre, un peu à la manière du docteur Watson et de Sherlock Holmes, ce qui rend ce second tome nettement plus dynamique que le premier. 
Le fait que toute l'historie se passe à huis-clos (à cause de la peste, la ferme de Moson a été placée en quarantaine) ajoute encore à l'intensité du récit.
Au fil des pages, on découvre une fois de plus un morceau d'Histoire; on sent le gros travail documentaire derrière l'écriture; pas étonnant puisque l'auteure est historienne de formation. 
En un peu plus de 200 pages, le peste de Moson nous propose une pelote de plusieurs intrigues entremêlées que le.la lecteur.trice aura plaisir à démêler. Difficile d'en dire plus sans risque de spoiler.

Personnellement, et même si j'avais apprécié la lecture du premier roman des enquêtes de Grégoire Lefèbvre, j'ai trouvé ce second opus un niveau au-dessus. Comme je l'ai dit plus haut, l'écriture est plus dynamique. Les intrigues sont bien ficelées, l'ambiance posée avec efficacité, sans oublier le lieu de l'intrigue, particulièrement bien choisi, une ferme loin de tout, sinistre à souhait, au cœur de l'hiver.
En observant attentivement la couverture, je me suis rendu compte que je connaissais l'endroit: il s'agit effectivement d'une ferme qui existe encore de nos jours, un endroit assez isolé à l'orée d'un bois et à proximité duquel je suis passé plusieurs fois lors de mes joggings dominicaux, une bâtisse presque abandonnée dont on se dit tout de suite que si ces crimes y étaient commis, ils passeraient aisément inaperçus. L'endroit idéal en fait. On sait que le huis-clos se prête bien au genre policier; ce roman en est une preuve supplémentaire.

Si vous êtes amateur.trice de polar historique bien documenté et ancré dans le terroir, ou que vous avez déjà lu le Serment de Haine, je pense que vous ne serez pas déçu.e par la peste de Moson, une nouvelle enquête du capitaine Grégoire Lefèbvre.

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