jeudi 28 janvier 2021

Le dieu caché (J-F Dubeau)

Été 1873, province de Québec. Des enfants découvrent dans une grotte une créature étrange, à la peau de porcelaine et aux membres tordus. Elle veut simplement jouer avec eux. Jusqu'à ce que l'un des enfants ne respecte pas les règles du jeu... Bien des années plus tard, Saint-Ferdinand est un village tranquille... si on ne prête pas attention à son cimetière, trop grand et trop rempli. Car une puissance sans nom règne sur ces lieux. Quand elle se révèle à Venus McKenzie, une adolescente, et à ses amis, ils découvrent que le pouvoir de cette créature est lié de langue date à Saint-Ferdinand et que les meurtres qui défraient sa chronique ne font qu'effleurer la surface d'un passé chargé de terribles secrets.

Le dieu caché de J-F Dubeau nous entraîne dans une ville maudite, sous l'emprise d'une étrange entité, un dieu de haine et de mort mais qui exerce une non moins étrange fascination sur les habitants de la petite ville.

L'histoire débute sur une singulière trouvaille par des enfants en 1873 puis reprend bien des années plus tard sur une affaire de tueur en série, jusqu'à une révélation mélangeant occultisme, magie noire, malédiction et monstre sanguinaire. L'auteur nous présente une bourgade rurale et ses habitants puis nous plonge lentement mais sûrement dans un marécage nauséabond dont on sort pas indemne. Certains passages sont assez gores, exposant clairement l'étrangeté du monstre et sa nature inhumaine. On découvre l'histoire petit à petit par le regard des différents protagonistes: le chef de la police, le médecin légiste, une psychologue, des adolescents, des notables, d'anciens habitants revenant à Saint-Ferdinand après plusieurs années d'absence, le tout s'agitant sur une scène de théâtre tragique et cruelle.

Je ne suis pas un aficionados des romans d'horreur contemporaine ni de thriller mais je dois reconnaître que j'ai apprécié cette lecture. La couverture annonce Entre Stephen King et Stranger Things a sans doute joué sur mon choix de lecture mais ça tient ses promesses. Une inspiration certaine pour de l'Appel de Cthulhu ou même du Tales from the Loop en montant le cran horreur de quelques points.

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