Lorsque les membres du parlement des Aulnes expriment le souhait d'être gouvernés par un roi doté de pouvoirs magiques, le vieux souverain ne voit qu'une seule solution : marier son fils à Lirazel, la mythique fille du roi des Elfes. Le jeune prince, Alveric, part donc pour un périple qu'on lui prédit sans retour, non sans s'être préalablement doté d'une redoutable épée magique. Arrivera-t-il à déjouer les pièges innombrables qui l'attendent ? Saura-t-il se faire aimer de la belle Lirazel ? Et, enfin, pourra-t-il échapper à l'une des trois malédictions de l'implacable roi des Elfes ?
Je suis tombé un peu par hasard sur ce roman dont je savais qu'il était un des favoris de Lovecraft, un de mes auteurs cultes. Je n'ai donc pas hésité à l'acheter. Le lire fut une autre paire de manches. Certes on est sur de la fantasy mais à ce stade, on pourrait presque parler de proto-fantasy tant l'ouvrage date des débuts, voire de la naissance du genre. Publié en 1924, on est quelques années avant l'apparition d'un certain Cimmérien dans les pages de Weird Tales. On est vraiment à la préhistoire du genre. Le style littéraire tient plus du conte ou de la légende que de l'épopée fantasy à la Conan. La fille du roi des Elfes est un récit emprunt de poésie et de magie, presqu'une fable dont le style ne plairait peut-être pas à tout le monde; pour ma part, même si j'y ai trouvé mon compte, j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, même si au final je ne regrette pas de m'être un peu accroché.
Pour ce qui est de l'histoire elle-même, on est, comme je l'ai mentionné plus haut, sur une fable morale où se mêlent fantastique, magie, amour contrarié, monde elfique et folklore celtique.
L'histoire en quelques mots: les membres du parlement des Aulnes estimant que leur royaume se devait d'être dirigé par un monarque doté de pouvoirs magiques, ils vont pousser le roi à envoyer son fils Alveric dans le domaine des Elfes pour y épouser Lirazel, la fille du roi des Elfes. De cette union naîtra Orion, prince à mi-chemin entre les deux royaumes. Affligé par le départ volontaire de sa fille bien-aimée, le roi des Elfes usera de magie pour ramener sa fille auprès de lui. Alveric, fou de chagrin, se lancera dans une quête sans fin pour ramener son épouse, tandis qu'Orion découvrira petit à petit la nature magique de son héritage elfique. La magie fera finalement son apparition au royaume des Aulnes, peut-être un peu trop d'ailleurs, au grand dam des anciens qui avait jadis regretté l'absence de magie dans le royaume des hommes.
Un roman assez court (on est sur 300 pages en format de poche) mais qui nécessite une lecture attentive, pour un récit fondateur qui a influencé non seulement Lovecraft mais aussi Robert Howard, Tolkien, Michael Moorcock et Neil Gaiman.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire